Zuckerberg annonce : fin des smartphones en 2025 avant les lunettes Meta

Imaginez un monde où vos lunettes remplacent votre téléphone. Plus besoin de regarder un écran : les appels, les messages, les photos et la musique glissent juste devant vos yeux. Lorsque Loïc Besson, étudiant en design à Lyon, a posé les Ray-Ban Meta sur son nez, il n’a plus touché son Iphone pendant une semaine. « Je me sentais dans un film de science-fiction, sauf que c’était moi dans la rue », raconte-t-il. Mark Zuckerberg, patron de Meta, pousse même l’idée plus loin : selon lui, le smartphone pourrait disparaître d’ici 2030.

Pourquoi le smartphone perd-il la côte ?

Lindsey Guiraud, analyste mobile chez GfK, suit la courbe des ventes depuis dix ans. « En 2023, on livre 3 % de téléphones en moins, mais surtout on n’en fabrique que 80 % par rapport à l’an passé. » Les grands constructeurs ouvrent les yeux : monter toujours plus de mégapixels ne suffit plus. « Les gens achètent plus rarement, car leur appareil actuel reste bon quatre à cinq ans », explique Lindsey. Résultat : les rayons étouffent sous les stocks et les fabricants réduisent la cadence des chaines de production. Globalement, le marché est rassasié et cherche le prochain élan.

Jusqu’à quand exactement une prédiction de Zuckerberg peut-elle rester crédible ?

À la conférence Connect 2024, Zuckerberg s’est donné un délai court : 2030. Moins qu’un cycle politique, autant dire demain matin en tech. Pour lui, ce n’est pas une simple rumeur : Meta y met des milliards et des équipes entières. L’objectif ? Remplacer la tablette, la montre et le téléphone par une paire de lunettes qui vous suit partout. « L’objectif final est que vous parliez, regardiez, écoutiez, sans appuyer sur un seul bouton », a-t-il déclaré sur scène devant un parterre de programmeurs survoltés.

Comment les lunettes intelligentes vont-el-elles vraiment changer notre quotidien ?

Samedi dernier, sur le marché de Narbonne, Chloé Delorme garnissait son stand de petits gâteaux bretons. « Mes mains étaient farineuses, j’ai demandé à mes lunettes d’envoyer une vidéo à ma sœur sans toucher l’écran », sourit-elle. Deux micros directionnels, douze capteurs, deux petits haut-parleurs posés derrière les branches : tout est là pour transformer ce regard de la vie normale en un poste de commande ultra-rapide.

Avant de servir son premier client, Maxence Verdeau, boucher à Vallenciennes, active le mode traduction. « J’ai des clients qui parlent arabe ou anglais. Mes lunettes affichent les phrases en français au-dessus de leur visage », dit-il, encore émerveillé. Pour lui, diffuser l’info sans perdre le fil de la conversation est un gain de temps énorme. « Ça change le commerce ».

Est-ce que Meta rafle déjà la mise à l’international ?

Depuis leur lancement mondial, les Ray-Ban Meta ont rangé leur écrin Ray-Bon printemps – été sur les meilleurs présentoirs de Londres, Barcelone, Tokyo, Johannesburg. À Séoul, la première semaine de décembre, le corner Lotte World en a vendu plus que toute une collection de montres classiques. « On parle ici de 400 000 paires en trois mois rien qu’en Europe », ­insiste Clément Le Gall, category manager chez Fnac Darty. « Les lunettes ne font pas peur : aucune visière ridicule, aucun truc qui vous fait ressembler à un cyborg. »

À quel point la concurrence va-t-elle se durcir ?

Apple prépare, depuis trois ans, un project Atlas « révolutionnaire ». Samsung a visé Noël 2025 pour ses « Vision Frames », quand fiancé et blocs-notes tiennent dans 40 grammes. Huawei, enfin, dépose chaque trimestre une demi-douzaine de brevets autour de l’hologramme sans fil. Tous déguisent leurs prototypes derrière des stores opaques, mais la rumeur court dans les couloirs froids des salons IFA et CES : les premières offres grand public sortiront dès 2027. « Si en 2030 tout le monde peut choisir entre trois marques de lunettes connectées, le débat ne portera plus sur le téléphone, mais sur lequel on préfère mettre sur le nez », anticipe Lindsey.

