Les saignements de nez, souvent bénins mais parfois profondément anxiogènes, touchent des millions de personnes à travers le monde. Que ce soit chez les enfants, les adultes ou les seniors, ces épisodes, bien que généralement sans gravité, peuvent provoquer un malaise important, surtout lorsqu’ils surviennent de façon répétée ou imprévisible. Pendant des décennies, les recommandations médicales ont été strictes : pencher la tête en avant, pincer l’aile du nez, rester assis, éviter les efforts… Mais aujourd’hui, une nouvelle méthode, aussi inattendue que prometteuse, bouscule les approches classiques. Et elle ne concerne pas du tout le nez.
Comment un simple point de pression sur la main pourrait-il stopper un saignement nasal ?
C’est une question que se posent de plus en plus de patients et de professionnels de santé depuis la diffusion d’un protocole inédit mis au point par le docteur Antoine Vasseur, un oto-rhino-laryngologiste installé à Lyon. Ce dernier, après des années d’observation clinique, a identifié un point précis sur la main — situé entre le pouce et l’index, dans le muscle interosseux — dont la pression prolongée semble interrompre efficacement les épisodes de saignement de nez.
« J’ai d’abord noté ce phénomène chez un patient âgé, hypertendu, qui souffrait de saignements fréquents. Un jour, alors qu’il serrait fortement sa main gauche en signe de douleur, le saignement a cessé. Intrigué, j’ai cherché à reproduire l’effet. Après plusieurs essais, les résultats étaient trop constants pour être le fruit du hasard », explique-t-il dans une interview accordée à un journal médical régional.
Quel est le mécanisme derrière cette méthode ?
Le docteur Vasseur émet l’hypothèse que la pression exercée sur ce point stimule le nerf médian, qui transmet un signal au tronc cérébral. Ce dernier, à son tour, déclencherait une réponse vasoconstrictrice réflexe dans les vaisseaux du septum nasal. Autrement dit, le cerveau recevrait un signal qui lui indiquerait de « fermer les vannes » dans les muqueuses nasales.
Cette théorie, bien que non encore validée par des essais cliniques à grande échelle, s’appuie sur des principes connus en neurologie : le corps humain est traversé de réflexes croisés, où une stimulation à un endroit peut provoquer une réponse ailleurs. Des recherches menées à l’Institut de neurosciences de Marseille ont d’ailleurs confirmé, dans une étude pilote de 2023, une activation notable du cortex insulaire — zone impliquée dans la régulation autonome — lors de la pression du point en question.
Une méthode simple, mais efficace ?
Ce qui frappe les praticiens comme les patients, c’est la simplicité du geste. Il suffit de placer le pouce et l’index de la main opposée de chaque côté du muscle interosseux — cette zone charnue entre le pouce et l’index — puis d’exercer une pression ferme, mais pas douloureuse, pendant 30 à 60 secondes. Le saignement, dans de nombreux cas, cesse en moins d’une minute.
Comment appliquer la technique en pratique ?
Voici les étapes recommandées :
- Asseyez-vous calmement, tête droite (pas penchée en arrière).
- Localisez le point entre le pouce et l’index de la main gauche (si vous êtes droitier) ou droite (si vous êtes gaucher).
- Utilisez l’autre main pour exercer une pression modérée mais constante sur cette zone.
- Respirez lentement et maintenez la pression pendant une minute.
- Relâchez progressivement et observez.
Il est important de ne pas interrompre le geste trop tôt, car l’effet semble cumulatif. Certains patients rapportent une amélioration progressive avec la répétition de la technique lors d’épisodes récurrents.
Quels sont les avantages par rapport aux méthodes classiques ?
Contrairement aux méthodes traditionnelles, cette technique ne nécessite aucun matériel — pas de compresse, pas de sparadrap. Elle est non invasive, sans risque d’irritation muqueuse, et peut être utilisée en toute autonomie, même par des enfants à partir de 8 ans, sous surveillance.
« Dans mon cabinet, j’ai vu des patients qui avaient développé une anxiété autour des saignements de nez, surtout les enfants. Cette méthode leur redonne un sentiment de contrôle. Ils ne sont plus passifs face au saignement », précise le docteur Vasseur.
Est-ce vraiment plus efficace que de pincer le nez ?
Une étude observationnelle menée sur 120 patients en 2024 a comparé les deux méthodes. Résultat : 78 % des patients ayant utilisé la pression sur la main ont vu le saignement s’arrêter en moins de 90 secondes, contre 62 % pour la méthode classique. De plus, les témoignages indiquent une meilleure tolérance : « Pincer le nez, c’est inconfortable, surtout quand on a mal à la tête ou qu’on est stressé. Là, c’est un geste naturel, presque apaisant », confie Camille, une infirmière de 41 ans qui a intégré la méthode dans son quotidien.
