Devenez aide-soignant(e) en alternance avec le CHU de Brest dès 2025

En plein cœur du Finistère, une nouvelle opportunité de formation se dessine pour celles et ceux qui souhaitent s’engager dans le secteur du soin. L’Institut de formation des professionnels de santé du CHU de Brest, en partenariat avec l’ARFASS Bretagne, lance une nouvelle promotion en janvier 2026. Cette formation de 18 mois, conçue en alternance, ouvre les portes d’un métier à la fois exigeant et essentiel : celui d’accompagnant des professionnels de santé. Elle s’adresse à des candidats venant d’horizons variés, qu’ils soient jeunes diplômés ou adultes en reconversion, et s’adapte à chaque parcours, avec des modalités spécifiques selon l’âge. Au-delà d’un simple cursus, c’est une vraie voie d’insertion, accompagnée, rémunérée, et ancrée dans la réalité du terrain hospitalier.

Qu’est-ce que la formation d’accompagnant des professionnels de santé ?

Le métier d’accompagnant des professionnels de santé n’est pas encore très médiatisé, mais il joue un rôle crucial dans la chaîne des soins. Ces professionnels interviennent aux côtés des infirmiers, aides-soignants, et autres personnels médicaux pour assurer un accompagnement humain et logistique auprès des patients. Leur mission ? Renforcer la qualité de l’accompagnement, notamment pour les personnes âgées, les malades fragilisés ou les patients en situation de vulnérabilité.

La formation dispensée à Brest vise à outiller les apprenants avec des compétences pratiques et humaines : prise en charge de la personne dans son intégrité, communication bienveillante, gestion des situations de stress, mais aussi connaissances de base en hygiène, sécurité et organisation des soins. Ce n’est pas une simple aide technique, mais un accompagnement global, centré sur la dignité du patient.

Élise Rivoalen, formatrice depuis dix ans à l’IFPS de Brest, insiste : Ce métier, c’est d’abord une posture. Il faut savoir être présent, à l’écoute, sans vouloir tout résoudre. Nos apprenants apprennent à regarder autrement, à percevoir les besoins non dits.

Comment se déroule la formation en alternance ?

La particularité de cette promotion réside dans son format en alternance sur 18 mois. Ce rythme permet de combiner enseignement théorique à l’institut et mise en pratique directe en milieu hospitalier. Les apprenants passent ainsi une partie de leur temps en cours, l’autre en immersion au sein des services du CHU de Brest : gériatrie, réanimation, unités de soins continus, ou encore services de médecine interne.

L’alternance, c’est ce qui fait la richesse de la formation , explique Julien Kerloc’h, ancien stagiaire devenu accompagnant en unité de soins palliatifs. J’ai appris autant en classe qu’au chevet des patients. Une journée en formation, je découvrais les principes de la communication non violente. Le lendemain, je les mettais en œuvre avec une patiente anxieuse avant une intervention. C’est concret, immédiat.

Les apprenants bénéficient d’un suivi personnalisé : tuteur désigné dans chaque service, entretiens réguliers avec les formateurs, et évaluations continues. L’objectif est de construire un parcours évolutif, où l’autonomie se gagne progressivement.

Quelles sont les conditions d’entrée et les modalités de contrat ?

La formation est accessible à tous, sans condition de diplôme spécifique, mais avec un prérequis essentiel : la motivation. L’admission se fait sur entretien, afin d’évaluer l’engagement du candidat, sa capacité d’empathie, et sa compréhension du métier.

La grande innovation de cette promotion réside dans l’adaptation du contrat selon l’âge du candidat. Pour les moins de 30 ans, un contrat d’apprentissage est proposé. Celui-ci permet de suivre la formation tout en étant rémunéré, avec des droits à la protection sociale, et une intégration progressive dans le monde du travail.

J’avais 26 ans quand j’ai intégré la formation , raconte Manon Le Goff, aujourd’hui accompagnante en service de rééducation. Le contrat d’apprentissage a été un vrai soulagement. Je pouvais me concentrer sur mes études sans me soucier des fins de mois. Et surtout, je me sentais légitime, reconnue comme travailleuse, pas seulement comme étudiante.

Pour les plus de 30 ans, deux options sont possibles : le contrat de professionnalisation ou le dispositif Pro-A. Ces solutions sont particulièrement adaptées aux personnes en reconversion, souvent issues de secteurs comme le commerce, l’industrie, ou l’animation. Elles permettent de se former tout en conservant une rémunération, et d’acquérir une qualification reconnue par les employeurs du secteur sanitaire.

J’ai passé dix ans dans l’agroalimentaire , témoigne Thierry Cadiou, 42 ans, entré en formation l’année précédente. J’avais besoin de sens, de contact humain. Le contrat de professionnalisation m’a permis de quitter mon ancien emploi sans tout perdre. Je suis soutenu financièrement, mais aussi pédagogiquement. C’est une vraie transition, pas un saut dans le vide.

Pourquoi choisir ce métier aujourd’hui ?

