Les rayons des supermarchés regorgent de produits qui se présentent comme des alliés de notre quotidien, mais certains cachent des secrets peu ragoûtants. C’est le cas de certains beurres, dont la composition pourrait surprendre plus d’un consommateur. Une nutritionniste, Ysaline Lambert, a récemment dénoncé les pratiques douteuses de certaines marques dans une vidéo virale sur TikTok. Son analyse, basée sur une lecture minutieuse des étiquettes, révèle des choix alimentaires qui pourraient avoir des conséquences à long terme sur la santé.
Pourquoi le beurre Bridelight est-il à éviter absolument ?
« Quand j’ai vu la liste des ingrédients du Bridelight demi-sel, j’ai été choquée », explique Ysaline Lambert, nutritionniste diplômée de l’Université de Lyon. « Le premier ingrédient est l’eau, suivi de six additifs dont des émulsifiants et des conservateurs. Un beurre censé être naturel contenant plus d’eau que de matière grasse, c’est un non-sens nutritionnel. »
Cette découverte a interpellé des consommateurs comme Léa Moreau, une mère de famille de Bordeaux. « J’utilisais ce beurre pour mes enfants, persuadée de faire un choix sain. Désormais, je vérifie systématiquement les étiquettes. » Selon Ysaline, ces produits allégés, souvent commercialisés comme des alternatives saines, sont en réalité des aliments ultra-transformés. « Leur texture crémeuse masque une réalité : ils sont bourrés d’ingrédients artificiels pour compenser la réduction de matière grasse. »
Les beurres végétaux sont-ils une meilleure alternative ?
La nutritionniste pointe également du doigt deux autres marques : Primevère et Planta Fin. « Leur beurre 100% végétal contient de l’huile de palme, même si l’emballage affiche “sans huile de palme” en gros caractères. C’est une contradiction qui peut tromper les acheteurs », souligne-t-elle. Une erreur d’impression selon la marque, mais qui n’empêche pas le produit de rester en rayon.
Antoine Dubois, chef cuisinier et militant pour une alimentation transparente, témoigne : « Dans ma cuisine, je privilégie les produits locaux avec une composition claire. Ces beurres industriels, même végétaux, sont des cocktails chimiques qui n’ont rien à voir avec la tradition. » L’huile de palme, bien que non interdite, est critiquée pour son impact environnemental et son taux élevé d’acides gras saturés, qui peuvent augmenter le cholestérol LDL si consommée en excès.
Comment reconnaître un bon beurre ?
« Le véritable beurre ne devrait lister que deux ingrédients : la crème et le sel », insiste Ysaline. Elle recommande de privilégier les produits AOP (Appellation d’Origine Protégée) ou les beurres fermiers, même s’ils sont plus chers. « Une cuillère à café par jour suffit. La qualité prime sur la quantité. »
Cette philosophie a convaincu Camille Renaud, une étudiante en nutrition. « Je me suis rendu compte que mes migraines régulières disparaissaient quand j’ai remplacé le beurre industriel par un beurre cru de Normandie. Les additifs peuvent avoir des effets subtils mais cumulatifs. »
Les additifs dans les beurres allégés : des risques sous-estimés ?
Les six additifs présents dans le Bridelight incluent des agents de texture comme la carraghénane (E407) et des conservateurs comme le sorbate de potassium (E202). Bien que ces substances soient autorisées par l’Union européenne, leur consommation régulière suscite des débats. « La carraghénane, par exemple, a été liée à des inflammations intestinales chez certaines personnes », précise Ysaline.
Jeanne Lefevre, une retraitée de Toulouse, a modifié son régime après avoir lu les recommandations de la nutritionniste : « J’ai découvert que mon beurre quotidien contenait plus d’eau que de gras. C’est un peu comme acheter un steak avec 50% de glace ! »
Quels sont les impacts environnementaux des alternatives végétales ?
L’huile de palme, utilisée dans certains beurres végétaux, est un fléau écologique. « Sa production détruit des forêts tropicales, menaçant des espèces comme l’orang-outan », rappelle Ysaline. Même si les quantités dans un beurre sont limitées, le cumul à l’échelle mondiale a un impact significatif. « Optez pour des margarines à base d’huiles locales, comme le tournesol ou le colza, moins polluantes. »
Le collectif « Éco-Cuisine » a d’ailleurs lancé une campagne pour sensibiliser les consommateurs. « Nous avons comparé l’empreinte carbone de différents beurres. Le Bridelight, malgré sa faible teneur en matière grasse, reste un mauvais choix écologique à cause de son emballage plastique et de sa chaîne de production », explique leur porte-parole, Mathieu Girard.
Comment lire une étiquette de beurre sans se perdre ?
La clé est de vérifier la liste des ingrédients et le pourcentage de matière grasse. « Un beurre traditionnel contient 82% de matière grasse, ce qui garantit une qualité constante », explique Ysaline. Elle conseille aussi de fuir les termes comme “arômes naturels” ou “vitamines ajoutées”, souvent utilisés pour masquer des carences nutritionnelles.
« J’ai appris à décrypter les étiquettes grâce à une application mobile qui traduit les additifs en langage simple », partage Léa Moreau. « Maintenant, je sais qu’un produit avec plus de cinq ingrédients est probablement ultra-transformé. »
Conclusion : Retour à l’essentiel
Les beurres allégés ou végétaux, bien qu’attrayants sur le papier, cachent souvent des compromis nutritionnels et environnementaux. Comme le rappelle Ysaline : « La simplicité est la meilleure garantie de qualité. Un bon beurre, c’est juste de la crème battue et un peu de sel. »
FAQ
Pourquoi les beurres allégés sont-ils considérés comme ultra-transformés ?
Les beurres allégés contiennent souvent des additifs (émulsifiants, conservateurs, stabilisants) pour compenser la réduction de matière grasse. Ces ingrédients modifient la texture et le goût, les rapprochant davantage des produits industriels que des aliments naturels.
Est-il vrai que l’huile de palme est présente dans certains beurres malgré les mentions “sans huile de palme” ?
Oui, des erreurs d’étiquetage ont été constatées, comme pour le beurre Primevère. Bien que la marque affirme qu’il s’agit d’une coquille, cela illustre la confusion possible pour les consommateurs. Toujours vérifier la liste complète des ingrédients.
Quels sont les signes d’un beurre de qualité ?
Un beurre de qualité indique clairement sa teneur en matière grasse (idéalement 82%), ne contient pas d’additifs, et liste uniquement de la crème et du sel comme ingrédients. Les labels AOP ou fermiers garantissent souvent une production artisanale et locale.
Comment l’huile de palme affecte-t-elle la santé ?
Consommée occasionnellement, l’huile de palme n’est pas dangereuse. Cependant, sa richesse en acides gras saturés peut augmenter le risque cardiovasculaire si elle remplace régulièrement des graisses insaturées. Son impact écologique reste le principal problème.
Quels sont les avantages de choisir un beurre artisanal ?
Les beurres artisanaux ou fermiers sont moins transformés, avec une composition plus simple. Ils conservent souvent plus de vitamines (A, D, E) et de bonnes graisses. Leur goût est également plus prononcé, réduisant la quantité nécessaire pour une tartine savoureuse.