Une astuce de grand-mère ressurgit en 2025 pour sauver vos chaussures de l’humidité et des odeurs

À une époque marquée par une prise de conscience croissante de l’impact environnemental de nos gestes du quotidien, les solutions simples, naturelles et économiques retrouvent peu à peu leurs lettres de noblesse. Parmi elles, une pratique oubliée mais redoutablement efficace refait surface : le recours au papier journal roulé en boule pour assécher les chaussures et neutraliser les odeurs désagréables. Ce geste, longtemps relégué au rang de « truc de grand-mère », s’impose aujourd’hui comme une alternative intelligente, écologique et accessible à tous.

Pourquoi le papier journal refait-il surface dans nos routines ménagères ?

Alors que les rayons des supermarchés regorgent de produits spécifiques pour le soin des chaussures – semelles absorbantes, sprays antibactériens, diffuseurs parfumés –, de plus en plus de personnes se tournent vers des méthodes plus sobres. Le papier journal, omniprésent dans les foyers il y a encore quelques décennies, retrouve une utilité inattendue. Ce retour aux sources n’est pas seulement nostalgique : il répond à une volonté concrète de réduire sa consommation de produits chimiques, d’économiser de l’argent et de limiter les déchets.

Les raisons de ce regain d’intérêt sont multiples. D’abord, le coût : le papier journal est souvent gratuit ou inclus dans des abonnements existants. Ensuite, l’efficacité : contrairement à ce que l’on pourrait penser, cette méthode ancestrale fonctionne remarquablement bien. Enfin, l’impact écologique : en utilisant un matériau recyclable et biodégradable, on évite de recourir à des produits synthétiques dont la fabrication et l’élimination pèsent sur l’environnement.

Comment le papier journal absorbe-t-il l’humidité dans les chaussures ?

Le secret de cette méthode réside dans la composition même du papier journal. Fabriqué à partir de fibres de cellulose, il possède une forte capacité d’absorption capillaire. Lorsqu’il est roulé en boule et inséré dans une chaussure humide, le papier capte l’excès d’humidité par un phénomène naturel d’osmose. L’eau contenue dans le tissu ou la doublure de la chaussure migre progressivement vers le papier, qui la retient grâce à sa structure poreuse.

Le processus est d’autant plus efficace que le papier est bien tassé à l’intérieur de la chaussure, en contact direct avec les zones les plus humides. Il est recommandé de changer les boules après quelques heures si l’humidité est importante, ou de laisser agir toute une nuit pour des résultats optimaux. Au matin, les chaussures sont non seulement plus sèches, mais aussi plus aérées, ce qui limite la prolifération de bactéries responsables des mauvaises odeurs.

Quels sont les bénéfices concrets de cette méthode ?

Un entretien naturel et sans produits chimiques

Contrairement aux semelles déshumidifiantes ou aux sprays antibactériens, le papier journal ne libère aucune substance toxique. Il n’irrite pas la peau, ne détériore pas les matériaux sensibles comme le cuir ou les textiles, et ne laisse aucun résidu. C’est une solution idéale pour les personnes sensibles aux parfums ou aux composants synthétiques.

Une économie réelle sur le long terme

Les produits d’entretien pour chaussures peuvent s’avérer coûteux, surtout lorsqu’ils sont utilisés régulièrement. Un paquet de semelles absorbantes revient à plusieurs euros, et leur durée de vie est limitée. Le papier journal, lui, est souvent disponible gratuitement – dans les boîtes aux lettres, les kiosques, ou les bibliothèques. Même dans les foyers qui ne lisent plus les journaux, il suffit de récupérer un exemplaire chez un voisin ou un proche pour en profiter.

Un geste écologique et circulaire

En utilisant du papier journal, on donne une seconde vie à un matériau qui serait autrement jeté ou recyclé directement. Après avoir servi d’absorbant, le papier peut encore être composté ou recyclé, à condition qu’il ne soit pas trop souillé. Ce cycle d’utilisation prolongée réduit la pression sur les ressources naturelles et limite la production de déchets non biodégradables.

Le témoignage de Martine Lavoie : quand la tradition sauve la journée

Martine Lavoie, enseignante à Strasbourg, raconte une scène typique de l’automne alsacien : « Il pleuvait sans discontinuer depuis trois jours. Mes chaussures de marche, celles que j’utilise pour aller au collège, étaient trempées. Je les ai laissées près du radiateur, mais l’odeur commençait à s’installer – cette odeur de cuir mouillé, un peu âcre, que tout le monde connaît. »

Elle décide alors de tenter une méthode que sa mère utilisait autrefois : rouler des pages de journal en boules serrées et les glisser dans ses chaussures. « J’étais sceptique, avoue-t-elle. Mais le lendemain matin, j’ai été bluffée. Le cuir était sec, souple, et surtout… plus aucune odeur. J’ai même pu les remettre sans avoir à les aérer pendant des heures. »

Cette expérience a changé sa manière de penser les solutions ménagères. « Depuis, j’ai adopté cette méthode pour toutes mes chaussures, y compris celles de mes enfants. Et je l’ai partagée avec mes collègues. Une prof de SVT a même prévu d’en parler en cours, pour illustrer les principes d’absorption et de durabilité. »

Peut-on combiner le papier journal avec d’autres astuces naturelles ?

