Cette astuce avec du bicarbonate et du riz élimine les odeurs de moisi sur les vêtements en 2025

Chaque matin, ouvrir son armoire devrait être un moment de plaisir : choisir une tenue, sentir le parfum délicat du linge propre, se préparer à affronter la journée avec sérénité. Pourtant, pour beaucoup, ce geste simple se transforme parfois en déception. L’odeur âcre et persistante du moisi qui s’élève des vêtements, surtout après une période humide ou un rangement prolongé, peut gâcher l’humeur avant même de sortir de chez soi. Ce phénomène, souvent banalisé, n’est ni inévitable ni insoluble. Des solutions accessibles, naturelles et efficaces existent. Parmi elles, une combinaison inattendue mais redoutablement efficace : le bicarbonate de soude et le riz cru. Ce duo, tiré des placards de cuisine plutôt que des rayons de produits ménagers, s’impose comme une réponse intelligente à un problème récurrent.

Comment l’humidité s’invite-t-elle dans nos armoires ?

Les armoires, surtout celles placées dans des pièces peu ventilées comme les chambres mansardées, les sous-sols ou les appartements anciens, sont des zones à risque. L’air humide, particulièrement en automne et en hiver, pénètre facilement dans les espaces clos. Si les vêtements sont rangés sans avoir été complètement séchés — même s’ils semblent secs à l’œil nu — cette micro-humidité devient un terrain fertile pour les spores de moisissure. Celles-ci, invisibles à l’œil nu, prolifèrent en silence, produisant des odeurs désagréables et parfois des taches.

Camille Lefebvre, architecte d’intérieur spécialisée dans les logements anciens à Lyon, observe ce phénomène chez de nombreux clients : « J’ai vu des placards encastrés dans des murs en pierre pleine, où l’humidité capillaire remonte sans que les occupants s’en rendent compte. Le tissu, surtout la laine ou le coton, capte cette humidité comme une éponge. En quelques semaines, les pulls sentent le sous-sol, même s’ils n’ont jamais été portés. »

Pourquoi le moisi affecte-t-il la qualité du linge ?

Les conséquences ne se limitent pas à une odeur désagréable. Le moisi peut altérer la structure des fibres textiles, fragiliser les tissus et provoquer des irritations cutanées chez les personnes sensibles. Les allergènes libérés par les spores sont particulièrement problématiques pour les personnes asthmatiques ou souffrant de rhinite allergique. Le problème, en apparence anodin, peut donc avoir un impact réel sur la santé et le bien-être au quotidien.

Thomas Rinaldi, allergologue à Bordeaux, insiste sur ce point : « J’ai vu des patients attribuer leurs crises nocturnes à des acariens, alors que l’origine était en réalité des vêtements de nuit stockés dans un placard humide. Le moisi libère des particules volatiles qui se déposent sur les textiles et sont ensuite inhalées. »

Le bicarbonate de soude : un allié naturel contre les odeurs

Le bicarbonate de soude, ou carbonate de sodium, est un produit polyvalent que l’on retrouve dans de nombreuses maisons. Ses propriétés basiques lui permettent de neutraliser les composés acides responsables des odeurs, notamment celles produites par les bactéries et les champignons. Contrairement aux parfums masquants, il n’ajoute pas une senteur artificielle : il élimine la source de l’odeur.

Utilisé depuis des décennies dans les réfrigérateurs comme absorbeur d’odeurs, le bicarbonate fonctionne tout aussi bien dans les armoires. Il agit comme un tampon chimique, stabilisant le pH de l’air ambiant et empêchant la prolifération microbienne. Sa faible densité lui permet d’absorber rapidement les molécules volatiles, sans s’altérer rapidement.

Le riz cru : un dessiccatif naturel souvent sous-estimé

Moins connu dans ce contexte, le riz cru possède une capacité d’absorption de l’humidité remarquable. Grâce à sa structure poreuse, il capte l’humidité ambiante, agissant comme un déshumidificateur passif. Ce phénomène est d’ailleurs utilisé dans certaines cultures pour conserver des aliments secs ou pour protéger des objets sensibles à l’humidité.

