Carrefour choc : 39 magasins et 4300 emplois menacés en 2025 — la liste complète dévoilée

En 2025, le paysage de la grande distribution française se transforme sous l’impulsion de Carrefour, dont la stratégie de restructuration bouleverse le quotidien de milliers de salariés. Entre incertitudes et adaptations, cette mutation soulève des questions cruciales sur l’avenir des magasins et de leurs équipes.

Quels magasins Carrefour sont concernés par cette transformation ?

Trente-neuf enseignes, dont quinze hypermarchés, vont quitter le giron du groupe. Ces points de vente, répartis sur tout le territoire, ont été identifiés pour leur rentabilité fragile ou leur difficulté à s’adapter aux nouveaux enjeux du secteur. Parmi eux, des supermarchés Carrefour Market en Auvergne-Rhône-Alpes, Bretagne, Île-de-France, et d’autres régions clés.

Une sélection reflétant les défis du secteur

La liste inclut des hypermarchés situés dans des zones urbaines saturées comme des supermarchés en milieu semi-rural, où la concurrence des discounters fait rage. Cette diversité illustre les multiples pressions subies par la grande distribution : baisse de fréquentation, hausse des coûts et évolution des attentes des consommateurs.

Comment cette décision impacte-t-elle les territoires et les salariés ?

Derrière les chiffres, ce sont 4 300 emplois qui entrent dans une phase d’incertitude. Mathilde Roux, caissière depuis douze ans dans un hypermarché de Normandie, témoigne : « On nous parle de continuité, mais avec quelles garanties ? Beaucoup de collègues craignent une baisse de salaire ou des horaires moins flexibles. »

Un impact économique en cascade

Ces magasins constituent souvent des piliers économiques locaux. Leur transformation risque d’affecter les fournisseurs régionaux et la vitalité commerciale des zones concernées. Jean-Baptiste Morvan, maire d’une commune périurbaine de Provence, s’inquiète : « L’hypermarché emploie 10 % de notre population active. Son évolution pourrait fragiliser tout notre bassin d’emploi. »

Franchise ou location-gérance : quelles implications pour les salariés ?

Carrefour mise sur ces deux modèles pour réduire ses coûts sans fermer de sites. Depuis 2017, 344 magasins ont déjà basculé dans ce système, avec des conséquences variables pour les équipes.

Franchise : l’indépendance à quel prix ?

En franchise, un entrepreneur reprend le magasin sous licence Carrefour. « J’ai gardé 80 % de l’équipe, mais j’ai dû ajuster les plannings et les primes », explique Lucas Vasseur, franchisé dans les Hauts-de-France depuis 2020. Les salariés passent alors sous la responsabilité du franchisé, avec des conventions collectives souvent moins avantageuses.

Location-gérance : un entre-deux stratégique

Ce modèle permet à Carrefour de conserver un contrôle tout en externalisant la gestion. « Le groupe reste propriétaire des murs et des stocks, mais c’est moi qui manage les équipes au quotidien », précise Amélie Dherbécourt, gérante d’un magasin en location-gérance depuis trois ans en Nouvelle-Aquitaine.

A retenir

Qui est concerné par cette restructuration ?

39 magasins Carrefour (15 hypermarchés et 24 supermarchés) répartis dans toute la France, employant 4 300 personnes.

Quelles sont les alternatives à la fermeture ?

Carrefour privilégie la transformation en franchise (reprise par un indépendant) ou en location-gérance (gestion externalisée avec maintien de la propriété).

Comment les salariés sont-ils impactés ?

Leur statut change selon le modèle retenu, avec souvent une modification des conditions de travail et des rémunérations. Les conventions collectives applicables peuvent varier.