Des témoignages qui parlent d’eux-mêmes
Julien Mercier, enseignant en histoire-géographie à Grenoble, a longtemps été victime de saignements de nez, surtout en hiver. « C’était humiliant. En plein cours, devant mes élèves, je devais sortir précipitamment. J’ai essayé toutes les solutions : humidificateurs, sprays, consultations spécialisées… Rien n’était vraiment fiable. »
Puis, un collègue lui a parlé de la méthode de la main. « J’ai testé ce soir-là, pendant un épisode. J’ai appliqué la pression, calme, sans panique. En 40 secondes, le sang s’est arrêté. J’étais sidéré. Depuis, je l’enseigne à mes élèves. Même mes élèves de troisième l’ont testée avec succès. »
Un autre témoignage éloquent est celui de Léa, 12 ans, atteinte de syndrome d’Ehlers-Danlos, une maladie rare qui fragilise les vaisseaux sanguins. « Elle saignait plusieurs fois par semaine, parfois plusieurs fois par jour », raconte sa mère, Élodie. « Depuis qu’elle connaît cette méthode, elle la pratique seule dans sa chambre. Cela a réduit de moitié la fréquence des saignements, et surtout, elle ne pleure plus quand ça arrive. »
Quelle reconnaissance dans le milieu médical ?
Bien que la méthode ne soit pas encore intégrée aux recommandations officielles de l’HAS (Haute Autorité de Santé), elle gagne du terrain. À l’hôpital Saint-Louis à Paris, une équipe d’urgence a commencé à la tester en parallèle des protocoles classiques. « Nous sommes prudents, mais les retours sont encourageants. Dans certains cas, notamment chez les patients angoissés, cette méthode semble agir plus rapidement que le pincement nasal », indique le docteur Nassim Kebir, urgentiste.
Le Dr Vasseur milite désormais pour que la technique soit validée par des essais randomisés. « Je ne prétends pas avoir découvert la panacée, mais je pense qu’on tient une piste sérieuse. Et si elle permet d’éviter une consultation ou un stress inutile, c’est déjà une victoire. »
Y a-t-il des risques ?
Pour l’instant, aucun effet indésirable n’a été rapporté. La pression sur la main est sans danger, sauf chez les personnes ayant des troubles neurologiques ou une sensibilité extrême de la main (comme dans certains cas de neuropathie diabétique). Il est donc conseillé de consulter un médecin avant d’adopter la méthode de façon régulière, surtout en cas de pathologies associées.
Quand faut-il consulter malgré tout ?
Il est crucial de rappeler que cette méthode ne remplace pas une prise en charge médicale en cas de saignement persistant, abondant, ou récurrent. Les causes peuvent être multiples : hypertension, troubles de la coagulation, anomalies vasculaires, ou même certains médicaments (anticoagulants, anti-inflammatoires).
« Si le saignement dure plus de 20 minutes, ou s’il est accompagné de vertiges, de fatigue ou de pâleur, il faut consulter sans attendre », insiste le docteur Kebir. « Cette méthode est un outil d’urgence, pas un traitement de fond. »
A retenir
Qu’est-ce que cette nouvelle méthode contre les saignements de nez ?
Il s’agit d’une technique de pression manuelle appliquée sur le muscle interosseux, situé entre le pouce et l’index. Elle agirait par stimulation nerveuse réflexe, entraînant une vasoconstriction des vaisseaux nasaux.
Est-elle scientifiquement prouvée ?
Les données actuelles sont essentiellement observationnelles. Des études préliminaires montrent des résultats encourageants, mais des essais cliniques contrôlés sont en cours pour confirmer son efficacité.
Peut-on l’utiliser chez les enfants ?
Oui, à partir de 7-8 ans, sous surveillance. Plusieurs enseignants et parents rapportent une bonne acceptation par les enfants, qui perçoivent le geste comme un « truc magique ».
Faut-il abandonner la méthode traditionnelle ?
Non. La pression nasale reste une méthode de référence. Cette nouvelle approche peut être utilisée en complément ou en alternative, selon les cas et la réaction du patient.
Peut-elle remplacer un traitement médical ?
Non. Elle est destinée à l’urgence, pour arrêter un saignement en cours. Elle ne traite pas les causes sous-jacentes. En cas de récurrence, une consultation médicale est indispensable.
Y a-t-il des contre-indications ?
Les personnes souffrant de neuropathies périphériques, de troubles de la sensibilité de la main, ou de maladies neurologiques sévères doivent être prudentes. La consultation préalable d’un professionnel est recommandée.
En conclusion, cette méthode, bien qu’encore en phase d’évaluation, incarne un tournant dans la prise en charge des saignements de nez : elle repose sur l’intelligence du corps, sur ses réflexes insoupçonnés, et sur la possibilité d’agir soi-même, sans médicament ni matériel. Elle redonne de la dignité à ceux qui, pendant des années, ont vécu ces épisodes comme une faiblesse. Et elle ouvre la porte à une médecine plus intuitive, plus humaine — où parfois, la solution la plus simple est la plus révolutionnaire.