Immobilier 2025 : Découverte surprenante des maisons à 100 000 € en France

Devenir propriétaire d’une maison en France sans exploser son budget semble relever du fantasme, mais une étude récente prouve le contraire. Malgré la flambée des prix, certaines villes offrent encore des opportunités à moins de 100 000 euros, mêlant abordabilité et qualité de vie. Derrière ce constat, des critères rigoureux et des portraits de villes atypiques qui défient les idées reçues sur l’immobilier en 2025.

Peut-on vraiment acheter une maison à moins de 100 000 euros en France ?

En juin 2025, le Figaro Immobilier, en collaboration avec Yanport, a identifié 206 communes de plus de 5 000 habitants où au moins cinq maisons de plus de 90 m² sont disponibles sous cette barre symbolique. Ces localités, souvent méconnues, réparties dans des régions comme le Centre-Val de Loire, les Pays de la Loire ou l’Auvergne-Rhône-Alpes, démontrent que l’accession reste possible pour qui sait chercher.

« J’ai toujours rêvé d’une maison avec un jardin pour mes enfants », confie Lucie Fournier, 34 ans, enseignante dans l’Indre. Après des années à scruter les annonces à Paris, elle a opté pour Bourges, où un pavillon de 110 m² avec terrain arboré lui est revenu à 97 000 euros. « Le prix au mètre carré est dix fois inférieur à ce que j’aurais payé en région parisienne. »

Comment évaluer la qualité d’une ville abordable ?

Le classement ne se limite pas au seul prix des biens. Cinquante indicateurs, regroupés en dix catégories, ont été analysés pour mesurer l’attractivité globale. La sécurité, jugée via les taux de cambriolage, la couverture numérique, l’emploi, ou encore la stabilité financière des collectivités locales figurent parmi les critères clés. Chaque paramètre est pondéré pour refléter son importance dans le choix d’un foyer.

« L’objectif est de ne pas tomber dans le piège du prix bas au détriment du cadre de vie », explique Mathieu Lefebvre, économiste immobilier. « Une commune peut être économique, mais si les services publics ferment ou si la connexion internet est défaillante, l’attractivité s’effrite rapidement. »

Quelles sont les meilleures villes pour investir ?

Bourges : un équilibre entre emploi et patrimoine

Chef-lieu du Cher, Bourges arrive en tête du classement avec un score d’emploi de 82,8/100. Le prix moyen au mètre carré des maisons anciennes, 1 579 euros, permet à des familles comme celle d’Antoine et Claire Delorme, 39 et 36 ans, de concrétiser leur projet. « Nous avons trouvé une maison de 120 m² avec garage et jardin à 99 000 euros. Le centre historique est à dix minutes à vélo, et les écoles sont de bonne qualité », raconte Antoine, informaticien freelance.

La ville profite aussi de sa position centrale, à deux heures de Paris en TGV, et de son dynamisme culturel, avec des festivals comme les « Nuits lumière » qui attirent des visiteurs toute l’année.

Pouzauges : la sécurité et la connectivité

En Vendée, Pouzauges se distingue par sa couverture numérique exceptionnelle (95,8/100) et un prix au mètre carré de 1 545 euros. « Travaillant à distance dans le marketing, j’ai besoin d’une connexion stable », explique Raphaël Nguyen, 28 ans, qui a investi dans une maison de 105 m² pour 95 000 euros. « Ici, je bénéficie d’un débit de 100 Mbit/s, ce qui m’aurait été impossible dans les quartiers périphériques de Lyon. »

La commune, classée « Plus Beau Village de France », allie charme médiéval et infrastructures modernes. Son château, ses ruelles pavées et sa faible densité de logements anciens en font une destination prisée des télétravailleurs.

Saint-Flour : un havre de tranquillité

Avec 6 423 habitants et un score de sécurité de 81,3/100, Saint-Flour dans le Cantal s’impose comme une valeur sûre. « J’ai acheté une maison de 95 m² pour 92 000 euros après avoir vécu dans un appartement bruyant à Marseille », témoigne Élise Robert, 51 ans, retraitée. « Ici, on dort sans entendre les voisins, et le parc communal est à deux pas. »

Située à 650 mètres d’altitude, la ville offre un cadre montagneux et un climat frais, idéal pour les amateurs de randonnée. Son tissu associatif et ses marchés de producteurs locaux renforcent son attractivité.

Quels autres paramètres influencent le choix d’une ville ?

Les 50 critères incluent des aspects aussi variés que la qualité de l’air, la diversité des commerces, ou encore l’accès aux transports en commun. Par exemple, une commune avec des lignes de bus fréquentes et des gares à moins de 30 minutes de trajet obtient un meilleur score en mobilité. De même, la présence d’établissements de santé ou d’un réseau de fibre optique est valorisée.

« J’ai choisi Maurs, en Corrèze, non seulement pour le prix (89 000 euros pour 100 m²), mais aussi pour sa maison médicale pluridisciplinaire », confie Damien Bertrand, 44 ans, qui a déménagé avec ses deux adolescents. « Mon fils a des séances d’orthophonie hebdomadaires. Avant, nous devions faire 80 km pour les consultations. »

A retenir

Comment s’assurer que le marché reste stable après l’achat ?

Les communes sélectionnées sont analysées sur leur stabilité financière, mesurée via les dépenses d’investissement par habitant. Une collectivité qui maintient des budgets équilibrés et investit dans les infrastructures publiques offre plus de garanties sur le long terme.

Les maisons à ce prix sont-elles souvent en mauvais état ?

L’étude intègre la répartition des biens en fonction de leur état. À Bourges, 60 % des maisons à moins de 100 000 euros sont en bon état, tandis que 30 % nécessitent des travaux mineurs. Les acheteurs doivent néanmoins prévoir un budget pour des rénovations énergétiques, souvent moins coûteuses que dans les grandes métropoles.

Les familles nombreuses trouvent-elles des écoles adaptées ?

Les villes du classement sont notées sur l’accessibilité des établissements scolaires. À Saint-Flour, par exemple, deux collèges et un lycée général et technologique sont présents, avec des taux de réussite au bac supérieurs à la moyenne nationale. Les écoles primaires ont des effectifs réduits, ce qui facilite l’intégration des nouveaux arrivants.

Conclusion : un rêve accessible, mais à quel prix ?

Les villes du classement prouvent qu’il est encore possible de devenir propriétaire en France sans sacrifier la qualité de vie. Cependant, ce choix implique souvent un éloignement des grands centres urbains et une adaptation à des modes de vie plus ruraux. Pour les jeunes couples ou les retraités prêts à troquer le bitume contre les espaces verts, ces destinations représentent une alternative crédible à l’immobilier surchauffé des grandes villes.

« Acheter à Pouzauges m’a permis de réduire mon temps de travail », conclut Raphaël Nguyen. « Je consacre plus de temps à mes projets personnels et moins à rembourser un crédit. » Un équilibre rare, mais bien réel, pour qui sait explorer les recoins oubliés de la France.