Découverte rare d’un ancien remède naturel efficace contre l’anxiété en 2025

Chaque année, des milliers de personnes traversent une période de deuil, souvent sans savoir vers qui se tourner ni comment exprimer ce qu’elles ressentent. Le chagrin, silencieux et parfois invisible, peut s’installer durablement, perturbant la vie quotidienne, les relations et même l’identité de celui qui le porte. Pourtant, le deuil n’est pas une maladie, mais une étape humaine incontournable. Face à cette réalité, des professionnels, des témoignages et des approches nouvelles émergent, offrant des pistes concrètes pour traverser cette épreuve avec bienveillance. Cet article explore les différentes facettes du deuil, ses manifestations, les soutiens disponibles, et les chemins possibles vers une reconstruction apaisée, à travers des récits vécus et des expertises partagées.

Qu’est-ce que le deuil, au-delà de la perte d’un être cher ?

Le deuil est souvent associé à la mort d’un proche, mais il peut aussi résulter d’une séparation amoureuse, d’une perte d’emploi, d’un diagnostic médical grave, ou encore du départ des enfants du foyer. Il s’agit d’un processus psychologique et émotionnel complexe, propre à chaque individu. Pour le psychologue Étienne Rolland, spécialiste des accompagnements en perte et transition, « le deuil, c’est le temps nécessaire pour intégrer une absence. Ce n’est pas une guérison, mais une réorganisation intérieure ». Ce temps varie selon les personnes, les liens affectifs, les circonstances de la perte, et les ressources personnelles ou sociales.

Camille Vasseur, 52 ans, a perdu son frère dans un accident de montagne il y a trois ans. « Pendant des mois, j’ai continué à lui envoyer des messages, comme si j’oubliais qu’il ne pouvait plus répondre. Ce n’était pas de la folie, c’était une manière de garder le lien », raconte-t-elle. Son témoignage illustre bien cette phase de déni ou de dissociation, fréquente au début du deuil. Le cerveau refuse d’intégrer l’absence, et le corps, lui, enregistre la douleur.

Quels sont les signes que le deuil devient difficile à porter ?

Le deuil sain suit un rythme personnel, mais certaines alertes peuvent indiquer une souffrance prolongée ou pathologique. L’insomnie chronique, les troubles alimentaires, l’isolement social, ou encore la culpabilité persistante sont des signaux à ne pas négliger. Selon le psychiatre Lucien Moreau, « quand le deuil bloque la vie, qu’il empêche de projeter, de rire, ou de ressentir du plaisir, il est temps de solliciter un accompagnement ». Un deuil compliqué peut durer plusieurs années, sans que la personne parvienne à retrouver un équilibre.

C’est ce qu’a vécu Raphaël Kermadec, 44 ans, dont la femme est décédée d’un cancer fulgurant. « Pendant deux ans, je n’ai pas changé les draps de notre lit. Je dormais sur son côté, comme si elle allait revenir. Mes enfants me regardaient avec inquiétude. J’ai fini par consulter parce que je ne voulais pas leur transmettre ma douleur comme un héritage maudit. » Son récit montre à quel point le deuil peut devenir un piège si on n’en parle pas, si on ne le nomme pas.

Quels accompagnements existent pour traverser le deuil ?

Peut-on guérir du deuil avec une thérapie ?

La thérapie n’a pas pour but de « guérir » du deuil, mais de permettre de le traverser avec plus de clarté. Les thérapies cognitivo-comportementales, la psychanalyse, ou encore les approches centrées sur la pleine conscience peuvent aider à verbaliser la douleur, à déconstruire les pensées toxiques, et à réapprendre à vivre avec l’absence. Certaines thérapies, comme la thérapie du deuil compliqué (TDC), ont été spécifiquement conçues pour les personnes bloquées dans leur processus de deuil.

Élodie Navarro, psychologue clinicienne à Lyon, explique : « Beaucoup de gens pensent qu’il faut ‘faire le deuil’, comme on ferait une tâche. Mais le deuil n’est pas une course. Il n’y a pas de bon ou de mauvais moment. L’accompagnement, c’est d’abord offrir un espace où la douleur est accueillie sans jugement. »

Les groupes de parole : une aide collective ?

Les groupes de parole, souvent animés par des bénévoles ou des professionnels, offrent un cadre sécurisant pour partager son expérience. « Entendre d’autres voix, similaires ou différentes, m’a fait comprendre que je n’étais pas seul dans ma douleur », témoigne Samuel Léoni, père d’un adolescent décédé dans un accident de scooter. « Au début, je ne parlais pas. J’écoutais. Et puis un jour, j’ai dit : ‘Moi aussi, j’ai rêvé de lui cette nuit.’ Et tout le monde a hoché la tête. Ce simple geste m’a libéré. »

Ces groupes permettent de briser l’isolement, de normaliser les émotions, et de construire un réseau de soutien. Ils sont particulièrement efficaces pour les personnes qui n’ont pas de famille ou d’entourage proche capable d’écouter.

Comment les rituels aident-ils à dire adieu ?

Les rituels, qu’ils soient religieux, laïcs ou personnels, jouent un rôle central dans le processus de deuil. Ils structurent la perte, offrent un cadre symbolique, et permettent de dire les mots souvent trop difficiles à prononcer. « Un enterrement, une cérémonie, un geste posé — comme lancer une fleur en mer ou planter un arbre —, ce sont des moments où l’on peut dire : ‘Tu comptes. Tu as existé. Tu me manques’ », souligne la sociologue Aïcha Benmimoun.

