Cette friandise à moins de 2 euros pourrait éliminer un symptôme majeur du rhume

Quand le froid s’installe, le nez commence à couler, la gorge à gratter, et le moindre courant d’air devient une menace. C’est le signal : le rhume pointe le bout de son nez. Dans ces moments-là, on cherche souvent des solutions rapides, accessibles, presque instinctives. Pas forcément un médicament puissant, mais un geste simple, rassurant, qui apporte un peu de répit. L’un de ces gestes, presque anodin, pourrait bien se trouver au fond de votre poche : un bonbon à la menthe. Ce petit plaisir, souvent réduit à une question d’haleine fraîche, s’avère être bien plus qu’un simple réflexe de civilité. De plus en plus de voix s’élèvent pour reconnaître son rôle dans l’apaisement des symptômes du rhume. Mais comment une simple pastille peut-elle faire la différence ? Et jusqu’où peut-on compter sur elle ?

Peut-on vraiment soulager un rhume avec un bonbon à la menthe ?

Le rhume, ce virus tenace, affecte des millions de personnes chaque automne. Fatigue, éternuements, nez bouché, gorge irritée… Les symptômes sont familiers. Dans ce contexte, le bonbon à la menthe n’est pas un traitement, mais un allié de confort. C’est ce qu’a découvert Camille Renard, professeure de lettres à Lyon, lors d’un début de rhume en plein trimestre chargé. J’étais en réunion, je sentais mon nez se bloquer, je devenais irritable. J’ai pris un bonbon à la menthe, et en quelques minutes, j’avais l’impression de mieux respirer. Ce n’était pas magique, mais c’était suffisant pour me recentrer. Ce ressenti, partagé par de nombreuses personnes, s’appuie sur une base scientifique : la menthe contient des composés actifs capables d’interagir avec notre système sensoriel.

Quel est le rôle du menthol dans le soulagement des voies respiratoires ?

Le menthol, molécule extraite de la menthe poivrée, est le véritable acteur de ce petit miracle sensoriel. Lorsqu’on le laisse fondre en bouche, il active les récepteurs TRPM8, responsables de la perception du froid. Ce n’est pas que l’air circule réellement mieux, mais le cerveau interprète la fraîcheur comme une ouverture des voies respiratoires. C’est une illusion bienfaisante, mais réelle sur le plan physiologique. Le docteur Élias Moreau, pneumologue à Bordeaux, l’explique clairement : Le menthol ne décongestionne pas réellement les muqueuses, mais il modifie la perception de la respiration. C’est un effet placebo partiellement validé par la neurologie.

Le menthol agit-il sur la gorge irritée ?

Oui, et c’est là que son efficacité devient tangible. En plus de la sensation de fraîcheur, le menthol possède des propriétés légèrement anesthésiantes. Il calme les picotements, les démangeaisons, et l’inflammation superficielle de la gorge. Pour Noémie Lacroix, infirmière libérale à Toulouse, c’est un atout dans la trousse de secours : Mes patients me disent souvent qu’un bonbon mentholé les aide à passer la journée, surtout quand ils doivent parler. Ce n’est pas un remède, mais c’est un soulagement.

Le soulagement est-il immédiat, ou faut-il attendre ?

La plupart des utilisateurs constatent un effet quasi instantané. Dès les premières secondes de dissolution, la fraîcheur se propage dans la bouche, puis dans la gorge. C’est ce qu’a observé Julien Berthier, journaliste radio, lors d’un enregistrement en direct. J’avais la gorge en feu après deux jours de toux. J’ai mis un bonbon, et en trois minutes, je pouvais parler sans grimacer. Ce n’était pas guéri, mais ça m’a permis de tenir. Cette rapidité d’action en fait un outil pratique, surtout dans les situations où l’on ne peut pas s’arrêter.

Les professionnels de santé cautionnent-ils cette pratique ?

La réponse est nuancée. Aucun médecin ne recommande les bonbons à la menthe comme traitement principal, mais beaucoup les reconnaissent comme un complément utile. C’est un adjuvant, pas un médicament , précise le docteur Moreau. Il peut aider à mieux supporter les symptômes, mais il ne remplace ni les antipyrétiques, ni les hydratants, ni le repos. L’important, insiste-t-il, est de ne pas en abuser, car une surconsommation peut entraîner des irritations buccales ou des troubles digestifs.

Comment utiliser les bonbons à la menthe de façon optimale ?

Pour tirer le meilleur parti de ces petites pastilles, quelques règles simples s’imposent. Tout d’abord, il vaut mieux les laisser fondre lentement. En croquant, on libère trop vite le menthol, réduisant son effet prolongé. Ensuite, privilégier les versions sans sucre permet d’éviter les pics glycémiques et de préserver l’émail dentaire. Enfin, vérifier la concentration en menthol sur l’emballage peut faire la différence : entre 0,5 mg et 2 mg par bonbon, l’intensité varie grandement.

Quelles autres plantes ou ingrédients peuvent renforcer l’effet ?

