À partir du 15 juillet 2025, le stationnement des camping-cars en France entrera dans une ère plus encadrée. Cette réforme, attendue depuis plusieurs années, vise à concilier liberté de voyage et respect des espaces publics. Entre contraintes et opportunités, comment vivront les adeptes de la route cette nouvelle donne ?
Pourquoi une limitation à 48 heures de stationnement ?
La réglementation actuelle, jugée trop permissive, a conduit à des abus dans certaines zones touristiques. Des véhicules restaient garés des semaines entières, générant des tensions avec les riverains. « Certains camping-caristes transformaient des places publiques en logements permanents », explique Léa Vasseur, adjointe au maire d’une commune du Var. Cette mesure cherche à rétablir un équilibre tout en maintenant l’attrait touristique.
Quels sont les risques en cas de non-respect ?
Les contrevenants s’exposent à une amende de 68 € (classe 3). Les municipalités pourront également faire appel à la fourrière après mise en demeure. Une tolérance est prévue pour les zones peu fréquentées, sous réserve d’autorisation explicite.
Comment les voyageurs perçoivent-ils cette réforme ?
La communauté des camping-caristes est partagée face à ce changement. Si certains y voient une entrave à leur liberté, d’autres l’acceptent comme une nécessité.
Témoignage d’Élodie Garnier, blogueuse voyage
« Nos abonnés sont inquiets mais pas hostiles », confie cette influenceuse suivie par 85 000 passionnés. « Romain, un de nos contributeurs, a testé l’itinérance avec cette contrainte : en planifiant des étapes à 150 km d’écart, il a découvert des villages qu’il ne connaissait pas. »
Réaction de Thierry Saulnier, président d’une association de camping-caristes
« Nous militons depuis 3 ans pour des solutions gagnant-gagnant. À Briançon, notre collaboration avec la mairie a permis de créer deux nouvelles aires avec services. C’est cette approche constructive qu’il faut généraliser. »
Quelles alternatives pour les longs séjours ?
Plusieurs options s’offrent aux voyageurs souhaitant stationner plus de deux jours :
Les aires officielles avec services
Près de 200 nouvelles aires devraient voir le jour d’ici 2026. « À Sarlat, notre aire dispose de 30 emplacements payants (12€/nuit) avec vidange et borne électrique », précise Fabien Lemoine, responsable du service tourisme.
Le recours aux campings
Certains terrains proposent désormais des tarifs dédiés. « Nous accueillons les camping-cars à partir de 15€/nuit avec accès aux sanitaires », souligne Patricia Aubry, gérante du camping Les Chênes Verts en Dordogne.
Comment préparer son itinéraire post-2025 ?
Les experts recommandent :
- Utiliser des applications comme Park4Night (version mise à jour)
- Contacter les offices de tourisme 48h avant son arrivée
- Prévoir un budget pour les aires payantes
- Alterner entre villes et campagnes
Conclusion
Cette réforme marque un tournant dans le tourisme motorisé. Si elle bouscule certaines habitudes, elle encourage aussi à repenser le voyage autrement. Comme le résume Clara Dumont, randonneuse occasionnelle : « Peut-être qu’en bougeant plus, on découvrira mieux. »
A retenir
Quand la loi entre-t-elle en vigueur ?
Le 15 juillet 2025 dans toute la France métropolitaine.
Peut-on contourner la limite des 48h ?
Oui, en utilisant des aires payantes ou en obtenant une dérogation exceptionnelle auprès des mairies.
Les fourgons aménagés sont-ils concernés ?
Seuls les véhicules classés « camping-car » par la carte grise sont soumis à cette réglementation.
Comment connaître les zones tolérantes ?
Un portail national sera mis en ligne par le ministère du Tourisme début 2025 avec carte interactive.