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Chaque année, des milliers de personnes franchissent le seuil d’un centre de formation pour tenter de rebondir professionnellement, de se reconvertir ou simplement d’acquérir de nouvelles compétences. Parmi les filières en plein essor, celle de l’accompagnement à la personne attire de plus en plus de candidats. Métier aux contours variés, il regroupe des activités aussi diverses que la garde d’enfants, l’aide aux personnes âgées, ou encore le soutien aux personnes en situation de handicap. Pour exercer légalement dans ce secteur, un diplôme est souvent requis. C’est ici que le Diplôme d’État d’Accompagnant Éducatif et Social (DEAES) entre en jeu. Depuis sa création en 2010, ce diplôme a transformé la reconnaissance des professionnels de l’accompagnement, en leur offrant une certification nationale valorisant leurs compétences. Mais qu’implique réellement cette formation ? Quels sont les parcours possibles, les débouchés, et les conditions d’accès ? À travers des témoignages, des analyses de professionnels et des éclairages institutionnels, découvrons ce que représente le DEAES aujourd’hui dans le paysage socio-éducatif français.

Qu’est-ce que le DEAES et pourquoi a-t-il été mis en place ?

Le DEAES, Diplôme d’État d’Accompagnant Éducatif et Social, a été conçu pour harmoniser les formations des professionnels intervenant dans le secteur médico-social. Avant son instauration, plusieurs certifications coexistaient sans réelle uniformité, ce qui rendait difficile la reconnaissance des compétences d’un territoire à l’autre. Le DEAES a donc permis de créer une norme nationale, tout en offrant une certaine souplesse grâce à ses trois modules de spécialisation : accompagnement de la vie à domicile, accompagnement de la vie en structure collective, et accompagnement à l’éducation inclusive. Cette modularité répond à une réalité du terrain : les besoins des usagers sont variés, et les intervenants doivent être formés en conséquence. Le diplôme est délivré par les Directions Régionales de la Jeunesse, des Sports et de la Cohésion Sociale (DRJSCS), et s’inscrit dans le cadre du socle commun de connaissances et de compétences professionnelles.

Qui peut prétendre au DEAES ?

L’accès au DEAES est ouvert à un large public, qu’il s’agisse de personnes en reconversion, de jeunes sortis du système scolaire, ou de travailleurs déjà en poste sans diplôme. Il n’existe pas de condition de diplôme préalable, ce qui en fait une voie d’insertion sociale et professionnelle particulièrement accessible. Cependant, les candidats doivent justifier d’un projet professionnel clair et passer un entretien de motivation. Pour certains, comme Camille Lefebvre, ancienne vendeuse dans un magasin de prêt-à-porter, cette opportunité a été une révélation. « J’ai toujours aimé aider les autres, mais je n’avais pas les clés pour le faire professionnellement. Le DEAES m’a donné une légitimité que je n’avais pas avant. » Camille a intégré la formation via un contrat de professionnalisation, ce qui lui a permis de percevoir un salaire tout en se formant. Aujourd’hui, elle accompagne une personne âgée atteinte de la maladie d’Alzheimer dans une structure spécialisée, et ne regrette pas son choix.

Comment se déroule la formation au DEAES ?

La formation au DEAES est à la fois théorique et pratique. Elle dure généralement entre 600 et 800 heures, réparties sur une période de six à douze mois, selon le rythme choisi (temps plein ou alterné). Elle est dispensée par des centres agréés, souvent des instituts de formation en travail social (IFTS) ou des organismes spécialisés. Le socle commun, obligatoire pour tous, couvre les bases du métier : éthique professionnelle, communication, droits des usagers, prévention des risques, et cadre légal. Ensuite, le candidat choisit une spécialisation. Par exemple, Élodie Moreau, 34 ans, a opté pour le module « vie en structure collective » après avoir travaillé bénévolement dans un foyer pour adultes autistes. « Ce qui m’a plu dans cette formation, c’est qu’on ne nous apprend pas seulement à faire des tâches, mais à comprendre les besoins profonds des personnes que l’on accompagne. On nous forme à l’écoute active, à l’observation, à l’adaptation. » Les stages, d’une durée minimale de 13 semaines, sont un pilier du cursus. Ils permettent d’appliquer les apprentissages en situation réelle, sous supervision d’un tuteur.

