Une boisson courante réduit le risque de cancer du foie : la découverte surprenante de l’étude japonaise 2025

Le cancer du foie, souvent qualifié de « maladie silencieuse », progresse sans symptômes évidents, rendant son dépistage complexe. En France, plus de 10 000 cas sont diagnostiqués chaque année, soulignant l’urgence de trouver des moyens préventifs. Les chercheurs explorent désormais des pistes inattendues, comme l’impact des habitudes quotidiennes sur la santé hépatique. Parmi elles, une boisson emblématique de la culture française suscite un intérêt croissant : le café. Des études récentes suggèrent qu’une consommation régulière pourrait réduire les risques de développer cette pathologie. Mais qu’en est-il vraiment ?

Quel est le lien entre le café et la réduction des risques de cancer du foie ?

Des recherches menées au Japon ont révélé une corrélation intrigante : les personnes buvant du café quotidiennement présentaient un risque moindre de développer un cancer du foie. Cette découverte s’appuie sur l’analyse de cohortes sur plusieurs années, en tenant compte de facteurs comme l’âge, le sexe ou les antécédents médicaux. « Nos données montrent une tendance claire, mais il ne s’agit pas d’une preuve de causalité », précise Hiroshi Tanaka, chercheur à l’université de Kyoto. « Le café contient des composés bioactifs qui pourraient influencer le métabolisme hépatique, mais d’autres facteurs, comme le mode de vie global, doivent être évalués. »

Quels composés du café sont impliqués dans cette protection ?

Le café est riche en antioxydants, notamment les polyphénols, qui neutralisent les radicaux libres pouvant endommager les cellules. La caféine, bien que controversée, pourrait également jouer un rôle en modulant l’inflammation chronique du foie. Des études in vitro ont montré que ces molécules inhibent la prolifération de cellules cancéreuses, mais les mécanismes exacts restent à élucider.

Quelles précautions faut-il prendre avant d’interpréter ces résultats ?

Les experts insistent sur la distinction entre corrélation et causalité. « Boire du café ne constitue pas un vaccin contre le cancer du foie », rappelle Claire Moreau, nutritionniste à Paris. « Les études observent des associations, mais elles ne permettent pas d’affirmer que la boisson est la cause directe de la réduction des risques. » Par exemple, les amateurs de café ont souvent des modes de vie plus actifs ou des régimes alimentaires équilibrés, ce qui pourrait expliquer une partie de l’effet observé.

Comment les facteurs environnementaux influencent-ils cette relation ?

Le métabolisme varie selon les individus, et l’effet du café dépend de paramètres comme la génétique, la consommation d’alcool ou l’exposition à des toxines. Une étude suédoise a d’ailleurs noté que les bénéfices étaient moins marqués chez les fumeurs, soulignant l’importance d’une approche holistique.

Quelles recommandations concrètes peuvent être tirées de ces découvertes ?

Aucune autorité sanitaire ne recommande encore une augmentation systématique de la consommation de café. « L’excès de caféine peut provoquer des troubles cardiaques ou digestifs », explique le Dr. Émile Rousseau, hépatologue. « Cependant, pour une personne en bonne santé, deux à trois tasses par jour semblent sans danger et pourraient s’intégrer dans une stratégie de prévention globale. »

Comment adapter sa consommation en fonction de sa santé ?

Les femmes enceintes, les personnes souffrant d’insomnie ou d’hypertension doivent limiter leur intake. « J’ai vu des patients arrêter le café par crainte d’effets secondaires, alors qu’une consommation modérée leur aurait été bénéfique », témoigne Sophie Lefevre, 45 ans, atteinte d’une stéatose hépatique. « Mon médecin m’a conseillé de continuer, en privilégiant des cafés peu torréfiés pour limiter les acrylamides. »

Quelles autres mesures préventives sont recommandées ?

La prévention du cancer du foie repose sur une combinaison d’habitudes : limitation de l’alcool, contrôle du poids, vaccination contre l’hépatite B et dépistage régulier pour les personnes à risque. « J’ai changé mon régime après avoir perdu un collègue à ce cancer », raconte Marc Dubois, 52 ans. « J’ai remplacé les sodas par du café et j’ai perdu 10 kg. Mon foie a retrouvé une fonction normale en deux ans. »

Comment équilibrer alimentation et prévention ?

Les experts conseillent de privilégier les fibres (fruits, légumes), de limiter les graisses saturées et de surveiller la consommation de viande rouge. « Le café n’est qu’un élément parmi d’autres », souligne Claire Moreau. « Une tasse quotidienne ne compense pas un excès d’alcool ou une obésité. »

Quels sont les mythes à éviter autour du café et de la santé ?

L’un des plus grands mythes est de croire que le café « nettoie » le foie. « C’est une idée reçue », tempère Hiroshi Tanaka. « Il peut atténuer certains dommages, mais ne répare pas les cellules endommagées par l’alcool ou les virus. » Par ailleurs, les compléments à base d’extrait de café vendus comme « anti-cancer » manquent de preuves scientifiques solides.

Le café décaféiné est-il aussi efficace ?

Des études indiquent que les polyphénols, présents dans les cafés décaféinés, conservent une partie de leurs propriétés antioxydantes. « Pour ceux sensibles à la caféine, c’est une alternative raisonnable », note le Dr. Rousseau. « Mais la torréfaction peut altérer certains composés, donc privilégiez les méthodes douces. »

A retenir

Boire du café peut-il vraiment prévenir le cancer du foie ?

Les études suggèrent une association, mais pas une preuve de causalité. Une consommation modérée (2 à 3 tasses/jour) semble bénéfique pour certaines personnes, en complément d’un mode de vie sain. Les effets varient selon la génétique et les habitudes globales.

Quelle quantité de café est recommandée ?

Les experts conseillent de ne pas dépasser 400 mg de caféine par jour (environ 4 tasses de café filtre). Les personnes sensibles devraient limiter à 200 mg. Optez pour des cafés non sucrés et peu torréfiés pour maximiser les antioxydants.

Le café remplace-t-il les autres mesures de prévention ?

Non. Il doit s’intégrer dans une approche globale : contrôle de l’alcool, activité physique régulière, surveillance médicale pour les facteurs de risque (hépatite C, diabète). « Le café est une aide, pas un bouclier », résume Claire Moreau.