De nombreuses marques enrichissent leurs bonbons avec d’autres actifs naturels. Le miel, par exemple, est souvent associé à la menthe pour ses vertus adoucissantes et antibactériennes. L’eucalyptus, lui, possède des propriétés expectorantes qui peuvent aider à dégager les bronches. Pour Élodie Vasseur, herboriste à Strasbourg, ces combinaisons sont pertinentes : Le miel et la menthe, c’est une synergie classique. Le miel enveloppe la gorge, la menthe la rafraîchit. Ensemble, ils apaisent plus efficacement.

Les bonbons à la menthe peuvent-ils remplacer un traitement médical ?

Non, et c’est là que la nuance est cruciale. Le bonbon à la menthe ne guérit pas le rhume. Il ne combat pas le virus, n’atténue pas la fièvre, et ne prévient pas les complications. Son rôle est strictement symptomatique. Je vois trop de patients qui s’auto-traitent avec des bonbons mentholés pendant des jours, alors qu’ils ont une sinusite ou une bronchite , alerte le docteur Moreau. Quand les symptômes persistent au-delà de cinq jours, ou s’accompagnent de fièvre, il faut consulter.

Quand faut-il consulter malgré un soulagement temporaire ?

Le soulagement apporté par un bonbon ne doit pas masquer des signes d’alerte. Une fièvre supérieure à 38,5 °C, des douleurs faciales intenses, une toux grasse ou une fatigue excessive doivent inciter à consulter. Pour Camille Renard, cette limite est claire : J’ai continué à en prendre pendant deux jours, puis j’ai senti que ça empire. J’ai vu mon médecin, qui a diagnostiqué une sinusite. Le bonbon m’a permis d’attendre sereinement, mais il n’aurait jamais guéri ça.

Quelles sont les alternatives naturelles au bonbon à la menthe ?

Le rhume a longtemps été combattu par des remèdes de grand-mère, souvent basés sur des plantes. Les infusions de thym, tilleul ou sauge sont réputées pour leurs propriétés apaisantes. Le miel, pris pur ou dans une boisson chaude, est un classique reconnu pour son effet protecteur sur la muqueuse pharyngée. Les inhalations, avec de l’eau chaude et quelques gouttes d’huiles essentielles (eucalyptus, ravintsara), peuvent aussi aider à dégager les voies respiratoires.

Les huiles essentielles sont-elles plus efficaces ?

Elles peuvent l’être, mais avec des précautions. L’eucalyptus radié ou le ravintsara ont des propriétés antivirales et mucolytiques , confirme Élodie Vasseur. Mais ils doivent être utilisés avec modération, surtout chez les enfants ou les personnes asthmatiques. Elle recommande toujours de consulter un professionnel avant d’employer des huiles essentielles, notamment en inhalation.

Retenir l’essentiel : le bonbon à la menthe, un geste de confort, pas de guérison

Le bonbon à la menthe n’est ni un médicament miracle, ni une perte de temps. C’est un outil de confort, accessible, discret, et souvent efficace pour apaiser temporairement les symptômes du rhume. Il agit par la fraîcheur du menthol, qui trompe agréablement notre perception des voies respiratoires obstruées. Il peut soulager la gorge, améliorer la sensation de respiration, et permettre de tenir le coup dans des situations quotidiennes exigeantes.

Mais il ne remplace pas une hygiène de vie saine, une bonne hydratation, un repos suffisant, ni l’avis d’un professionnel de santé en cas de doute. Utilisé avec bon sens, il devient un geste bienveillant envers soi-même. Comme le dit Julien Berthier : Ce n’est pas grand-chose, mais parfois, ce petit rien fait toute la différence.

A retenir

Le bonbon à la menthe peut-il vraiment aider contre le rhume ?

Oui, mais uniquement sur les symptômes. Il n’attaque pas le virus, mais il peut apaiser la gorge irritée et donner une sensation de nez dégagé grâce à l’effet du menthol sur les récepteurs du froid.

Est-il dangereux d’en consommer trop ?

En excès, les bonbons à la menthe peuvent provoquer des irritations buccales, des troubles digestifs, ou masquer des symptômes nécessitant une consultation médicale. Une consommation modérée, de l’ordre de 4 à 6 par jour, est généralement sans risque pour un adulte.

Peut-on les donner aux enfants ?

Avec prudence. Les bonbons à la menthe ne sont généralement pas recommandés avant 6 ans, car le menthol peut irriter les voies respiratoires des jeunes enfants. Toujours vérifier les indications sur l’emballage et privilégier des formules adaptées à l’âge.

Quelle est la meilleure façon de les utiliser ?

Les laisser fondre lentement en bouche permet une libération progressive du menthol et un effet plus durable. Privilégier les versions sans sucre et vérifier la présence d’ingrédients complémentaires comme le miel ou l’eucalyptus peut renforcer leur efficacité.

Peut-on les associer à d’autres traitements ?

Oui, ils peuvent parfaitement s’intégrer à une stratégie globale : boire beaucoup, se reposer, utiliser des sprays nasaux salins, ou prendre des médicaments sur avis médical. Ils sont un complément, pas une alternative.