Quels sont les débouchés après l’obtention du DEAES ?

Le DEAES ouvre à de nombreux postes dans le secteur social et médico-social. Les lauréats peuvent travailler dans des établissements pour personnes âgées, des foyers pour personnes en situation de handicap, des crèches, des centres de protection maternelle et infantile, ou encore intervenir à domicile. Le salaire varie selon le type d’employeur et le statut (fonction publique, association, entreprise privée), mais il se situe généralement entre 1 600 et 2 200 euros brut mensuels. Pour certains, comme Thomas Rivière, le DEAES est une première étape. « J’ai commencé par le module à domicile, puis j’ai voulu aller plus loin. Maintenant, je prépare un CAP petite enfance pour élargir mes compétences. » D’autres, comme Aïcha Benmimoun, envisagent de poursuivre vers des diplômes de niveau supérieur, comme le DEAVS (Diplôme d’État d’Accompagnant Spécialisé) ou même le DEES (Diplôme d’État d’Éducateur Spécialisé), pour évoluer vers des fonctions d’encadrement ou d’accompagnement plus complexe.

Le DEAES est-il reconnu à l’international ?

Le DEAES est un diplôme français, délivré dans le cadre du système éducatif national. Il n’est donc pas automatiquement reconnu à l’étranger. Cependant, dans certains pays européens, notamment en Belgique ou en Suisse, les compétences acquises peuvent être valorisées dans le cadre d’un processus de reconnaissance des acquis. Il existe aussi des passerelles avec des formations équivalentes, notamment dans les pays francophones. Pour les personnes souhaitant exercer à l’étranger, il est conseillé de se renseigner auprès des autorités compétentes du pays d’accueil. Le DEAES reste toutefois un atout dans les organisations internationales ou les ONG travaillant avec des publics vulnérables, où les compétences humaines et relationnelles sont hautement appréciées.

Quelles sont les qualités requises pour réussir au DEAES ?

Le métier d’accompagnant éducatif et social exige des qualités humaines essentielles : empathie, patience, sens de l’écoute, discrétion, et capacité à gérer le stress. Mais il demande aussi des compétences techniques : savoir gérer les gestes de la vie quotidienne, connaître les règles d’hygiène, comprendre les pathologies fréquentes, et savoir réagir en cas d’urgence. La formation met l’accent sur l’équilibre entre savoir-être et savoir-faire. Comme le souligne Nadia Kassir, formatrice dans un IFTS à Lyon, « on ne forme pas des employés de maison, mais des professionnels de la relation d’aide. Il faut savoir s’adapter à chaque situation, garder une posture bienveillante, tout en respectant les limites du cadre professionnel. » Cette exigence éthique est au cœur du DEAES, qui vise à renforcer la dignité des personnes accompagnées, quel que soit leur âge ou leur situation.

Quelles aides financières sont disponibles pour suivre la formation ?

Plusieurs dispositifs permettent de financer la formation au DEAES. Pour les demandeurs d’emploi, Pôle Emploi peut prendre en charge les frais de formation via un plan de formation personnalisé (PFP). Les travailleurs en activité peuvent bénéficier du Compte Personnel de Formation (CPF), qui leur permet d’accumuler des heures de formation tout au long de leur carrière. Les contrats de professionnalisation ou d’apprentissage offrent également une solution intéressante : le candidat est rémunéré pendant sa formation, et l’employeur prend en charge une partie des coûts. Enfin, certaines régions ou collectivités proposent des aides spécifiques, notamment pour les personnes en situation de précarité ou issues de zones prioritaires. Il est donc crucial de se rapprocher d’un conseiller en évolution professionnelle (CEP) ou d’un organisme de formation pour explorer toutes les options.

Le DEAES évolue-t-il avec les besoins de la société ?

