Windows 10 : Dernière Chance 2025 Avec le Programme ESU – Options Pour Rester Protégé

Alors que la fin du support officiel de Windows 10 approche à grands pas – fixée au 14 octobre 2025 –, Microsoft vient d’annoncer une solution inédite pour rassurer les utilisateurs réticents à migrer vers Windows 11. Cette extension de sécurité, baptisée Extended Security Updates (ESU), permettra de prolonger les mises à jour critiques pendant un an, tout en laissant les choix stratégiques aux mains des particuliers et des entreprises. Décryptage d’une décision qui allie pragmatisme et souplesse.

Pourquoi Microsoft prolonge-t-il le support de Windows 10 ?

Une réponse aux résistances du marché

Depuis l’annonce de la fin du support en juin 2021, de nombreux utilisateurs traînent les pieds. « Mon entreprise utilise des logiciels métiers développés en 2018, qui ne sont pas optimisés pour Windows 11. Mettre à jour brutalement risquerait de bloquer notre production », explique Sophie Leroy, responsable informatique dans une PME de logistique. Cette situation n’est pas isolée : selon une enquête de l’éditeur Avast, 38 % des entreprises françaises n’avaient pas entamé leur migration en 2024. Face à ces réalités, Microsoft a opté pour une solution intermédiaire, évitant de laisser des millions d’appareils vulnérables.

Un programme ESU revisité

L’Extended Security Updates existait déjà pour les versions antérieures de Windows, mais il s’adressait principalement aux grandes entreprises disposant de licences coûteuses. Cette fois, le géant de Redmond l’ouvre aux particuliers, avec des modalités simplifiées. « C’est un tournant dans leur stratégie », analyse Laurent Dubois, consultant en cybersécurité. « Ils reconnaissent que la transition vers un nouveau système ne peut être brutale, surtout quand des logiciels anciens restent indispensables. »

Quelles sont les options pour bénéficier de ces mises à jour prolongées ?

Les trois voies d’accès à l’ESU

Pour faciliter l’adhésion, Microsoft propose trois méthodes via son Windows Insider Program :

  • Synchronisation cloud : Utiliser les paramètres sauvegardés dans le cloud Microsoft pour automatiser l’inscription.
  • Paiement en points Rewards : Échanger 1 000 points (environ 1 €) pour activer l’option.
  • Abonnement annuel : Régler 30 dollars (environ 27 €) pour un an de couverture, valable jusqu’au 13 octobre 2026.

Un assistant dédié, déployé en août 2024, guide les utilisateurs pas à pas, supprimant les barrières techniques.

Les tarifs pour les entreprises

Pour les organisations, le coût s’élève à 61 dollars par appareil (environ 56 €), renouvelable jusqu’à trois ans. « C’est un investissement, mais il faut le mettre en perspective », souligne Marie-Claire Fabre, directrice IT d’un cabinet d’expertise-comptable. « Remplacer 200 postes en urgence aurait coûté 10 fois plus cher. L’ESU nous donne le temps de tester Windows 11 sans compromettre notre sécurité. » Les entreprises peuvent s’inscrire via le Microsoft Volume Licensing Program dès maintenant, tandis que les fournisseurs cloud commenceront à intégrer l’option à partir du 1er septembre.

Comment les entreprises peuvent-elles s’adapter à cette transition ?

Une solution pour les parcs informatiques complexes

Pour les grandes structures, la migration vers Windows 11 reste un chantier titanesque. « Nous avons 1 200 postes à gérer, dont certains sur des machines virtuelles vieillissantes », témoigne Thomas Nguyen, CIO d’un groupe industriel. « L’ESU nous permet de prioriser les mises à jour en fonction des besoins métiers, sans sacrifier la sécurité. »

L’intégration avec Windows 365

Une bonne nouvelle pour les entreprises utilisant le service Windows 365 : leurs machines virtuelles Windows 10 bénéficient automatiquement de la protection ESU lorsqu’elles accèdent à des postes Cloud PC sous Windows 11. « C’est un levier stratégique », affirme Élise Moreau, consultante en transformation digitale. « Elles peuvent tester Windows 11 en parallèle, tout en maintenant leurs systèmes actuels. »

Quels sont les avantages et inconvénients de rester sous Windows 10 ?

La sécurité avant tout

L’ESU garantit uniquement des mises à jour de sécurité, sans ajout de fonctionnalités ou d’améliorations de performance. « C’est un bouclier, pas un moteur d’innovation », résume Laurent Dubois. Pour les systèmes critiques – comme les bornes de paiement ou les outils de production –, cette solution permet cependant d’éviter les risques de cyberattaques exploitant des vulnérabilités connues.

Le piège de l’obsolescence

En restant sur Windows 10, les utilisateurs renoncent aux nouveautés de Windows 11, comme l’intégration de l’IA générative via Microsoft Copilot ou les améliorations de la sécurité par défaut (Secure Core PC). « Certains de mes clients hésitent à migrer, mais ils perdent l’accès à des outils qui simplifient leur quotidien », déplore Sophie Leroy. « Par exemple, le nouveau menu Démarrer avec widgets personnalisables aurait amélioré l’efficacité de nos équipes commerciales. »

Faut-il absolument migrer vers Windows 11 ?

Les bénéfices d’un système modernisé

Microsoft insiste sur l’intérêt de franchir le pas : interface redessinée, compatibilité renforcée avec les processeurs récents, et surtout, une prise en charge optimale des technologies émergentes. « Après 18 mois de tests, nous avons migré 70 % de nos postes », raconte Thomas Nguyen. « Les gains en productivité sont palpables, notamment grâce aux raccourcis clavier redéfinis et à la gestion améliorée des fenêtres. »

Un guide pour faciliter le passage

Pour les indécis, Microsoft met à disposition un guide complet couvrant la sauvegarde des données, la vérification de la compatibilité matérielle et logicielle, et même des tutoriels vidéo. « J’ai utilisé ce guide pour mon ordinateur personnel », confie Emma, graphiste freelance. « En deux heures, tout était transféré, et mes logiciels de création fonctionnaient parfaitement. »

Conclusion : Un choix stratégique entre sécurité et innovation

La prolongation du support de Windows 10 illustre la volonté de Microsoft de concilier sécurité et souplesse. Pour les particuliers, elle offre un répit raisonnable sans fermer la porte à l’innovation. Pour les entreprises, elle permet une transition progressive, essentielle dans un contexte de transformation digitale accélérée. Comme le résume Laurent Dubois : « L’ESU n’est pas une solution à long terme, mais une passerelle intelligente vers l’avenir. »

A retenir

Les mises à jour ESU remplacent-elles complètement le support officiel de Windows 10 ?

Oui, mais uniquement pour les aspects sécurité. Elles ne comprennent ni les améliorations fonctionnelles, ni les correctifs pour les bugs non critiques.

Est-il possible de prolonger l’ESU au-delà d’un an ?

Pour les entreprises, l’abonnement est renouvelable annuellement jusqu’en 2028. Les particuliers devront réinscrire leur appareil chaque année, avec des tarifs susceptibles d’évoluer.

Les utilisateurs de Windows 10 peuvent-ils tester Windows 11 sans migrer ?

Oui, grâce à l’application Windows 11 Cloud PC via Windows 365, qui permet d’accéder à l’interface et aux fonctionnalités sans modifier le système local.

Quels sont les risques de ne pas migrer vers Windows 11 après 2026 ?

À partir du 14 octobre 2026, Windows 10 ne recevra plus aucune mise à jour, y compris pour les vulnérabilités critiques. Cela expose les appareils à des risques accrus de cyberattaques exploitant des failles connues.