Le papier journal peut être enrichi pour renforcer son action. Certains y ajoutent quelques gouttes d’huile essentielle de tea tree ou de lavande, connues pour leurs propriétés antibactériennes et assainissantes. D’autres mélangent le papier avec du bicarbonate de soude, un autre grand classique du ménage naturel, pour une action double : absorption de l’humidité et neutralisation des odeurs.

Il est toutefois conseillé de ne pas trop saturer le papier, afin d’éviter toute tache sur les chaussures. Une légère imprégnation suffit. Pour les chaussures en tissu ou en daim, il est préférable de tester d’abord sur une petite surface discrète.

Quelles précautions prendre lors de son utilisation ?

Bien que le papier journal soit généralement sûr, quelques précautions sont à observer. Certaines encres peuvent laisser des traces, surtout sur les chaussures claires ou en tissu. Il est donc recommandé d’utiliser des pages internes, moins imprimées, ou des journaux imprimés avec des encres végétales, de plus en plus courantes.

De plus, le papier ne doit pas être trop compacté : il faut laisser un peu d’espace pour que l’air puisse circuler. Une boule trop dense absorbera moins efficacement l’humidité. L’idéal est de rouler le papier de manière lâche mais ferme, en formant plusieurs petites boules plutôt qu’une seule grosse.

Le papier journal, bien plus qu’un simple absorbeur

L’utilisation du papier journal pour les chaussures n’est qu’un exemple parmi tant d’autres de ses applications domestiques. Ce matériau polyvalent peut servir à nettoyer les vitres sans laisser de traces – en particulier lorsqu’il est légèrement humide –, à protéger les meubles lors de déménagements, ou encore à envelopper délicatement la vaisselle fragile.

En hiver, certains jardiniers l’utilisent pour couvrir leurs plantes sensibles au gel. Disposé en couche épaisse autour des pieds de plantes, le papier forme une isolation temporaire efficace. Après usage, il peut être composté, devenant un apport en carbone utile au lombricompost.

Un geste simple, mais porteur de sens

L’exemple du papier journal illustre une tendance plus large : la recherche de solutions sobres, durables et autonomes. Dans un contexte de crise climatique et de pression sur les ressources, chaque petit geste compte. Utiliser un matériau gratuit, recyclable et efficace, plutôt qu’un produit industriel coûteux et éphémère, c’est faire un choix éthique autant qu’économique.

Comme le souligne Martine Lavoie : « Ce n’est pas seulement une question de chaussures sèches. C’est une manière de vivre. On redécouvre que l’on n’a pas besoin de tout acheter, que l’on peut faire avec ce que l’on a. Et c’est rassurant, en un sens. »

A retenir

Le papier journal peut-il vraiment remplacer les produits d’entretien modernes ?

Oui, dans de nombreux cas, notamment pour l’absorption de l’humidité et la prévention des odeurs. Bien qu’il ne remplace pas un traitement professionnel pour des chaussures très abîmées ou soumises à des conditions extrêmes, il s’avère largement suffisant pour un entretien quotidien. Il s’agit d’une solution complémentaire, accessible et efficace.

Est-ce que cette méthode fonctionne sur toutes les types de chaussures ?

Elle est particulièrement efficace sur les chaussures en cuir, en toile ou en daim, qui retiennent l’humidité. Pour les chaussures en plastique ou en matériaux synthétiques, l’effet est moindre, car ces matériaux ne transpirent pas de la même manière. Toutefois, même dans ces cas, le papier journal peut aider à aérer l’intérieur et à réduire les odeurs.

Faut-il utiliser un type de journal particulier ?

Il est préférable d’utiliser des journaux imprimés avec des encres végétales ou à base d’eau, qui présentent moins de risques de transfert de couleur. Les pages intérieures, moins chargées en encrage, sont à privilégier. Les journaux recyclés ou les imprimés sur papier recyclé sont également des choix écologiques pertinents.

Peut-on réutiliser les boules de papier journal ?

Non, car une fois saturées d’humidité, les fibres de cellulose perdent leur capacité d’absorption. En revanche, après usage, le papier peut être composté ou envoyé au recyclage, à condition qu’il ne contienne pas de substances contaminantes comme de la colle ou des agrafes en grande quantité.

Y a-t-il des alternatives au papier journal ?

Oui, d’autres matériaux absorbants peuvent être utilisés, comme le papier kraft, les essuies-tout non parfumés, ou même des chaussettes en coton remplies de riz ou de bicarbonate. Toutefois, le papier journal reste l’une des options les plus accessibles, gratuites et globalement durables.

En somme, ce geste simple, presque oublié, incarne une philosophie de vie plus sobre, plus respectueuse de l’environnement et plus connectée aux ressources disponibles. Il invite à repenser nos routines, non pas comme une contrainte, mais comme une opportunité de faire mieux, avec moins. Et parfois, c’est dans les vieux trucs que l’on trouve les meilleures innovations.