Rappel conso du 12 novembre 2025 : toutes les pointures de chaussures Hallissey concernées – à vérifier d’urgence

Un rappel de chaussures de sécurité concerne des milliers de paires vendues en France sous la marque Site, fabriquées par Hallissey. Ce retrait, initié pour des raisons de sécurité majeures, touche des équipements qui, loin de protéger, pourraient exposer leurs utilisateurs à des risques électriques graves. Dans des secteurs comme le bâtiment, l’industrie chimique ou la maintenance, où la sécurité individuelle est une priorité absolue, une défaillance technique peut rapidement devenir dramatique. C’est précisément ce que redoute l’administration française en lançant cet appel à la vigilance. Derrière ce rappel, ce ne sont pas seulement des produits qui sont remis en cause, mais la confiance que les travailleurs accordent à leur équipement de protection. À travers les témoignages de professionnels confrontés à la réalité du terrain, découvrez pourquoi ce rappel ne doit pas être pris à la légère.

Quelles chaussures Hallissey sont concernées par le rappel ?

Le rappel vise spécifiquement les chaussures de sécurité Hallissey, commercialisées sous la marque Site, toutes tailles confondues. Ces modèles, vendus sur l’ensemble du territoire français entre le 1er janvier 2023 et le 10 octobre 2025, portent l’une des cinq références suivantes : 5059340599946, 5059340598260, 5059340600635, 5059340602295 ou 5059340598314. Ce sont ces numéros, souvent inscrits sur l’emballage ou l’étiquette intérieure, qui permettent d’identifier les paires concernées.

Les séries de fabrication associées sont datées de 11.2022, 12.2022 ou 09.2023. Pour localiser cette information, il suffit de regarder au-dessus du code-barres sur la boîte d’origine, ou en haut de l’étiquette cousue à l’intérieur de la languette des chaussures. Ces détails, souvent négligés, deviennent cruciaux aujourd’hui. Les distributeurs principaux de ces modèles sont Brico Dépôt et Screwfix, deux enseignes présentes sur tout le territoire. Si le conditionnement exact n’a pas été précisé par le distributeur, l’essentiel est de pouvoir identifier la référence et le lot.

Théo Lemaire, électricien de maintenance dans une usine agroalimentaire à Valence, raconte : J’ai acheté ces chaussures en février 2023. Elles semblaient solides, bien notées en ligne. Quand j’ai vu l’alerte sur le site du ministère, j’ai couru vérifier le numéro de lot. Le mien était sur la liste. Je les ai immédiatement rangées. Dans mon métier, une étincelle, c’est parfois tout ce qu’il faut pour provoquer un incident grave.

Pourquoi le défaut antistatique est-il si dangereux ?

Le motif principal du rappel réside dans une insuffisance de la protection antistatique. Contrairement à ce que leur certification pourrait laisser penser, ces chaussures ne dissipent pas correctement l’électricité statique accumulée par le corps lors des déplacements. Dans des environnements industriels, cette accumulation peut atteindre des niveaux critiques, surtout sur des sols synthétiques ou dans des zones à faible humidité.

Le danger ? L’évacuation soudaine de cette charge sous forme d’étincelle. Ce phénomène, anodin en apparence, devient extrêmement préoccupant dans des lieux où des vapeurs inflammables, des poussières combustibles ou des gaz sont présents. Une simple étincelle peut suffire à déclencher un feu ou, pire, une explosion. C’est précisément ce risque que redoute l’administration, d’autant que ces chaussures sont censées être portées par des professionnels exposés à des conditions de travail à risques.

Camille Ferrand, ingénieure en sécurité industrielle à Lyon, explique : Dans une raffinerie ou un laboratoire chimique, le moindre étincellement est une menace. Les équipements de protection individuelle doivent être fiables à 100 %. Quand une chaussure échoue à remplir sa fonction de base — évacuer la statique —, elle devient un danger actif plutôt qu’un outil de protection.

Elle ajoute : Ce type de défaut est d’autant plus inquiétant qu’il est invisible. Le porteur ne ressent rien, ne voit rien. Il croit être protégé, alors qu’il pourrait déclencher un accident sans même s’en rendre compte.

Que faut-il faire si l’on possède ces chaussures ?

La première règle est claire : cessez immédiatement d’utiliser les chaussures si elles correspondent aux références ou aux séries mentionnées. Même si elles semblent en parfait état ou si vous ne travaillez pas dans un environnement à risque, la prudence impose de ne pas les porter davantage.

Ensuite, rendez-vous au point de vente où vous les avez achetées — principalement Brico Dépôt ou Screwfix — pour organiser leur retour. Aucune démarche complémentaire n’est requise avant ce retour : pas de formulaire à remplir, pas d’appel préalable obligatoire. Il suffit de présenter les chaussures et, si possible, le ticket d’achat.

Mathis Kowalski, plombier chauffagiste à Lille, témoigne : J’ai rapporté mes chaussures à Brico Dépôt mercredi dernier. L’accueil a été très rapide. J’ai juste montré la boîte avec le numéro de lot, et on m’a remboursé sur-le-champ. Je n’avais même pas gardé le ticket, mais ils ont vérifié dans leur système. C’était fluide.

Il précise toutefois : Ce qui m’a marqué, c’est que le vendeur m’a dit que plusieurs personnes étaient passées la même journée pour le même motif. Cela montre que l’information circule, mais aussi que ces modèles ont été largement vendus.

Comment se passe le remboursement et jusqu’à quand ?

