La craie blanche, l’astuce inattendue contre l’humidité et les odeurs en 2025

Dans les maisons, surtout celles anciennes ou situées en zones humides, l’air confiné peut vite devenir un ennemi invisible. Humidité rampante, odeurs de moisi, tissus qui sentent le renfermé… Ces désagréments, souvent banalisés, affectent non seulement le confort, mais aussi la santé. Pourtant, une solution discrète, peu coûteuse et d’une efficacité surprenante existe depuis des décennies, voire des siècles : la craie blanche. Longtemps reléguée au tableau noir des salles de classe, ce matériau naturel retrouve aujourd’hui ses lettres de noblesse dans les foyers soucieux de simplicité et de durabilité. Derrière son apparence modeste se cache un allié puissant pour réguler l’atmosphère domestique, sans produits chimiques ni gadgets coûteux.

Comment la craie blanche combat-elle l’humidité ?

La craie, essentiellement composée de carbonate de calcium, est un matériau poreux qui capte naturellement l’humidité ambiante. Lorsqu’elle est placée dans un espace clos — un placard, une armoire, un tiroir — elle agit comme une éponge minérale, absorbant l’excès d’eau dans l’air. Ce processus, bien que simple, est hautement efficace pour empêcher la condensation, freiner l’apparition de moisissures et limiter les odeurs désagréables causées par les champignons microscopiques ou les textiles humides. Contrairement aux déshumidificateurs électriques ou aux sachets chimiques, la craie ne consomme pas d’énergie, ne pollue pas et ne nécessite aucun entretien complexe. Elle s’intègre discrètement à l’environnement, tout en offrant des résultats tangibles sur plusieurs semaines.

Pourquoi une solution ancestrale refait-elle surface ?

Dans un contexte où les consciences écologiques s’éveillent, les gestes simples et durables retrouvent une place centrale. La craie, utilisée par les générations passées pour assécher les caves ou protéger les vêtements d’hiver, incarne cette transmission de savoir-faire oublié. Son retour n’est pas un effet de mode, mais une réponse pragmatique à des problèmes concrets. Elle illustre comment des matériaux naturels, peu valorisés aujourd’hui, peuvent offrir des alternatives pertinentes face aux produits industriels souvent sur-emballés et coûteux.

Un témoignage concret : la découverte de Martine Laval

Martine Laval, 67 ans, vit dans une ancienne ferme rénovée près de Bayeux, en Normandie. Le climat humide de la région lui posait des défis constants : placards moites, linge qui mettait du temps à sécher, armoires qui exhalaient une odeur de sous-sol. C’est en triant les affaires de sa grand-mère qu’elle tombe sur un carnet aux pages jaunies, intitulé “Petits trucs de maison”. Une note, griffonnée à la main, mentionne : “Pour les armoires qui sentent mauvais, mettre de la craie blanche dans un mouchoir propre.”

“J’ai rigolé au début”, raconte-t-elle. “La craie, c’était pour l’école, pas pour ma chambre ! Mais j’avais rien à perdre. J’ai pris trois morceaux de craie, je les ai glissés dans un petit sachet en lin, et je l’ai accroché à une tringle dans mon placard à vêtements.” Quinze jours plus tard, elle constate une différence nette : “L’odeur de moisi avait disparu. Mes pulls ne sentaient plus le renfermé. Je n’en revenais pas. J’ai étendu ça à toute la maison.”

Aujourd’hui, Martine utilise la craie dans ses tiroirs de lingerie, dans la cave, et même dans sa voiture pendant l’hiver. “C’est discret, silencieux, et ça marche. J’ai même convaincu ma voisine, qui l’a testé dans son grenier. Elle m’a dit que ses cartons ne moisissaient plus.”

Comment utiliser la craie efficacement chez soi ?

L’efficacité de la craie dépend surtout de sa mise en œuvre. Il ne s’agit pas de la laisser en vrac sur une étagère, mais de l’intégrer de manière pratique et durable.

Quelle forme de craie choisir ?

La craie blanche scolaire, vendue en bâtonnets, est idéale. Elle est pure, sans colorants ni additifs, et très poreuse. On peut aussi utiliser de la craie de trottoir, mais il faut vérifier qu’elle ne contient pas de pigments ou de liants chimiques. La craie naturelle en bloc, parfois trouvée en jardinage, fonctionne également bien, mais elle doit être cassée en morceaux pour augmenter sa surface d’absorption.

Où la placer dans la maison ?

Les zones les plus sensibles à l’humidité sont les placards fermés, les tiroirs profonds, les caves, les greniers mal ventilés, ou encore les armoires de salle de bain. Il est recommandé de suspendre un sachet de craie (en tissu fin, comme du coton ou du lin) à l’intérieur de ces espaces. Le tissu laisse passer l’humidité tout en retenant les poussières. Une alternative est de poser la craie dans une petite coupelle, surtout dans les pièces plus grandes.

Quand la renouveler ?

La craie sature progressivement. Lorsqu’elle devient plus lourde, plus grise ou qu’elle commence à s’effriter excessivement, c’est qu’elle a absorbé son maximum. Il faut alors la remplacer. Certains utilisateurs la font sécher au four à 100 °C pendant 30 minutes pour la réactiver, mais cette méthode est limitée dans le temps. Au-delà de deux ou trois cycles, la craie perd de son efficacité.

Quels sont les avantages par rapport aux autres solutions ?

Face aux déshumidificateurs électriques, aux gels absorbants ou aux diffuseurs parfumés, la craie se distingue par sa simplicité, son coût et son impact environnemental.