Le secteur de la santé traverse une période de transformation profonde. Le vieillissement de la population, la pression sur les hôpitaux, et la reconnaissance croissante de l’importance du bien-être des patients ont fait émerger de nouveaux métiers d’accompagnement. L’accompagnant des professionnels de santé s’inscrit dans cette évolution : il allège la charge des soignants tout en améliorant l’expérience des patients.

Le CHU de Brest, comme de nombreux établissements publics, cherche à recruter massivement dans les prochaines années. Nous ne formons pas pour former, mais pour répondre à un besoin réel , précise Sophie Le Dantec, responsable des ressources humaines à l’ARFASS Bretagne. Les services sont saturés. Il faut des profils complémentaires, capables d’assurer une présence humaine continue. Ce métier, c’est une réponse à la fois humaine et organisationnelle.

En outre, la formation ouvre des perspectives d’évolution. À l’issue des 18 mois, les diplômés peuvent intégrer directement le personnel soignant, évoluer vers des postes de coordination, ou poursuivre en formation continue vers des métiers comme l’accompagnant en soins palliatifs ou le coordinateur de parcours de santé.

Quel accompagnement est prévu pendant la formation ?

La formation à Brest se distingue par son accompagnement global. Chaque apprenant est suivi par un référent pédagogique, mais aussi par un réseau de soutien psychologique et social. Des ateliers de gestion du stress, de communication non violente, ou encore de prévention des risques psychosociaux sont régulièrement proposés.

Ce métier, c’est exigeant , reconnaît Élise Rivoalen. On côtoie la souffrance, la mort, parfois l’isolement. Il faut apprendre à se protéger, à ne pas s’effacer. C’est pourquoi nous insistons sur la dimension humaine de la formation autant que sur les compétences techniques.

Les apprenants bénéficient également d’un accompagnement à l’insertion professionnelle. Des sessions de préparation aux entretiens, des mises en relation avec les services du CHU, et des forums de recrutement sont organisés en fin de cursus.

Quels témoignages d’anciens apprenants peuvent inspirer les candidats ?

Les parcours des anciens stagiaires reflètent la diversité des motivations et des réussites. Il y a d’abord Léa, 24 ans, ancienne étudiante en psychologie, qui a choisi ce métier pour toucher du doigt la réalité des soins . Aujourd’hui en poste en gériatrie, elle raconte : J’accompagne une résidente, Madame Berthou, qui ne parle plus depuis un AVC. Mais elle sourit quand je lui lis des poèmes. Ce sourire, c’est mon salaire.

Puis il y a Kévin, 35 ans, ancien technicien en maintenance, qui a tout quitté après avoir accompagné sa mère en fin de vie. J’ai vu ce que les soignants faisaient, mais aussi ce qui manquait : du temps, de l’écoute. Je voulais faire partie de ceux qui comblent ce manque. Il travaille maintenant en service de soins continus, où il organise des moments de détente pour les patients longuement hospitalisés.

Enfin, il y a Nawel, 28 ans, arrivée en France il y a cinq ans. Ce pays m’a offert une chance. Je veux la rendre, en prenant soin des autres. Elle suit la formation en contrat d’apprentissage et rêve de travailler un jour en unité pédiatrique.

Comment candidater et obtenir des renseignements ?

La candidature se fait directement auprès de l’Institut de formation des professionnels de santé du CHU de Brest. Les dossiers sont à déposer avant le 30 novembre 2025 pour une intégration en janvier 2026. L’entretien de motivation est décisif : il permet d’évaluer l’engagement du candidat, sa compréhension du métier, et sa capacité à travailler en équipe.

Les candidats peuvent obtenir des informations complémentaires en appelant le 02 21 74 30 03 ou en écrivant à l’adresse ifas-brest@ifps-brest.bzh. Des journées portes ouvertes sont également prévues en octobre et novembre 2025, avec des visites des locaux, des rencontres avec les formateurs, et des échanges avec des apprenants en cours de formation.

A retenir

Quel est le public ciblé par cette formation ?

La formation s’adresse à toute personne motivée par le métier d’accompagnant des professionnels de santé, sans condition de diplôme spécifique. Elle est adaptée aux jeunes de moins de 30 ans comme aux adultes en reconversion.

Quelle est la durée et la structure de la formation ?

La formation dure 18 mois et se déroule en alternance entre enseignement théorique à l’IFPS de Brest et pratique en milieu hospitalier au CHU de Brest.

Quels types de contrats sont proposés ?

Les candidats de moins de 30 ans bénéficient d’un contrat d’apprentissage. Ceux de plus de 30 ans peuvent opter pour un contrat de professionnalisation ou le dispositif Pro-A.

Le métier est-il en tension sur le marché du travail ?

Oui, les besoins sont croissants dans les hôpitaux et établissements de santé, notamment en raison du vieillissement de la population et de la pression sur les personnels soignants. Ce métier est stratégique pour améliorer la qualité des soins.

Quels sont les débouchés après la formation ?

Les diplômés peuvent intégrer directement des équipes soignantes dans les hôpitaux, mais aussi évoluer vers des postes de coordination, ou poursuivre en formation continue vers des spécialisations comme les soins palliatifs ou l’accompagnement à domicile.