Lorsqu’il est placé dans un tiroir ou une armoire, le riz réduit progressivement le taux d’humidité relative, rendant l’environnement moins propice à la croissance des moisissures. Il ne se détériore pas rapidement et peut être réutilisé pendant plusieurs semaines, à condition de le faire sécher au four ou au soleil de temps en temps.

Comment associer bicarbonate de soude et riz cru efficacement ?

La force de cette solution réside dans la complémentarité des deux produits. Le bicarbonate combat les odeurs déjà présentes, tandis que le riz prévient leur réapparition en asséchant l’air. Pour mettre en œuvre cette méthode, plusieurs approches sont possibles, selon que l’on souhaite agir en prévention ou en traitement.

Prévention : des sachets maison pour une armoire fraîche

La méthode la plus simple consiste à confectionner de petits sachets en tissu respirant, comme du coton ou de la mousseline. Chaque sachet contient environ deux cuillères à soupe de bicarbonate de soude mélangé à une poignée de riz cru. Ces sachets peuvent être placés dans les tiroirs, suspendus à une tringle ou posés sur les étagères.

Élodie Tanguy, enseignante à Rennes et adepte des solutions naturelles, les range même dans les poches de ses manteaux d’hiver : « J’ai un vieux caban en laine qui sentait toujours l’humidité, même après lavage. Depuis que je glisse un petit sachet maison à l’intérieur, plus aucune odeur. Et le tissu garde sa souplesse. »

Ces sachets doivent être renouvelés tous les 20 à 25 jours, ou plus tôt si l’odeur du riz devient rance ou si le bicarbonate semble compacté. Une alternative consiste à les vider, rincer le riz, le faire sécher au four à basse température, puis les recharger — une pratique plus économique et écologique.

Traitement : désodoriser un placard déjà contaminé

Lorsque les vêtements sentent déjà le moisi, une action plus directe est nécessaire. Commencez par vider complètement l’armoire. Aérez-la en ouvrant les fenêtres ou en utilisant un ventilateur. Sortez les vêtements et inspectez-les : ceux avec des taches visibles de moisissure doivent être lavés séparément, idéalement à 60 °C, avec un peu de vinaigre blanc ajouté au rinçage.

Placez ensuite deux récipients ouverts dans l’armoire vide : l’un contenant quatre cuillères à soupe de bicarbonate de soude, l’autre une demi-tasse de riz cru. Fermez l’armoire et laissez agir pendant 48 heures. Le bicarbonate neutralisera les odeurs résiduelles, tandis que le riz captera l’humidité stagnante.

Après ce laps de temps, nettoyez l’intérieur de l’armoire avec un chiffon légèrement humide et du vinaigre dilué, puis laissez sécher à l’air libre. Replacez les vêtements uniquement s’ils sont parfaitement secs.

Quelles erreurs courantes favorisent le retour du moisi ?

Plusieurs habitudes, bien intentionnées, peuvent en réalité aggraver le problème. Par exemple, ranger des vêtements directement après un cycle de sèche-linge, sans les laisser respirer quelques minutes, piège la chaleur et l’humidité résiduelle. De même, utiliser des produits parfumés comme des pastilles ou des sprays masque l’odeur sans traiter la cause, donnant une fausse impression de propreté.

Un autre piège : les armoires trop pleines. Un espace surchargé limite la circulation de l’air, créant des poches d’humidité stagnante. Il est conseillé de laisser un espace d’au moins 5 cm entre les vêtements et les parois de l’armoire pour favoriser l’aération.

Et pour les tissus délicats ou les vêtements vintage ?

Les tissus anciens, la soie, la laine non lavable ou les pièces de collection nécessitent des précautions supplémentaires. Le lavage peut les détériorer, mais l’odeur de moisi risque de s’incruster. Dans ces cas, la méthode du bicarbonate et du riz devient encore plus précieuse.

On peut par exemple envelopper délicatement le vêtement dans un drap de coton propre, puis placer les récipients de bicarbonate et de riz à proximité, sans contact direct. Laisser agir 24 heures dans une pièce bien ventilée. Répéter l’opération si nécessaire. Cette méthode, douce et non invasive, préserve les fibres tout en éliminant les odeurs.

