Cancer colorectal : James Van Der Beek avoue avoir ignoré un symptôme clé en 2025

Quand on pense à James Van Der Beek, l’image qui vient immédiatement à l’esprit est celle d’un adolescent rêveur, marchant pieds nus sur les docks de Capeside, guitariste timide et amoureux transi dans la série culte *Dawson*. Pourtant, à 48 ans, l’acteur incarne désormais un tout autre rôle : celui d’un homme confronté à une maladie silencieuse, invisible, mais redoutable — le cancer colorectal de stade 3. Son témoignage, sincère et sans concession, résonne bien au-delà du monde du spectacle. Il devient une voix forte dans la lutte contre un fléau qui change de visage : un cancer autrefois associé à l’âge mûr, mais qui frappe désormais des personnes de plus en plus jeunes, souvent sans symptômes évidents. Derrière son parcours, ce n’est pas seulement une histoire personnelle que l’on suit, mais un appel à la vigilance, à l’écoute de son corps, et à la prévention.

Comment un simple changement de transit a tout changé

En apparence, rien ne laissait présager un diagnostic aussi grave. James Van Der Beek, actif, père de six enfants, menait une vie rythmée entre tournages, famille et vie au ranch au Texas aux côtés de son épouse Kimberly. Pourtant, pendant plusieurs mois, un détail minuscule mais persistant a commencé à l’interroger : ses selles étaient devenues plus molles, plus irrégulières. Rien de spectaculaire, rien qui ne justifie, selon lui, une alarme immédiate. « Je me suis dit que ce devait être le café, ou la crème dedans », confie-t-il dans une interview touchante. Comme beaucoup, il a cherché une explication bénigne à un phénomène banal.

Il décide pourtant, un jour, d’arrêter le café. Le changement persiste. Ce petit signal, longtemps ignoré, devient alors une alerte. Il consulte un gastro-entérologue, qui lui propose une coloscopie. Le jour du diagnostic, le monde bascule. « Le médecin m’a annoncé la nouvelle avec une grande délicatesse, mais je suis resté figé. Je n’arrivais pas à y croire », raconte-t-il. Le cancer colorectal de stade 3 est une forme avancée, mais encore traitable. La nouvelle est un choc, mais aussi un déclic.

Pourquoi ce cancer frappe-t-il plus tôt qu’avant ?

Le cas de James Van Der Beek n’est malheureusement pas isolé. Depuis plusieurs années, les spécialistes observent une hausse inquiétante des cas de cancer colorectal chez les personnes de moins de 55 ans. En 1995, seuls 11 % des diagnostics concernaient cette tranche d’âge. En 2019, ce chiffre a grimpé à 20 %. Une tendance qui interroge la communauté médicale et pousse à repenser les recommandations de dépistage.

Les raisons de cette progression ne sont pas encore entièrement élucidées, mais plusieurs facteurs sont suspectés. L’alimentation moderne, riche en sucres, en graisses transformées et en produits ultra-transformés, joue probablement un rôle central. Le mode de vie sédentaire, le stress chronique, ou encore des déséquilibres du microbiote intestinal sont également mis en cause. « On pensait que ce cancer touchait principalement les seniors, mais on se rend compte qu’il rattrape une génération plus jeune, souvent en pleine force de l’âge », explique le Dr Élise Moreau, gastro-entérologue à Lyon.

Un autre problème majeur : les symptômes sont souvent discrets, voire absents au début. Contrairement à ce que l’on croit, le cancer colorectal ne s’accompagne pas toujours de douleurs aiguës ou de saignements spectaculaires. Il peut se manifester par des troubles digestifs passagers, une fatigue persistante, ou des modifications subtiles du transit. C’est précisément ce qui est arrivé à James Van Der Beek — et à tant d’autres.

Quels sont les signes à ne pas ignorer ?

Le Dr Moreau insiste sur l’importance de reconnaître les signes précoces, même s’ils semblent anodins. « Une alternance constipation-diarrhée, une sensation d’évacuation incomplète, du sang dans les selles, ou des douleurs abdominales récurrentes doivent alerter. Même sans douleur, ces signes méritent un bilan », précise-t-elle.