Un coût dérisoire pour un effet durable

Un paquet de craies blanches coûte en moyenne 2 à 3 euros pour une cinquantaine de bâtonnets. Même en renouvelant les sachets chaque mois, l’investissement annuel reste inférieur à 10 euros. À titre de comparaison, un gel absorbant peut coûter 8 à 15 euros pour une durée d’efficacité similaire, sans possibilité de recyclage.

Une solution écologique et sans danger

La craie est 100 % naturelle, biodégradable et non toxique. Elle peut être utilisée en toute sécurité dans les chambres d’enfants, à proximité des aliments (dans les garde-manger, par exemple), ou dans les maisons où vivent des animaux de compagnie. Contrairement aux produits chimiques, elle ne libère aucune substance volatile nocive. De plus, son emballage est souvent minimal ou absent, ce qui réduit les déchets plastiques.

Peut-on utiliser la craie dans d’autres pièces que les armoires ?

Oui, et les usages sont plus variés qu’on ne le pense. La craie s’adapte à de nombreux contextes domestiques, là où l’humidité stagne.

Dans la cuisine : garder les aliments au sec

Placée dans un tiroir à légumes ou dans un garde-manger, la craie aide à prévenir l’humidité qui accélère la pourriture des fruits et légumes. Certains utilisateurs la glissent même dans les sacs de farine ou de sucre pour éviter les grumeaux. Attention toutefois : elle ne doit jamais toucher directement les aliments. Un sachet en tissu est indispensable.

Dans la salle de bain : réduire la buée

Sur une étagère ou dans un tiroir, la craie absorbe l’humidité résiduelle après la douche. Cela limite l’apparition de moisissures sur les joints ou les serviettes. Dans les armoires de toilette, elle empêche les odeurs désagréables liées à l’humidité prolongée.

Dans la voiture : un allié oublié

En hiver, les vitres qui se couvrent de buée sont souvent le signe d’un air intérieur trop humide. Un sachet de craie placé sous un siège ou dans la boîte à gants peut réduire ce phénomène. Martine Laval en garde un dans sa voiture depuis deux ans : “Je l’ai mis là après avoir vu que mon dossier sentait le moisi. Aujourd’hui, mes vitres sont moins embuées le matin, et l’air est plus frais.”

Des utilisations inattendues de la craie à la maison

Au-delà de l’assèchement, la craie peut servir à d’autres tâches ménagères, souvent méconnues.

Éliminer les odeurs de chaussures

Un morceau de craie placé dans une chaussure humide ou malodorante absorbe la transpiration et les mauvaises odeurs. Il suffit de laisser agir toute une nuit. Plusieurs utilisateurs, comme Thomas Régnier, un randonneur amateur de 42 ans, jurent par cette méthode : “J’ai testé les sprays, les pastilles, rien ne marchait. Depuis que je mets un bout de craie dans mes chaussures de marche, plus d’odeur. C’est magique.”

Protéger les bijoux et objets métalliques

L’humidité favorise l’oxydation des métaux. Dans une boîte à bijoux ou un tiroir à outils, un sachet de craie peut prolonger la durée de vie des objets sensibles. Élodie Charpentier, collectionneuse de montres anciennes, en place un dans sa vitrine : “Mes pièces gardent leur éclat. Je n’ai plus de traces de rouille sur les bracelets en acier.”

Préserver les livres et documents

Dans une bibliothèque ou un bureau, surtout en sous-sol, la craie protège les ouvrages anciens ou les archives papier. Elle empêche les pages de devenir molles ou jaunies prématurément. Un libraire de province, Julien Mercier, l’utilise dans sa réserve : “J’ai des livres des années 1920. Depuis que je mets de la craie autour, je n’ai plus de traces de moisissure.”

Une solution durable dans un monde de consommation rapide

La craie blanche incarne une forme de résistance douce à l’hyperconsommation. Elle n’est ni jetable ni programmée pour échouer. Elle ne nécessite pas d’acheter un nouveau produit chaque mois, ni de jeter des emballages plastiques. Elle invite à une relation plus attentive à l’espace domestique, à l’observation des signes d’humidité, et à des gestes simples mais efficaces.

En cela, elle participe d’un mouvement plus large : celui du retour aux savoirs populaires, aux astuces transmises oralement, aux matériaux naturels. Elle ne prétend pas remplacer les technologies modernes, mais elle rappelle que certaines solutions anciennes méritent d’être réexaminées, surtout quand elles sont gratuites, accessibles et respectueuses de l’environnement.

A retenir

La craie blanche peut-elle vraiment remplacer un déshumidificateur ?

Non, pas dans les pièces très humides ou les espaces de grande surface. Elle est idéale pour les petits volumes clos : armoires, tiroirs, boîtes, voitures. Elle agit en complément d’une bonne ventilation, pas en remplacement.

Faut-il utiliser de la craie spéciale ou peut-on prendre celle des enfants ?

La craie scolaire blanche ordinaire est parfaitement adaptée, à condition qu’elle ne contienne pas de parfum ou de colorant. Évitez les craies de couleur ou celles vendues en sets décoratifs.

La craie peut-elle abîmer les vêtements ou les surfaces ?

Non, si elle est bien contenue dans un sachet en tissu. À l’état pur, elle est douce et ne laisse pas de traces. Toutefois, il est préférable de ne pas la laisser en contact direct avec des tissus délicats.

Existe-t-il des risques pour la santé ?

Aucun. Le carbonate de calcium est inoffensif. Il est même utilisé dans certains compléments alimentaires. La seule précaution : éviter d’inhaler la poussière en la cassant, surtout pour les personnes sensibles aux irritations respiratoires.

Peut-on recycler la craie usagée ?

Oui. Une fois saturée, on peut la broyer et l’ajouter au compost ou au sol du jardin. Elle aide à réguler le pH de la terre et apporte du calcium aux plantes. C’est une fin de vie utile et écologique.