Découverte d’un gigantesque gisement de cuivre en Nouvelle-Aquitaine : la France change la donne en 2025

Dans un contexte marqué par la quête d’autonomie stratégique et la transition énergétique, une annonce retentissante vient de secouer les sphères économiques et industrielles européennes : la France a mis au jour un gisement exceptionnel de cuivre dans la région de Nouvelle-Aquitaine. Cette découverte, évaluée à environ 75 millions de tonnes de minerai, n’est pas seulement un coup de chance géologique. Elle pourrait bien redessiner l’équilibre des forces sur le marché des métaux critiques, au moment où l’Europe cherche à réduire sa dépendance aux importations extraites de pays tiers. Au-delà des chiffres, c’est toute une chaîne de valeur qui se prépare à naître, portée par des ambitions technologiques, environnementales et humaines.

Quelle est l’ampleur de cette découverte ?

Situé dans un secteur longtemps sous-estimé du sud-ouest de la France, le gisement a été identifié après des années de prospection discrète menée par l’Institut national des sciences de l’Univers (INSU) en collaboration avec des équipes académiques de l’Université de Pau. La concentration en cuivre, bien que répartie sur une vaste zone, atteint des niveaux considérés comme économiquement viables même par les standards internationaux. Les premières analyses suggèrent une teneur moyenne de 1,2 %, ce qui place le site parmi les plus prometteurs d’Europe.

Contrairement aux mines traditionnelles exploitées à ciel ouvert, ce gisement s’étend sur plusieurs couches souterraines, ce qui impose une approche d’extraction plus technique et ciblée. Mais c’est précisément ce caractère souterrain qui pourrait limiter l’impact visuel et territorial, un atout dans une région rurale et fortement ancrée dans l’agriculture.

Camille Reynier, ingénieure géologue au CNRS, explique : « Ce que nous avons trouvé n’est pas un filon unique, mais un réseau de veines minéralisées interconnectées. Cela signifie que l’extraction pourra se faire progressivement, sur plusieurs décennies, sans épuisement brutal des ressources. »

Quels impacts économiques pour la France et l’Europe ?

Le cuivre, souvent qualifié de « métal de la transition », est un composant indispensable aux câblages électriques, aux batteries de véhicules électriques, aux éoliennes et aux réseaux intelligents. Actuellement, l’Europe importe plus de 80 % de ses besoins en cuivre, principalement du Chili, du Pérou et de la République démocratique du Congo. Cette dépendance stratégique expose le continent à des tensions géopolitiques et des fluctuations de prix.

La découverte en Nouvelle-Aquitaine pourrait inverser cette tendance. Selon les projections du ministère des Ressources naturelles, le gisement permettrait de couvrir jusqu’à 40 % de la demande européenne en cuivre d’ici 2040, à condition que l’extraction soit menée à grande échelle et de manière durable.

Thierry Belin, directeur de l’Observatoire des matières premières stratégiques, estime : « Ce n’est pas seulement une mine que nous avons trouvée. C’est une opportunité de reconstruire une filière industrielle complète : extraction, raffinage, recyclage, et intégration dans les chaînes de production d’équipements verts. »

Un levier pour l’industrie nationale

Le gouvernement envisage déjà la création d’un pôle industriel dédié au cuivre, associant entreprises publiques et privées. Des partenariats sont en discussion avec des groupes comme Eramet et Schneider Electric, qui pourraient intégrer localement le minerai dans leurs processus de fabrication.

Le projet inclut la construction d’une usine de raffinage de pointe, capable de produire du cuivre de haute pureté sans les émissions toxiques liées aux méthodes traditionnelles. Cette usine, attendue près de Mont-de-Marsan, serait alimentée à 100 % par des énergies renouvelables, renforçant ainsi la crédibilité écologique du projet.

Comment va-t-elle transformer le tissu économique local ?

La région Nouvelle-Aquitaine, bien que dynamique dans l’agroalimentaire et le tourisme, souffre d’un déficit d’industrialisation lourde. L’arrivée d’un projet minier de cette envergure pourrait redéfinir son avenir économique.

Les autorités régionales anticipent la création de 12 000 emplois directs sur les vingt prochaines années, répartis entre les métiers de l’extraction, de la maintenance, de la logistique et de la recherche. Un chiffre qui grimpe à 35 000 si l’on inclut les emplois induits dans les secteurs du bâtiment, des services et de l’éducation.

À Saint-Sever, petite commune de 3 000 habitants à proximité du site, la mairie a lancé un programme de reconversion professionnelle. « On ne veut pas d’une main-d’œuvre importée », affirme Lucie Ménard, élue locale. « Les jeunes de la région doivent pouvoir devenir les ingénieurs, les techniciens, les responsables environnementaux de demain. »

Des formations continues sont déjà mises en place avec l’IUT de Bayonne et l’école des Mines d’Albi. Parmi les bénéficiaires, on trouve Aminata Diallo, 28 ans, ancienne enseignante de physique-chimie, qui suit une formation en gestion des risques miniers. « C’est une chance pour ma génération, dit-elle. On peut rester ici, travailler sur un projet d’avenir, sans avoir à partir à Paris ou à Lyon. »

Quels sont les enjeux sociaux ?

Si l’enthousiasme est palpable, certaines voix s’élèvent pour rappeler les dangers d’un « boom minier » mal encadré. Les expériences passées, notamment en Lorraine ou en Corse, ont laissé des traces : exode rural après fermeture, pollution résiduelle, tensions sociales.

