En été, la glace incarne la gourmandise estivale par excellence, mais derrière sa texture onctueuse et ses saveurs rafraîchissantes se cache un défi nutritionnel. Une étude de 60 Millions de consommateurs, publiée récemment, met en garde contre certains choix alimentaires qui, sous prétexte de plaisir, peuvent compromettre la santé. Décryptage des pièges à éviter et des bonnes pratiques pour savourer cet aliment emblématique sans regret.
Quel est le véritable impact nutritionnel des glaces estivales ?
Les différences entre crèmes glacées et sorbets
Les crèmes glacées, souvent enrichies en matières grasses laitières (au moins 5 %), se révèlent des bombes caloriques. Un bâtonnet Magnum, par exemple, peut atteindre 150 kcal, tandis qu’un format classique frôle les 260 kcal. « J’ai été choquée en découvrant les chiffres pour mes glaces préférées », confie Clément Lavallard, nutritionniste à Lyon. « Un consommateur moyen ne réalise pas qu’une portion peut représenter un quart de l’apport calorique quotidien recommandé. »
Les pièges cachés dans les étiquettes nutritionnelles
Les fabricants jouent sur les additifs et émulsifiants pour améliorer la texture, mais ces substances peuvent représenter jusqu’à 30 % d’un produit. L’étude révèle également un manque de transparence : certaines marques omettent de préciser la valeur nutritionnelle. « J’ai dû recalculer les données moi-même », explique Léa Moreau, chercheuse impliquée dans l’analyse. « Les consommateurs méritent une information claire. »
Comment identifier les glaces à éviter absolument ?
Les marques dénoncées par l’étude
La crème glacée vanille bourbon de La Laitière, le chocolat noir de Carrefour et les sorbets framboise de La Marque Repère ou Monoprix figurent parmi les moins bien notés. « Ces produits cumulent sucres ajoutés et additifs inutiles », souligne Marc Delarue, consommateur engagé. « Depuis que j’ai lu le rapport, je privilégie les marques locales qui utilisent des ingrédients naturels. »
Les additifs et émulsifiants à surveiller
Les crèmes glacées au chocolat, en particulier, contiennent des émulsifiants comme la lécithine ou des gommes (xanthane, guar), souvent associés à des troubles digestifs. « Ces ingrédients permettent d’éviter la formation de cristaux de glace, mais à long terme, ils peuvent perturber le microbiote intestinal », prévient Clément Lavallard.
Quels sont les bons choix pour une consommation responsable ?
Les critères de sélection d’une glace équilibrée
Les sorbets aux fruits, bien que plus légers, ne sont pas toujours innocents : certains dépassent les 20 g de sucre par portion. « Regardez la liste des ingrédients : si le sucre figure en premier, c’est un signal d’alarme », conseille Léa Moreau. « Optez pour des produits avec des fruits entiers et un minimum d’additifs. »
Les alternatives innovantes sur le marché
Des marques comme Glaces Éthiques ou FrigoBio proposent des versions allégées avec des édulcorants naturels (stévia) et des matières grasses végétales. « Mon fils adore leur sorbet mangue-chili, qui contient 40 % de sucre en moins », raconte Sophie Renaud, mère de famille. « C’est un compromis entre plaisir et santé. »
Témoignages et expériences de consommateurs éclairés
Clément Lavallard, nutritionniste : « Une question d’équilibre »
« Je recommande à mes patients de consommer des glaces occasionnellement, en petite quantité. Les sorbets aux fruits congelés, sans ajout de sucre, sont une excellente alternative. »
Marc Delarue, artisan glacier : « Le retour aux bases »
« J’ai modifié mes recettes pour supprimer les gommes et utiliser du lait cru. Mes clients sont plus nombreux à me demander des explications sur les ingrédients. »
Sophie Renaud, mère de famille : « Éduquer les enfants »
« Avec mes enfants, nous faisons des glaces maison à base de yaourt et de fruits. C’est ludique et ça les sensibilise aux choix alimentaires. »
Conclusion
La glace estivale n’est pas un ennemi, mais un aliment à consommer avec discernement. En préférant les produits transparents, riches en ingrédients naturels et modérés en sucres et graisses, il est possible de profiter de ce plaisir estival sans culpabilité. L’étude de 60 Millions de consommateurs rappelle que l’information nutritionnelle est un droit fondamental pour les consommateurs.
A retenir
Quelle quantité de glace peut-on consommer sans risque ?
Une portion de 100 à 150 g suffit pour un adulte, une à deux fois par semaine. Les enfants devraient se limiter à 50 g maximum.
Les sorbets sont-ils toujours une meilleure option ?
Pas systématiquement. Certains sorbets industriels contiennent autant de sucre que les crèmes glacées. Vérifiez les étiquettes et privilégiez les versions avec des fruits entiers.
Comment déchiffrer les étiquettes pour faire un choix éclairé ?
Comparez les calories (moins de 150 kcal/100 g), les matières grasses (moins de 5 g) et le sucre (moins de 15 g). Les additifs comme les gommes ou les colorants artificiels doivent être évités.