Qui protégera ma vie privée quand l’appareil colle à ma peau ?

À Berlin, la juriste Alison Becker pense déjà aux risques. « Des lunettes savent où vous regardez, combien de temps, et avec qui », résume-t-elle. En Allemagne, son cabinet aide les parlementaires à écrire un cadre légal : un feu vert avant chaque enregistrement et la possibilité de tout effacer en 72 heures. « On ne se refait pas le scandale de Cambridge Analytica », prévient-elle sans le moindre sourire.

Côté utilisateurs Loïc a déjà appris la leçon : « Dès que je sors de chez moi, je bascule sur le mode privé. Mes amis ne veulent plus être filmés en secret. » Chloé rit : « C’est comme la crème solaire : on apprend à en mettre de plus en plus tôt. »

Quel impact environnemental peut-on attendre ?

Les ordinateurs, tablettes et téléphones empilent déjà les décharges. Selon l’Ademe, chaque Français jette 25 kg d’équipement chaque année. « Avec des lunettes, le volume est moins, mais les métaux rares et la batterie miniature sont une source de pollution démultipliée », prévient Marc Folarin, expert indépendant. Il préconise des batteries changeables en un clic et un service de reprise rapide. « Si Meta veganise son cycle de vie d’ici 2028, on pourra vraiment parler d’innovation responsable », ajoute-t-il.

Que deviendront mon téléphone actuel et les milliers d’applications que j’utilise ?

Céleste Manga est gem-manager dans une Micro-Crèche parisienne. « Je n’ai pas le temps de découvrir de nouvelles interfaces. Mes applis cafetière, food-truck et horaire de bus, je tiens à mes petites habitudes. » Tranquille : Meta promet qu’Instagram, Messenger ou WhatsApp fonctionneront nativement sur les lunettes. « Le service sera piloté par la voix ou par un simple mouvement d’yeux », assure le porte-parole de la firme. Pour les plus pointus, une « box » au creux d’une poche synchro-bluetooth restera disponible le temps de la transition, jusqu’à la disparition définitive du rectangle noir que tout le monde a en main aujourd’hui.

Conclusion

Trois milliards de mains ont serré un smartphone en 2024. D’ici six long années, tout mini-écran pourrait devenir souvenir. Le pari de Zuckerberg, audacieux, est كل Kanban agile sur une roadmap qui se raccourcit chaque trimestre. Si la promesse tient, nos rues seront pleines de gens qui discutent avec des verres, pas avec des doigts. Le paysage numérique sera moins réverbérant, plus discret. La question n’est plus « si », mais « comment » nous allons nous adapter. Et surtout, si nous serons prêts à passer la main sur… notre sens de la vue.

A retenir

Est-ce que mon téléphone va disparaitre d’un jour à l’autre ?

Non. Les lunettes intelligentes arrivent progressivement. Votre Iphone ou Samsung fonctionnera encore longtemps grâce à des mises à jour de sécurité. D’ici 2030, l’usage du téléphone deviendra secondaire, mais les appareils resteront compatibles plusieurs années.

Si personne ne possède de smartphone, puis-je en acheter un en 2032 pour travailler ?

Oui. Le stock actuel suffit à satisfaire les besoins professionnels ou personnels pendant encore au moins dix ans. Les boutiques et sites de reconditionnement continueront d’en proposer.

Que faire de mon vieux téléphone quand je passerai aux lunettes ?

État, associations et fabricants ont déjà créé des bornes de reprise gratuites partout en France. Vous pouvez aussi le revendre, le donner ou le recycler via des programmes certifiés.

Est-ce que les lunettes intelligentes vont coûter plus cher qu’un téléphone ?

Le prix actuel tourne autour de 350 €, proche d’un Iphone SE. Avec la concurrence, les tarifs devraient baisser d’ici 2028, autour de celui d’un appareil milieu de gamme actuel.

Puis-je porter mes lunettes intelligentes si j’ai déjà des lunettes correctrices ?

Oui. La technologie se glisse dans plus de 150 modèles de montures Ray-Ban et sera rapidement proposée sur d’autres marques. Un opticien adaptera vos verres correcteurs sur la même monture, sans perte de fonctionnalité.