Découverte choquante : des canettes modernes trouvées dans une épave du XVIe siècle au large de Saint-Tropez

Comment une épave italienne du XVIe siècle a-t-elle été découverte au large de Saint-Tropez ?

Lors d’une routine de surveillance maritime, les sonars de la Marine nationale ont capté une anomalie inhabituelle par 2 500 mètres de fond. Le commandant Kévin Vasseur, responsable des opérations, se souvient : « Les retours acoustiques suggéraient une structure massive, trop régulière pour être un relief naturel ». Les scientifiques ont alors déployé des ROV (Remotely Operated Vehicles) équipés de caméras 4K, révélant une vision stupéfiante : un navire marchand génois de 30 mètres, couché sur le sable abyssal comme endormi.

Une conservation exceptionnelle due aux conditions extrêmes

La biologiste marine Élodie Sancho explique : « À ces profondeurs, l’absence de lumière, les températures glaciales (2-4°C) et la pression de 250 atmosphères créent une tombe parfaite ». Les images ont montré des amphores empilées avec leurs bouchons de liège encore en place, des coffres en bois cerclés de fer, et même des restes de cordages. Une trouvaille rarissime qui offre une fenêtre intacte sur le commerce méditerranéen de la Renaissance.

Pourquoi la présence d’objets modernes bouleverse-t-elle la communauté scientifique ?

Parmi les trésors historiques, deux cylindres métalliques brillants ont glacé l’équipe. Matteo Ricciardi, archéologue subaquatique de l’INP, témoigne : « Voir ces canettes contemporaines à côté d’un chaudron en bronze du Cinquecento m’a donné l’impression d’un voyage temporel détraqué ». L’analyse spectrographique préliminaire suggère un alliage d’aluminium typique des années 1990-2010.

Le mystère de leur présence

Trois hypothèses émergent :

  • Un ensablement temporaire ayant piégé des déchets charriés par les courants
  • Une contamination lors d’explorations sous-marines antérieures non répertoriées
  • Un phénomène de plongée profonde encore inexpliqué des microplastiques

Le navire semble avoir servi de « piège à débris » pendant son sommeil séculaire.

Quelles méthodes seront employées pour étudier ce site unique ?

Un protocole inédit a été établi sous la direction du CNRS :

  1. Cartographie 3D par photogrammétrie haute définition
  2. Prélèvements par bras robotisés avec sas stériles
  3. Analyse isotopique des sédiments environnants

Le professeur Damien Castellani, directeur du projet, insiste : « Nous devons comprendre comment ces artefacts de cinq siècles d’écart interagissent physiquement ». Un budget de 4,2 millions d’euros a été débloqué pour ces recherches cruciales.

La technologie au service de l’histoire

Des scanners LIDAR sous-marins créeront un modèle numérique exploitable par réalité virtuelle. « Les universités pourront étudier l’épave sans risquer de l’endommager », précise Simone Auriol, ingénieure en patrimoine subaquatique.

A retenir

Quelle est la signification historique de cette découverte ?

Cette épave prouve l’existence d’une route commerciale directe entre Gênes et Marseille vers 1520, contredisant les archives qui mentionnaient des escales systématiques en Corse.

Quels enseignements écologiques tirer de cette pollution anachronique ?

Les scientifiques calculent que ces débris ont parcouru 300 à 800 km avant d’atteindre l’épave, démontrant l’ubiquité des pollutions marines même dans les zones protégées.

Quand seront accessibles les premières images publiques ?

Une exposition immersive est prévue au MuCEM de Marseille dès septembre 2025, avec des hologrammes taille réelle des artefacts.

Conclusion

Cette épave doublement historique sert désormais de témoin silencieux à deux époques : celle des grands explorateurs de la Renaissance et celle de l’Anthropocène. Comme le résume la glaciologue Marion Sabatier : « Nous léguons aux archéologues du futur un patrimoine mélangé – moitié trésor, moitié décharge. À eux de juger quelle part nous aurons choisir de privilégier ».