Un rappel de produit alimentaire est toujours un événement sérieux, surtout lorsqu’il touche une denrée consommée couramment, comme le houmous. En cette fin d’année 2025, les consommateurs français sont invités à la vigilance face à un retrait préventif concernant une référence précise de la gamme Monoprix Gourmet. Ce cas illustre à quel point la sécurité alimentaire repose sur des systèmes de surveillance rigoureux, capables d’agir même en présence de risques minimes. Derrière ce rappel, des protocoles stricts, des recommandations claires, et surtout, des personnes qui doivent s’adapter rapidement pour protéger leur santé. À travers les témoignages de consommateurs confrontés à cette situation et les explications techniques, découvrons les enjeux de ce retrait, ses causes, et les réflexes à adopter.
Quelle est la référence concernée par le retrait ?
Le produit concerné est le houmous à la betterave de la marque Monoprix Gourmet, vendu en pot de 180 grammes. Identifié par le code GTIN 3350033379183, il porte la date limite de consommation du 5 novembre 2025. Ce lot a été distribué dans les magasins Monoprix et Monop’ entre le 8 octobre et le 6 novembre 2025, mais aussi dans d’autres enseignes du groupe Casino, comme Vival et Spar, ainsi que dans certains points de vente affiliés. Cette diffusion étendue explique l’ampleur du rappel, qui vise à couvrir l’ensemble du territoire national.
Élodie Rousset, une habituée des produits bio et frais, raconte : J’ai acheté ce houmous un samedi après-midi à Monoprix Montparnasse. J’adore sa couleur rose vif, c’est original. Je l’ai servi en apéritif avec des crudités. Deux jours plus tard, j’ai vu l’alerte sur l’application RappelConso. J’ai tout de suite vérifié le code-barres. C’était bien le mien. J’ai jeté le reste du pot et j’ai contacté le service client. Son récit montre à quel point les consommateurs sont désormais réactifs, aidés par des outils numériques et des canaux d’information rapides.
Pourquoi ce produit est-il rappelé ?
Le motif du retrait est la détection de *Listeria monocytogenes* à une concentration inférieure à 10 UFC/g. Bien que ce seuil soit faible, la présence de cette bactérie, même en quantité modérée, ne peut être ignorée. La listériose, maladie qu’elle provoque, est particulièrement dangereuse pour certaines populations vulnérables : femmes enceintes, personnes âgées, et individus dont le système immunitaire est affaibli.
Les symptômes peuvent inclure de la fièvre, des maux de tête, des courbatures ou des troubles digestifs. Dans les cas graves, des complications neurologiques comme la méningite peuvent survenir. Ce qui rend la situation délicate, c’est la longue période d’incubation, pouvant atteindre huit semaines. Ainsi, une personne ayant consommé le produit mi-octobre pourrait ne présenter des signes qu’en décembre, rendant le lien avec l’aliment difficile à établir.
Quand j’ai lu que la listeria pouvait rester silencieuse si longtemps, j’ai eu un vrai coup de stress , confie Thomas Lemaire, un retraité de 72 ans vivant à Lyon. J’ai mangé ce houmous il y a trois semaines, je me sentais un peu fatigué depuis, mais je pensais que c’était l’automne. Maintenant, je me demande… J’ai appelé mon médecin, il m’a rassuré mais m’a demandé de surveiller. Ce témoignage souligne l’importance de l’information claire et des alertes préventives, même en l’absence de cas avéré.
Que faut-il faire si on possède ce produit ?
La première règle est simple : ne pas consommer le houmous. Dès lors que le lot est identifié comme concerné, toute ingestion doit être évitée. Deux options s’offrent ensuite aux consommateurs. La première consiste à rapporter le pot au point de vente où il a été acheté. Les équipes en magasin sont formées pour gérer ces situations : elles récupèrent le produit, le mettent en quarantaine, et procèdent au remboursement. La seconde option, surtout pertinente si le magasin est éloigné ou si le produit a déjà été ouvert, est la destruction immédiate. Il est recommandé de jeter le pot dans un sac fermé, pour éviter tout risque de contamination croisée.
J’avais donné un pot à ma voisine, qui est enceinte , raconte Camille Nguyen, une habitante de Bordeaux. Quand j’ai vu le rappel, je suis allée chez elle en courant. On l’a jeté ensemble. Elle était inquiète, mais heureusement, elle n’en avait mangé qu’une cuillère et ne ressentait rien. On a décidé d’en parler à sa sage-femme, qui nous a expliqué que le risque restait faible, mais qu’il fallait rester vigilantes. Ce geste montre la responsabilité partagée entre consommateurs et proches, surtout dans les situations à risque.