Des associations comme Terre et Métal, basée à Pau, insistent sur la nécessité d’un pacte territorial. « Il faut garantir que les bénéfices restent locaux, que les salaires soient décents, et que les populations aient un droit de regard sur les décisions », affirme son porte-parole, Raphaël Vidal.

Quelles mesures sont prises pour protéger l’environnement ?

L’extraction minière reste un sujet sensible en France, où la vigilance écologique est forte. Le gouvernement a donc fait de la durabilité un pilier central du projet.

Le plan d’exploitation prévoit l’utilisation de techniques d’extraction par lixiviation in situ, une méthode qui consiste à dissoudre le cuivre dans le sol sans remuer de grandes quantités de roche. Moins intrusive, elle réduit les risques de glissements de terrain et d’érosion.

Par ailleurs, un dispositif de surveillance en temps réel sera déployé : capteurs acoustiques, drones thermiques, analyses régulières de la qualité de l’eau et du sol. Chaque opération sera soumise à un comité de suivi indépendant, composé de scientifiques, de représentants locaux et d’ONG.

« Nous ne pouvons pas nous permettre d’exploiter une ressource tout en détruisant l’environnement qui nous la fournit », souligne Élise Chambon, hydrogéologue chargée de l’étude d’impact sur les nappes phréatiques. « Le site est proche de zones humides protégées. Notre priorité est de préserver ces écosystèmes tout en produisant un métal essentiel. »

Et le recyclage dans tout ça ?

Le gouvernement insiste aussi sur l’importance du recyclage du cuivre, dont la durée de vie peut dépasser un siècle. Un nouveau centre de recyclage expérimental sera inauguré à Dax, capable de traiter 50 000 tonnes de déchets électroniques par an.

« L’objectif n’est pas de remplacer le recyclage, mais de le compléter », précise Thierry Belin. « Même avec des taux de récupération élevés, la demande va exploser avec la transition énergétique. Il faut des sources primaires, mais propres. »

Quel rôle pour la France dans la géopolitique du cuivre ?

À l’échelle mondiale, le cuivre est devenu un enjeu stratégique, au même titre que le lithium ou le cobalt. La Chine contrôle déjà une part importante de la chaîne de valeur, des mines aux usines de transformation.

La découverte française pourrait offrir à l’Union européenne une marge de manœuvre inédite. « Ce n’est pas une course à l’armement minier, mais une course à l’autonomie », analyse Sophie Laroche, économiste spécialisée dans les matières premières à Sciences Po Bordeaux.

Des discussions sont en cours avec la Commission européenne pour intégrer le projet au plan des « matières premières critiques » et bénéficier de financements européens. L’idée est de créer un « cuivre vert européen », certifié durable, pour concurrencer les produits importés dont l’empreinte carbone et sociale est souvent opaque.

Un signal fort pour les investisseurs

Dès l’annonce, plusieurs fonds d’investissement européens ont manifesté leur intérêt. Un consortium franco-allemand, mené par Siemens Energy et Engie, étudie la possibilité de construire une usine de câblage haute tension alimentée en cuivre local.

« C’est un signal d’attractivité pour toute l’industrie verte », affirme Malik Zidane, fondateur d’une start-up spécialisée dans les batteries solides. « Si on peut fabriquer des composants en France, avec des matériaux français, on réduit les délais, les coûts, et surtout les risques d’approvisionnement. »

Quelles perspectives pour l’avenir ?

Les prochaines années seront décisives. L’exploitation ne devrait commencer qu’en 2027, après finalisation des études d’impact, consultations publiques et autorisations réglementaires. Entre-temps, les forages de confirmation se poursuivent, et des recherches sont menées pour détecter d’éventuels sous-produits exploitables, comme le cobalt ou l’or.

Le gouvernement envisage également de créer un fonds de transition, alimenté par une partie des bénéfices de l’extraction, pour accompagner les régions vers une diversification économique durable.

Camille Reynier conclut : « Ce gisement, c’est une fenêtre sur l’avenir. Il nous oblige à penser autrement : pas seulement comment extraire, mais comment innover, partager, et préparer l’après-cuivre. »

A retenir

Quelle est la taille du gisement découvert ?

Le gisement de cuivre découvert en Nouvelle-Aquitaine contient environ 75 millions de tonnes de minerai, avec une teneur moyenne de 1,2 %. Il s’agit de l’une des plus importantes découvertes minières en Europe depuis plusieurs décennies.

Quels seront les effets sur l’emploi ?

Le projet devrait créer 12 000 emplois directs et 35 000 emplois indirects dans les secteurs de l’extraction, du raffinage, de la logistique et de la formation. Des programmes de reconversion sont mis en place pour former la main-d’œuvre locale.

Comment l’environnement sera-t-il protégé ?

Le projet repose sur des techniques d’extraction peu invasives, une surveillance en continu des écosystèmes et des engagements forts en matière de neutralité carbone. Un comité de suivi indépendant sera chargé de veiller au respect des normes environnementales.

La France va-t-elle devenir autosuffisante en cuivre ?

Non, mais elle pourrait couvrir jusqu’à 40 % de la demande européenne d’ici 2040. Cette découverte réduirait significativement la dépendance de l’Europe aux importations et renforcerait sa souveraineté industrielle.

Quand l’extraction commencera-t-elle ?

L’extraction ne devrait pas débuter avant 2027, le temps de mener à bien les études d’impact, les consultations publiques et les démarches administratives nécessaires à un démarrage responsable.