Clément Moreau, restaurateur de textiles anciens à Paris, l’utilise régulièrement : « J’ai reçu une robe d’époque qui sentait le renfermé. Impossible de la laver. J’ai utilisé cette technique avec des sachets de bicarbonate et de riz autour de la pièce, sous cloche. En trois jours, l’odeur a disparu. C’est incroyablement efficace. »

Une solution durable, économique et écologique

À une époque où les produits ménagers chimiques inondent le marché, cette approche rappelle que des solutions simples, basées sur des matières naturelles, peuvent être tout aussi performantes. Le bicarbonate de soude et le riz cru sont peu coûteux, biodégradables, non toxiques et accessibles à tous. Leur utilisation réduit la dépendance aux substances synthétiques, souvent responsables de pollution domestique et de troubles allergiques.

De plus, ces ingrédients peuvent être réutilisés. Le riz, après avoir absorbé l’humidité, peut être cuit normalement. Le bicarbonate, s’il n’a pas été contaminé, peut servir à d’autres usages : nettoyage des surfaces, entretien des sols, ou même bain de pieds.

Comment intégrer cette routine dans son quotidien ?

Comme toute bonne habitude, l’efficacité de cette méthode repose sur la régularité. Il est utile de synchroniser son renouvellement avec des moments clés : le changement de saison, le passage à l’heure d’été ou d’hiver, ou encore le rangement des vêtements d’occasion.

Une suggestion : créer un « kit anti-moisissure » dans un tiroir de cuisine. Y ranger du bicarbonate, du riz, des sachets en tissu, et une petite notice personnelle. Cela permet de ne jamais être pris au dépourvu.

Conclusion

L’odeur de moisi sur les vêtements n’est pas une fatalité. Elle est le symptôme d’un déséquilibre — entre humidité, ventilation et entretien — que l’on peut corriger avec des moyens simples, intelligents et respectueux de l’environnement. Le bicarbonate de soude et le riz cru, deux produits du quotidien souvent ignorés pour ce type d’usage, forment un duo redoutablement efficace. En agissant à la source du problème, ils offrent une solution durable, accessible à tous, et sans compromis sur la santé. Adopter cette pratique, c’est choisir de prendre soin non seulement de ses vêtements, mais aussi de son intérieur et de son bien-être.

A retenir

Quels sont les avantages du bicarbonate de soude contre les odeurs de moisi ?

Le bicarbonate de soude neutralise les molécules responsables des odeurs en agissant comme un régulateur de pH. Il élimine la source de l’odeur plutôt que de la masquer, tout en possédant des propriétés antibactériennes qui limitent la prolifération microbienne dans les armoires.

Pourquoi le riz cru est-il efficace contre l’humidité ?

Le riz cru absorbe naturellement l’humidité ambiante grâce à sa structure poreuse. Placé dans un espace clos, il agit comme un déshumidificateur passif, réduisant le taux d’humidité et empêchant ainsi la croissance des moisissures.

Comment préparer un sachet anti-moisissure maison ?

Mélangez deux cuillères à soupe de bicarbonate de soude avec une poignée de riz cru. Placez le mélange dans un petit sachet en tissu respirant, comme du coton ou de la mousseline. Disposez-le dans les tiroirs, armoires ou poches de vêtements, et renouvelez-le toutes les deux à trois semaines.

Peut-on réutiliser le riz et le bicarbonate après traitement ?

Oui, le riz peut être récupéré, séché au four ou au soleil, et réutilisé plusieurs fois. Le bicarbonate, s’il n’a pas été en contact avec des substances contaminées, peut être employé pour d’autres usages domestiques, comme le nettoyage ou l’entretien des surfaces.

Quelles précautions prendre avec les tissus délicats ?

Évitez tout contact direct entre les produits et les tissus sensibles. Utilisez plutôt des sachets placés à proximité, ou enveloppez le vêtement dans un drap propre. Laissez agir dans un espace ventilé, sans forcer la durée. Cette méthode douce préserve les fibres tout en éliminant les odeurs.