Elle cite le cas de Thomas Lefebvre, 47 ans, cadre dans une entreprise de logistique, qui a mis presque un an à consulter après avoir remarqué des changements dans ses selles. « Je pensais que c’était le stress du boulot, ou une mauvaise digestion. Je n’imaginais pas un cancer à mon âge », raconte-t-il. Diagnostic posé à un stade avancé, il a dû subir une chirurgie lourde, suivie de chimiothérapie. Aujourd’hui en rémission, il regrette amèrement son manque d’attention : « J’ai perdu six mois précieux. Si j’avais su, j’aurais consulté bien plus tôt. »

Un tabloïd, déclencheur d’une prise de parole

James Van Der Beek n’avait pas prévu de parler publiquement de sa maladie. Mais c’est un tabloïd, sur le point de révéler l’information, qui l’a poussé à prendre la parole en novembre dernier sur Instagram. « Les plans ont changé ce matin quand j’ai appris qu’un journal allait sortir l’info », explique-t-il. Plutôt que de subir la médiatisation, il choisit de la contrôler, de la transformer en outil de sensibilisation.

Depuis, il n’a cessé de militer pour le dépistage précoce. « J’ai l’impression que faire passer le message fait partie de mon processus de guérison », affirme-t-il. Son message est clair : ne pas attendre d’avoir mal pour consulter, ne pas minimiser les changements corporels, et surtout, ne pas croire que le cancer est une affaire de vieux.

Pourquoi la coloscopie reste-t-elle un obstacle ?

En France, le dépistage du cancer colorectal repose principalement sur le test de recherche de sang occulte dans les selles, suivi d’une coloscopie en cas de résultat positif. Pourtant, malgré son efficacité, la coloscopie reste une épreuve redoutée. Préparation lourde, inconfort, anxiété face à l’intervention — de nombreux patients la repoussent, voire l’évitent.

« J’avais peur de la coloscopie, je l’avoue. J’ai reporté plusieurs fois », confie Sophie Renaud, 52 ans, enseignante, qui a finalement fait le test après une campagne de prévention. « Quand j’ai appris que James Van Der Beek avait utilisé un test sanguin, j’ai trouvé ça rassurant. »

Et si un simple prélèvement de sang pouvait tout changer ?

C’est précisément ce que propose le test sanguin Shield, dont James Van Der Beek est désormais ambassadeur. Contrairement à la coloscopie, ce test ne nécessite aucune préparation invasive. Il repose sur l’analyse de biomarqueurs circulants dans le sang, capables de détecter des anomalies précoces du côlon. Approuvé par les autorités sanitaires américaines, il s’intègre facilement dans une visite médicale de routine.

« Ce que j’aime dans le test Shield, c’est qu’il est simple, discret, et qu’il peut être fait chez son médecin habituel », explique Van Der Beek. « Ce n’est pas une alternative universelle à la coloscopie, mais pour beaucoup, c’est un premier pas moins intimidant. »

Le Dr Moreau nuance toutefois : « Ce test est prometteur, mais il ne remplace pas encore la coloscopie pour tous les patients. Il est particulièrement utile pour les personnes réticentes au dépistage, ou celles qui ont un risque modéré. Mais en cas de doute, l’examen endoscopique reste la référence. »

Peut-on vraiment guérir d’un cancer colorectal de stade 3 ?

Oui, mais cela dépend de nombreux facteurs : rapidité du diagnostic, localisation de la tumeur, réponse au traitement. Le cancer colorectal de stade 3 signifie que le cancer s’est propagé aux ganglions lymphatiques proches, mais pas encore à d’autres organes. Le traitement standard inclut une chirurgie pour enlever la tumeur, suivie de chimiothérapie pour éliminer les cellules résiduelles.

James Van Der Beek suit ce protocole, mais il y ajoute une dimension holistique. Il pratique le yoga quotidiennement, adopte un régime cétogène — pauvre en glucides, riche en graisses saines — qu’il pense bénéfique pour affaiblir les cellules cancéreuses. « Je ne dis pas que ça guérit, mais ça me donne le sentiment de reprendre le contrôle », explique-t-il.

