Le chou perpétuel, l’incroyable légume médiéval qui pousse sans effort pendant 7 ans

Le chou vivace, cette pépite oubliée des potagers ancestraux, connaît une renaissance spectaculaire chez les jardiniers contemporains. Légume robuste et généreux, il incarne l’alliance parfaite entre tradition et modernité, répondant aux défis actuels d’autonomie alimentaire et de durabilité. Découvrons pourquoi cette variété méconnue séduit autant, des passionnés de permaculture aux urbains en quête de simplicité.

D’où vient ce chou hors du commun ?

Le chou Daubenton, de son vrai nom botanique Brassica oleracea var. ramosa, puise ses racines dans l’Europe médiévale. Les moines cultivateurs comme Frère Gérald, chroniqueur horticole du XIIe siècle, en vantent déjà les mérites dans leurs herbiers. Contrairement à ses cousins annuels, ce survivant des jardins monastiques traverse les siècles grâce à une particularité unique : sa structure arbustive qui lui permet de produire sans relâche pendant près d’une décennie.

Pourquoi a-t-il disparu de nos assiettes ?

Avec l’avènement de l’agriculture intensive au XIXe siècle, les variétés à croissance rapide et à récolte unique ont supplanté ce résistant capable de se régénérer. « Mes grands-parents en cultivaient près du lavoir, mais dans les années 60, tout le monde voulait des légumes calibrés », raconte Lucile Ambrosini, septuagénaire ardéchoise. Pourtant, ses qualités exceptionnelles lui valent aujourd’hui un retour en grâce inattendu.

Qu’est-ce qui séduit les jardiniers d’aujourd’hui ?

Dans une société où le temps manque mais où l’envie d’autonomie grandit, le chou vivace apparaît comme une solution miracle. Théo Vannier, jeune maraîcher en agroécologie, confie : « Sur ma micro-ferme, c’est ma plante fétiche. Elle demande 80% d’entretien en moins qu’un chou classique tout en produisant trois fois plus longtemps. »

Comment répond-il aux enjeux écologiques ?

Son bilan carbone défie toute concurrence : un seul plant évite les semis annuels, réduit les besoins en eau et limite les déchets. « Je prélève juste ce dont j’ai besoin pour ma soupe, comme le faisait ma grand-mère bretonne », explique Élodie Kerbrat, adepte du zéro déchet. Une philosophie qui séduit jusqu’aux citadins, comme en témoigne ce jardin partagé lyonnais où trois plants nourrissent quinze familles.

Comment réussir sa culture sans expertise ?

La simplicité de ce légume légendaire en fait le chouchou des novices. « J’ai commencé avec un bouture offerte, aujourd’hui j’en ai six qui prospèrent sur mon balcon », s’enthousiasme Jonas Piquet, étudiant toulousain. Le secret ? Une installation minutieuse suivie d’une quasi-autonomie.

Quel est le bon mode d’emploi ?

Lors de sa première année, le chou vivace réclame quelques attentions : un sol drainé enrichi de compost, une exposition ensoleillée et des arrosages réguliers. Passé ce cap, il devient increvable. « Le mien a survécu à la canicule de 2022 sans une goutte d’eau », assure Marianne Fossier, jardinière en Provence. La multiplication par bouturage en automne permet de créer de nouveaux plants gratuitement – une aubaine pour les budgets serrés.

Comment le déguster au quotidien ?

Ses feuilles, plus douces que celles des choux traditionnels, offrent une polyexceptionnelle. Le chef étoilé Arnaud Delvenne les incorpore dans ses recettes : « Leur texture veloutée après cuisson et leur subtile amertume en font un ingrédient premium. » De la salade printanière aux mijotés hivernaux, il traverse les saisons avec élégance.

Quels sont ses superpouvoirs nutritionnels ?

Riche en sulforaphane, un antioxydant anticancer, et bourré de vitamine K, ce légume ancestral surclasse bien des superaliments à la mode. « Mes analyses sanguines se sont améliorées depuis que j’en consomme régulièrement », témoigne Guillaume Sabatier, patient d’une nutritionniste rennaise. Un atout forme qui complète ses vertus écologiques.

A retenir

Pourquoi adopter le chou vivace ?

Ce légume oublié cumule les avantages : culture facile, résistance extrême, productivité prolongée et qualités nutritionnelles exceptionnelles. Il représente l’archétype du légume durable adapté à notre époque.

Comment se le procurer ?

Privilégiez les pépiniéristes spécialisés en variétés anciennes ou les réseaux d’échange entre jardiniers. Un investissement de 5€ environ pour une plante qui produira 5 à 7 ans.

Quelles erreurs éviter ?

Ne pas surprotéger en hiver (il résiste à -15°C), éviter les sols détrempés, et surtout ne pas arracher la plante après récolte – contrairement aux choux classiques, elle repart de plus belle !

Conclusion

Le chou vivace incarne cette agriculture du futur puisant dans le savoir d’antan. Entre légende horticole et solution contemporaine, il redéfinit notre rapport au potager. Comme le résume si bien Clara Duchêne, botaniste : « Cultiver du Daubenton, c’est faire un pied de nez à l’éphémère, une ode à la persistance du vivant. » Une philosophie qui, à l’image de ce chou immortel, a encore beaucoup à nous apprendre.

Pierre

Journaliste spécialisé dans l'économie du quotidien depuis plus de 10 ans, Pierre Roussel décrypte pour vous les actualités qui impactent directement votre portefeuille. Diplômé en économie et ancien conseiller en gestion de budget familial, il transforme les informations complexes sur les aides publiques, les réformes fiscales et les évolutions de prix en conseils pratiques et actionables. Ses analyses permettent aux familles françaises d'anticiper les changements, de bénéficier des dispositifs d'aide disponibles et d'optimiser leur budget au quotidien. Julien suit de près les évolutions réglementaires et les nouveautés gouvernementales pour vous apporter l'information en temps réel, toujours dans un souci de clarté et d'utilité pratique.