C’est ce qu’a fait Lina Zeroual, 38 ans, après la mort de sa mère. « On a organisé une cérémonie laïque dans le jardin de sa maison. Chaque invité a lu une phrase qu’elle avait écrite. Certains pleuraient, d’autres riaient. C’était beau. C’était elle. » Pour Lina, ce moment a été un tournant : « C’est là que j’ai senti que je pouvais commencer à vivre sans elle, mais pas sans sa mémoire. »

Le deuil des enfants : comment les accompagner ?

Les enfants vivent le deuil différemment des adultes. Ils peuvent ne pas comprendre la notion de mort, ou l’exprimer à travers des comportements (agressivité, repli, cauchemars). L’accompagnement doit être adapté à leur âge et à leur niveau de compréhension. « Il faut leur parler avec des mots simples, mais vrais. Ne pas mentir en disant ‘parti en voyage’, car cela crée de l’insécurité », précise la psychologue infantile Clara Tissier.

Le cas de Tom, 7 ans, est éloquent. Après la mort de son grand-père, il a cessé de dessiner. Sa mère, Inès, s’est tournée vers un psychologue scolaire. « On lui a proposé de faire un album photo avec des dessins de son papy. Il a dessiné un bonhomme volant dans le ciel, avec un chapeau. Il m’a dit : ‘Il est là-haut, mais il me voit.’ Depuis, il dessine de nouveau. »

Le deuil au travail : comment en parler ?

Le monde professionnel reste souvent silencieux sur le deuil. Pourtant, perdre un proche peut avoir un impact direct sur la concentration, la motivation, voire la présence au travail. Certaines entreprises commencent à mettre en place des politiques de soutien, comme des congés spécifiques, des entretiens avec un psychologue d’entreprise, ou des aménagements temporaires.

Julien Marceau, cadre dans une entreprise de logistique, a perdu son fils à la naissance. « J’ai repris le travail au bout de deux semaines. Personne n’osait en parler. On me disait ‘Courage’, mais on changeait vite de sujet. J’avais l’impression d’être un fantôme. » Il a fini par en discuter avec la direction, qui a mis en place une formation sur le deuil en milieu professionnel. « Aujourd’hui, on parle. On ne sait pas toujours quoi dire, mais on essaie. C’est déjà ça. »

Le deuil peut-il mener à une transformation personnelle ?

Paradoxalement, certaines personnes sortent du deuil transformées, avec une nouvelle vision de la vie, des priorités réajustées, ou une empathie accrue. Ce phénomène, appelé croissance post-traumatique, n’efface pas la douleur, mais en fait un terreau pour une reconstruction plus consciente.

Chloé Rambert, auteure d’un livre sur le deuil de son mari, explique : « J’ai perdu l’homme de ma vie, mais j’ai gagné une liberté que je ne connaissais pas. Aujourd’hui, je voyage, j’écris, j’aide d’autres femmes. Je ne dis pas que je suis ‘contente’ qu’il soit mort. Mais je dis que je vis, et que c’est grâce à lui que j’ai appris à ne plus attendre. »

Quelles erreurs éviter quand on accompagne un proche en deuil ?

Les intentions sont souvent bonnes, mais certains mots peuvent blesser. Dire « C’est la volonté de Dieu », « Tu dois être forte », ou « Le temps guérit tout » peut minimiser la souffrance. « Ce qu’il faut, c’est être là. Présent. Silencieux si nécessaire. Dire : ‘Je suis là. Je ne comprends pas, mais je suis là’ », insiste Élodie Navarro.

Samuel Léoni se souvient : « Un ami m’a dit : ‘Tu vas rencontrer quelqu’un d’autre, tu verras.’ J’ai eu envie de crier. Ma femme n’était pas remplaçable. Ce qu’il me fallait, c’était qu’on reconnaisse qu’elle avait existé, qu’elle avait compté. Pas qu’on m’offre un plan B. »

Le deuil évolue-t-il avec le temps ?

Oui, mais pas comme on l’imagine. Il ne disparaît pas. Il change de forme. Ce que l’on ressent au bout de quelques mois n’est pas ce que l’on ressent après dix ans. Les anniversaires, les fêtes, les odeurs, les chansons peuvent raviver la douleur, mais elle n’est plus la même. Elle est intégrée.

Camille Vasseur, trois ans après la mort de son frère, dit : « Je ne pleure plus tous les jours. Mais quand je monte en montagne, je parle avec lui. Je lui dis ce que je vois. Parfois, j’ai l’impression qu’il répond. Ce n’est pas de la folie. C’est de l’amour qui continue. »

A retenir

Le deuil est-il une maladie ?

Non, le deuil est une réaction normale à une perte. Il devient problématique uniquement s’il entrave durablement la vie quotidienne, auquel cas un accompagnement peut être nécessaire.

Faut-il oublier pour aller mieux ?

Non. Le but n’est pas d’oublier, mais d’intégrer la perte. La mémoire de la personne décédée peut devenir une source de force, pas seulement de douleur.

Peut-on aider sans parler ?

Oui. Parfois, la simple présence, un silence partagé, un repas préparé, ou une étreinte valent plus que mille mots. L’essentiel est de ne pas laisser la personne seule.

Le deuil a-t-il une fin ?

Non. Il n’y a pas de fin, mais des étapes. On ne ‘guérit’ pas du deuil, on apprend à vivre avec. Et cette vie-là peut être pleine, malgré l’absence.

Peut-on ressentir de la joie après un deuil ?

Oui, et c’est même essentiel. Ressentir de la joie ne trahit pas la mémoire de la personne décédée. C’est au contraire une preuve que la vie continue — et que l’amour aussi.