Budget 2026 : le crédit d’impôt services à la personne menacé pour ces activités

Alors que le projet de Budget 2026 se précise, une question cruciale agite les foyers français : quel avenir pour le crédit d’impôt dédié aux services à la personne ? Dans un contexte de rigueur budgétaire, le gouvernement envisage de revoir certaines exonérations fiscales, tout en préservant les aides liées aux publics fragiles. Tour d’horizon des enjeux et des impacts potentiels pour les ménages et les professionnels du secteur.

Quels services à la personne conservent leur avantage fiscal en 2025 ?

Malgré les ajustements prévus, 26 activités restent éligibles au crédit d’impôt de 50 %, offrant aux ménages une économie pouvant atteindre 20 000 euros annuels. Parmi elles :

  • Garde d’enfants à domicile
  • Assistance aux personnes âgées dépendantes
  • Aide aux personnes en situation de handicap
  • Soutien scolaire

Sophie Rivière, mère célibataire à Lyon, témoigne : « Grâce au crédit d’impôt, je peux employer une auxiliaire de vie pour ma fille autiste sans plomber mon budget. Ces aides changent tout pour notre quotidien. »

Pourquoi les services de ménage pourraient-ils être exclus ?

Le gouvernement justifie cette réforme par la nécessité de réaliser 40 milliards d’économies. Les prestations jugées « moins essentielles », comme le ménage ou le repassage, pourraient voir leur avantage fiscal réduit, voire supprimé.

Karim Belkacem, gérant d’une entreprise de services à domicile à Marseille, s’inquiète : « 30 % de nos clients utilisent le crédit d’impôt pour le ménage. Sans cet incitant, beaucoup renonceront à nos services, mettant en péril nos emplois. »

Comment le gouvernement justifie-t-il ses choix ?

Amélie de Montchalin, ministre des Comptes publics, défend une approche ciblée : « Nous priorisons les aides qui favorisent l’emploi, l’autonomie des personnes fragiles et l’égalité des chances. » Les plafonds restent inchangés pour les services essentiels :

Type de service Plafond annuel
Garde d’enfants/aide aux dépendants 12 000 € + majorations
Petit jardinage 5 000 €

Quelles conséquences pour les ménages modestes ?

Une étude de l’Institut Rousseau révèle que 62 % des bénéficiaires appartiennent aux classes moyennes. Élodie Fournier, assistante maternelle à Nantes, constate : « Mes clients font déjà des calculs serrés. Si on leur retire le crédit d’impôt sur le ménage, certains devront choisir entre ce service et des cours particuliers pour leurs enfants. »

Quel impact sur l’économie des services à la personne ?

Ce secteur représente 1,3 million d’emplois en France. Toute réduction des avantages fiscaux pourrait :

  1. Réduire la demande pour les services « non essentiels »
  2. Accélérer le recours au travail non déclaré
  3. Impacter les entreprises agréées

A retenir

Qui sera le plus affecté par ces changements ?

Les familles biparentales actives et les seniors autonomes utilisant principalement des services de confort (ménage, jardinage) plutôt que des aides à la dépendance.

Quand seront officialisées ces modifications ?

Le projet définitif sera présenté à l’automne 2025 pour application au 1er janvier 2026, sous réserve de validation par le Parlement.

Comment anticiper ces changements ?

Les experts conseillent de diversifier les services utilisés et de se rapprocher des associations agréées pour bénéficier des aides maintenues.

Conclusion

Entre nécessaire assainissement des finances publiques et préservation d’un secteur clé de l’économie sociale, le gouvernement devra trouver un équilibre délicat. Comme le souligne Thomas Lavigne, économiste spécialisé : « Ces crédits d’impôt ne sont pas qu’une question de pouvoir d’achat. Ils structurent toute une filière professionnelle et impactent notre modèle social. » Les mois à venir seront déterminants pour l’avenir des services à la personne en France.