Comment obtenir un remboursement ?
Un dispositif d’indemnisation est mis en place pour les personnes concernées. Le remboursement est garanti dans le cadre de la procédure de rappel, qui reste active jusqu’au 20 novembre 2025. Il suffit de présenter le produit, même entamé, en magasin. Aucun ticket de caisse n’est exigé, ce qui facilite l’accès à la compensation. Les employés des points de vente sont informés et disposent des instructions nécessaires pour traiter chaque cas rapidement.
J’ai rapporté mon pot à Spar hier , témoigne Inès Morel, mère de deux enfants à Nantes. L’hôtesse d’accueil m’a remerciée d’avoir signalé le produit, elle m’a remboursé sur-le-champ. Elle m’a aussi donné un bon d’achat de 5 euros. C’est un petit geste, mais ça fait plaisir. Ça montre qu’ils prennent les choses au sérieux. Cette réaction positive souligne l’importance de la relation de confiance entre les enseignes et leurs clients, particulièrement en période de crise.
Qui contacter en cas de doute ?
Pour toute question complémentaire, un numéro de téléphone dédié est mis à disposition : le 01 30 90 52 43. Ce service est accessible aux consommateurs souhaitant des précisions sur le lot, les symptômes à surveiller, ou les modalités de remboursement. Les conseillers sont formés pour répondre avec empathie et rigueur, sans minimiser les inquiétudes légitimes.
J’ai appelé ce matin , raconte Thomas Lemaire. Une conseillère m’a écouté, a noté mon numéro de lot, et m’a confirmé que mon produit était bien concerné. Elle m’a aussi transmis les coordonnées de l’Agence nationale de sécurité sanitaire. J’ai apprécié son calme. On a tendance à paniquer, mais elle m’a rassuré. Ce type d’accompagnement humain est essentiel pour transformer une alerte en gestion sereine du risque.
Où trouver les informations officielles ?
Les consommateurs peuvent consulter la fiche de rappel officielle sur le site rappel.conso.gouv.fr, via le numéro de référence 20426. Cette page détaille le motif du retrait, les lots concernés, les recommandations sanitaires, et les coordonnées du service client. Elle est régulièrement mise à jour et constitue une source fiable, indépendante des marques ou distributeurs.
En outre, les points de vente peuvent télécharger une affichette d’information au format PDF, destinée à être exposée en rayon. Celle-ci rappelle visuellement les éléments clés du rappel : photo du produit, date limite, et consignes à suivre. Cela permet d’informer les clients au moment de l’achat, réduisant ainsi le risque de diffusion du produit.
Quels enseignements tirer de ce rappel ?
Ce cas illustre la complexité de la chaîne alimentaire moderne. Un produit apparemment anodin, fabriqué dans des conditions contrôlées, peut néanmoins présenter un risque microbiologique. La détection précoce de la *Listeria* montre l’efficacité des contrôles qualité, mais aussi la nécessité de rester vigilant. Les consommateurs doivent apprendre à consulter régulièrement les alertes, à vérifier les dates et les codes-produits, et à agir vite en cas de doute.
Il montre aussi l’évolution des attentes : aujourd’hui, les clients ne se contentent pas d’un remboursement, ils veulent des explications claires, une communication rapide, et un accompagnement humain. Les marques et distributeurs qui répondent à ces exigences renforcent leur crédibilité.
A retenir
Le houmous à la betterave Monoprix Gourmet est-il dangereux ?
Il présente un risque sanitaire limité mais réel, en raison de la présence de *Listeria monocytogenes*. Le retrait est préventif, et concerne un seul lot identifié. Les personnes vulnérables doivent être particulièrement prudentes.
Dois-je jeter le produit même s’il n’est pas entamé ?
Oui. Même intact, le produit doit être retiré de la consommation. Il est recommandé de le rapporter en magasin pour remboursement ou de le détruire de manière sécurisée.
Le remboursement nécessite-t-il un ticket de caisse ?
Non. La présentation du produit suffit pour obtenir un remboursement, même sans justificatif d’achat. La procédure est simplifiée pour encourager la participation au rappel.
Que faire en cas de symptômes après consommation ?
Il est conseillé de consulter un professionnel de santé rapidement, en indiquant la consommation possible du produit concerné. Même en l’absence de symptômes, une surveillance attentive est recommandée pendant plusieurs semaines.
Où trouver des informations fiables sur ce rappel ?
La source officielle est le site rappel.conso.gouv.fr, qui publie la fiche de rappel complète sous le numéro 20426. Elle inclut tous les détails techniques, sanitaires et pratiques.