Des études montrent en effet que certains régimes alimentaires peuvent soutenir les traitements conventionnels, en réduisant l’inflammation ou en stabilisant les niveaux d’insuline. Mais le Dr Moreau rappelle qu’« il ne faut pas substituer l’alimentation à la médecine. Le régime cétogène peut accompagner, mais ne remplace pas la chimio. »

Un combat transformé en mission de sensibilisation

En partageant son parcours, James Van Der Beek fait plus que raconter son histoire : il brise un tabou. Le cancer du côlon, longtemps évoqué à voix basse, devient un sujet de conversation publique. Il incarne une nouvelle forme de prévention : celle qui passe par le récit personnel, l’authenticité, et la vulnérabilité assumée.

En France, plus de 47 000 nouveaux cas ont été diagnostiqués en 2023, selon Santé publique France. C’est le deuxième cancer le plus meurtrier, derrière le cancer du poumon. Pourtant, lorsqu’il est détecté à un stade précoce, le taux de survie à 5 ans dépasse 90 %. « Le problème, ce n’est pas le manque de traitements, c’est le manque de dépistage », insiste le Dr Moreau.

Le témoignage de Van Der Beek pourrait faire basculer des comportements. Comme celui de Léa Dubois, 44 ans, qui a vu sa publication Instagram et a pris rendez-vous le lendemain. « J’avais moi aussi des troubles digestifs depuis des mois. Je pensais que c’était mon stress. Mais son histoire m’a fait réaliser que je ne pouvais pas ignorer ça plus longtemps. » Son test sanguin a révélé une lésion pré-cancéreuse, désormais traitée. « Il m’a peut-être sauvé la vie sans le savoir », dit-elle.

Conclusion

Le parcours de James Van Der Beek est un miroir tendu à notre société. Il montre que la santé ne se résume pas à l’absence de douleur, que les signes les plus discrets peuvent cacher des menaces graves, et que la prévention ne doit pas attendre l’âge où l’on croit être « à risque ». En transformant son combat personnel en levier de sensibilisation, il incarne une forme nouvelle de responsabilité collective. Son message est simple : écoutez votre corps, parlez-en, agissez. Parce qu’un simple changement de transit peut, un jour, tout changer.

FAQ

Qu’est-ce que le cancer colorectal de stade 3 ?

Il s’agit d’un cancer du côlon ou du rectum qui s’est propagé aux ganglions lymphatiques voisins, mais qui n’a pas encore atteint d’autres organes. Il est traitable par chirurgie, chimiothérapie et parfois radiothérapie, avec des taux de survie encourageants si le traitement est commencé rapidement.

Pourquoi le cancer colorectal touche-t-il des personnes plus jeunes ?

Les raisons exactes restent en partie inconnues, mais l’alimentation industrielle, le manque d’activité physique, l’obésité et les déséquilibres du microbiote intestinal sont des facteurs de risque suspectés. L’environnement et les habitudes de vie modernes jouent probablement un rôle majeur.

Le test sanguin Shield remplace-t-il la coloscopie ?

Non, il ne la remplace pas totalement. Il s’agit d’un outil de dépistage complémentaire, particulièrement utile pour les personnes réticentes à la coloscopie. En cas de résultat positif ou douteux, une coloscopie reste nécessaire pour confirmer le diagnostic.

Quels sont les traitements possibles pour ce type de cancer ?

Les traitements incluent la chirurgie pour retirer la tumeur, suivie généralement de chimiothérapie. Dans certains cas, des thérapies ciblées ou une radiothérapie peuvent être ajoutées. La prise en charge est pluridisciplinaire et adaptée à chaque patient.

A retenir

Quel est le principal message de James Van Der Beek ?

Ne pas ignorer les petits signes du corps, même s’ils semblent bénins. Un changement dans le transit, une fatigue persistante ou une douleur abdominale méritent d’être évalués. Le dépistage précoce peut sauver des vies.

Pourquoi le régime cétogène est-il évoqué dans son parcours ?

L’acteur suit ce régime — riche en graisses, très pauvre en glucides — pour soutenir son traitement conventionnel. Certaines recherches suggèrent que limiter le sucre pourrait ralentir la croissance des cellules cancéreuses, mais cela reste un accompagnement, jamais un remède à part entière.

Comment peut-on agir face à ce risque croissant ?

En étant vigilant sur les symptômes, en consultant dès qu’un changement persiste, et en envisageant le dépistage, même avant l’âge recommandé, surtout en cas d’antécédents familiaux ou de troubles digestifs récurrents. La prévention commence par une écoute attentive de soi.