Oui, le DEAES est régulièrement mis à jour pour répondre aux évolutions sociales, démographiques et sanitaires. Avec le vieillissement de la population, la demande d’accompagnants pour personnes âgées ne cesse de croître. Par ailleurs, la prise en compte des besoins des personnes en situation de handicap, notamment dans le cadre de la loi de 2005, a renforcé l’importance de l’inclusion. Le DEAES s’adapte à ces enjeux : les modules de formation intègrent désormais des notions de citoyenneté, de participation sociale, et de prévention de l’isolement. De plus, la crise sanitaire a mis en lumière le rôle essentiel des accompagnants, souvent en première ligne. Des ajustements ont été faits pour renforcer la formation aux gestes barrières, à la gestion des situations de crise, et au soutien psychologique des usagers.

Quels témoignages d’accompagnants révèlent l’impact du DEAES ?

Les retours des professionnels sont souvent élogieux. Pour Léonie Thibault, 29 ans, le DEAES a été une véritable transformation. « Avant, je faisais des petits boulots, sans perspective. Après la formation, j’ai trouvé un poste stable dans un ESAT (Établissement et Service d’Aide par le Travail), et j’ai gagné en confiance. » Elle accompagne au quotidien des adultes avec des troubles psychiques, et apprécie particulièrement le travail en équipe pluridisciplinaire. « On n’est jamais seul face aux difficultés. On peut échanger avec les éducateurs, les infirmiers, les psychologues. » De son côté, Youssef Amrani, qui travaille en structure collective, insiste sur l’importance du respect de la dignité. « Ce diplôme m’a appris à voir la personne, pas seulement le handicap. Chaque geste, chaque parole compte. » Ces témoignages montrent que le DEAES ne forme pas seulement des techniciens, mais des acteurs de lien social.

Conclusion

Le DEAES est bien plus qu’un simple diplôme : c’est un levier d’insertion, une reconnaissance professionnelle, et un engagement éthique. Il répond à un besoin croissant de professionnalisation dans le secteur de l’accompagnement à la personne, tout en offrant des parcours accessibles et valorisants. Que l’on vienne du monde du travail, du milieu associatif, ou d’une reconversion tardive, le DEAES permet de construire un avenir professionnel stable et porteur de sens. Dans une société où l’isolement et la vulnérabilité touchent de plus en plus de personnes, le rôle de l’accompagnant éducatif et social devient essentiel. Le DEAES en fait un métier d’avenir, à la croisée de l’humain et du social.

FAQ

Le DEAES remplace-t-il l’ancien BEP Carrières Sanitaires et Sociales ?

Non, le DEAES ne remplace pas directement le BEP CSS, qui est un diplôme de niveau IV. En revanche, il complète l’offre de formations dans le secteur sanitaire et social, en ciblant spécifiquement les métiers d’accompagnement. Le BEP CSS reste une porte d’entrée vers d’autres formations, comme le bac pro ASSP ou le DEP.

Peut-on suivre le DEAES à distance ?

Oui, certaines formations proposent un parcours mixte, combinant cours en ligne et présentiels, notamment pour les stagiaires en emploi ou résidant loin des centres de formation. Cependant, les stages en milieu professionnel restent obligatoires et doivent être réalisés en présentiel.

Le DEAES permet-il d’enseigner en milieu scolaire ?

Non, le DEAES ne donne pas le statut d’enseignant. Il permet toutefois d’accompagner des élèves en situation de handicap dans les établissements scolaires, en tant qu’AESH (Accompagnant des Elèves en Situation de Handicap), sous certaines conditions de recrutement.

Faut-il être titulaire du permis de conduire pour exercer avec un DEAES ?

Le permis n’est pas obligatoire pour obtenir le diplôme, mais il peut être un atout, voire une condition d’embauche, notamment pour les postes à domicile où les déplacements sont fréquents.

A retenir

Le DEAES est-il un diplôme d’État ?

Oui, le DEAES est un diplôme d’État reconnu au niveau national, délivré par les DRJSCS. Il atteste d’un niveau de qualification professionnel et ouvre à des postes dans le secteur public et associatif.

Peut-on passer plusieurs modules du DEAES ?

Oui, il est possible de valider plusieurs modules au fil du temps, ce qui permet d’élargir son champ d’intervention et d’augmenter ses opportunités d’emploi.

Le DEAES donne-t-il accès à la fonction publique ?

Oui, le DEAES permet de postuler à des postes dans la fonction publique hospitalière ou territoriale, notamment en tant qu’agent spécialisé des écoles maternelles ou accompagnant éducatif.