Chaque paire concernée donne droit à un remboursement intégral. La procédure est simple : le magasin reprend les chaussures et restitue le montant payé, généralement par carte ou en espèces selon les politiques locales. Bien que la preuve d’achat ne soit pas strictement obligatoire, elle permet d’accélérer le traitement, surtout si le produit a été acheté en ligne ou il y a plusieurs mois.

L’opération de rappel restera active jusqu’au 31 mai 2026, offrant ainsi un délai généreux pour que tous les utilisateurs puissent agir. Cette période prolongée tient compte du fait que certains travailleurs peuvent avoir acheté ces chaussures il y a plusieurs mois, voire les avoir reçues en tant que matériel de société, sans nécessairement connaître l’origine exacte.

Éléonore Buisson, responsable logistique dans une entreprise de travaux publics à Bordeaux, indique : Nous avons dû vérifier une vingtaine de paires fournies à nos équipes sur le terrain. Certaines étaient bien dans les séries rappelées. Nous avons organisé un ramassage centralisé, puis envoyé un employé en magasin avec tous les lots. Le remboursement a été traité en bloc, ce qui a simplifié la gestion.

Elle souligne l’importance de la communication interne : Dans les entreprises, ce genre de rappel doit être relayé rapidement. Un simple mail ou un affichage dans la salle de pause peut éviter un accident.

Qui contacter en cas de doute ?

Pour toute question relative à l’éligibilité d’une paire ou aux modalités de retour, un service dédié est mis à disposition du public. Le numéro à appeler est le 0904481796. Ce numéro, non surtaxé, est accessible pendant les heures ouvrées et permet d’obtenir des réponses précises, notamment pour les personnes qui ne sont plus en possession de l’emballage ou de l’étiquette.

Le service est composé d’opérateurs formés pour identifier les références, confirmer les séries concernées et guider les consommateurs étape par étape. Il peut également orienter vers les points de vente les plus proches ou fournir des documents complémentaires si nécessaire.

J’ai appelé parce que l’étiquette de ma chaussure était effacée , raconte Raphaël Nguyen, mécanicien à Toulouse. Ils m’ont demandé la référence gravée sous la semelle, ont vérifié dans leur base, et m’ont confirmé que mon modèle était bien concerné. C’était rassurant d’avoir un interlocuteur humain.

Où trouver les documents officiels du rappel ?

Les informations complètes sur ce rappel sont disponibles sur le site officiel des rappels de produits de la DGCCRF (Direction générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des fraudes). Une fiche détaillée, accessible en cliquant ici, résume l’ensemble des éléments : produits concernés, risques identifiés, procédure de retour, coordonnées du service client.

Par ailleurs, une affichette téléchargeable est mise à disposition des professionnels et des distributeurs. Ce document, disponible via ce lien, peut être imprimé et affiché en magasin, dans les vestiaires d’entreprise ou transmis aux équipes mobiles. Il s’agit d’un outil pratique pour alerter rapidement un grand nombre de personnes.

Nous l’avons imprimé en dix exemplaires et placé dans chaque camion de nos techniciens , confie Inès Moreau, responsable qualité dans une entreprise de maintenance industrielle à Nantes. Cela permet à chacun de vérifier ses équipements, même sur les chantiers éloignés.

Conclusion

Le rappel des chaussures de sécurité Hallissey sous la marque Site n’est pas une simple formalité administrative. Il s’inscrit dans une démarche de prévention essentielle pour la sécurité des travailleurs. Un défaut antistatique, invisible mais potentiellement dévastateur, rappelle que la fiabilité des équipements de protection ne doit jamais être prise pour acquise. Que l’on soit artisan, employé de chantier ou responsable de maintenance, il est crucial de vérifier ses équipements, d’agir rapidement en cas de rappel et de sensibiliser son entourage professionnel.

Ce rappel est aussi un signal pour les entreprises : la traçabilité du matériel de sécurité, la communication interne et la culture de la vigilance sont des piliers de la prévention des risques. En agissant dès maintenant, chaque utilisateur contribue à éviter des accidents qui, autrement, pourraient avoir des conséquences irréversibles.

A retenir

Quelles sont les références des chaussures rappelées ?

Les chaussures concernées portent l’une des cinq références suivantes : 5059340599946, 5059340598260, 5059340600635, 5059340602295 ou 5059340598314, avec des séries de fabrication datées de 11.2022, 12.2022 ou 09.2023.

Pourquoi ces chaussures sont-elles dangereuses ?

Elles présentent une insuffisance dans leur protection antistatique, ce qui peut provoquer des étincelles lors de l’utilisation. Dans des environnements sensibles, cela peut entraîner des blessures, des départs de feu ou des explosions.

Que faire si j’ai acheté ces chaussures ?

Arrêtez immédiatement de les utiliser et rapportez-les au point de vente (Brico Dépôt ou Screwfix). Aucune autre démarche n’est nécessaire avant le retour.

Serai-je remboursé ?

Oui, chaque paire concernée donne droit à un remboursement intégral. Conservez si possible le ticket d’achat pour accélérer le traitement.

Jusqu’à quand puis-je retourner les chaussures ?

La procédure de rappel est ouverte jusqu’au 31 mai 2026. Vous avez donc amplement le temps d’effectuer la démarche.

Qui contacter pour plus d’informations ?

Un service dédié est joignable au 0904481796. Il peut confirmer l’éligibilité de votre produit et vous guider dans la procédure.