Découverte d’un gisement de thorium en Europe en 2025 : une course internationale s’engage pour l’énergie du futur

En plein cœur d’une région montagneuse peu explorée d’Europe, une simple promenade a basculé le cours d’une histoire bien plus vaste que celle d’une balade en nature. Ce que Julien Moreau, enseignant passionné de géologie, pensait être une curiosité minérale anodine s’est révélé être un gisement de thorium d’une pureté exceptionnelle – une découverte qui, en quelques semaines, a attiré l’attention des plus grands acteurs énergétiques mondiaux. Ce récit, à la croisée de la science, de la géopolitique et de l’éthique environnementale, illustre comment une trouvaille individuelle peut résonner à l’échelle planétaire. Entre espoirs de transition énergétique propre et craintes d’exploitation sauvage, l’Europe se retrouve au centre d’un enjeu stratégique inédit.

Comment un simple échantillon a changé la donne énergétique ?

Le 14 juin dernier, Julien Moreau randonnait dans les contreforts des Alpes orientales, près d’un petit village isolé de Savoie. En trébuchant sur une roche aux reflets métalliques inhabituels, il a instinctivement pensé à une formation géologique rare. « J’ai vu une veine argentée, presque luminescente sous la lumière du soleil. J’ai pris quelques morceaux, plus par curiosité que par conviction », raconte-t-il. De retour chez lui, il a envoyé les échantillons à un laboratoire universitaire de Grenoble, où il avait autrefois étudié.

Les résultats, reçus six semaines plus tard, ont stupéfié les chercheurs : une concentration de thorium atteignant 12 %, bien au-dessus du seuil considéré comme exploitable. « C’est extrêmement rare, surtout en Europe où les gisements de ce type sont quasi inexistants », explique le docteur Élias Rambert, géochimiste au CNRS. « Ce n’est pas seulement la quantité, mais la qualité du minerai qui est remarquable. Il contient très peu d’impuretés, ce qui réduirait considérablement les coûts de traitement. »

La nouvelle s’est répandue comme une traînée de poudre dans les milieux scientifiques. En quelques jours, des équipes de géologues ont été dépêchées sur site. Les premières estimations font état d’un gisement pouvant couvrir les besoins énergétiques de plusieurs pays européens pendant des décennies, voire davantage si les technologies d’exploitation se développent.

Pourquoi le thorium suscite-t-il un tel engouement ?

Le thorium n’est pas nouveau dans les discussions sur l’énergie nucléaire, mais il a longtemps été relégué au second plan au profit de l’uranium. Pourtant, ses avantages sont nombreux. Contrairement à l’uranium-235, le thorium-232 n’est pas fissile directement, mais il peut être converti en uranium-233 dans des réacteurs spécifiques, offrant une source d’énergie plus stable et moins sujette aux accidents.

« Le thorium produit jusqu’à 100 fois moins de déchets à longue durée de vie que l’uranium », affirme Camille Vernet, ingénieure nucléaire au CEA. « De plus, il est plus difficile à utiliser dans la fabrication d’armes nucléaires, ce qui en fait une option plus sûre sur le plan de la non-prolifération. »

Des pays comme l’Inde ou la Chine investissent depuis des années dans les réacteurs au thorium. La découverte en Europe pourrait donc bouleverser l’équilibre technologique, en offrant à l’Union européenne une chance inédite de devenir un acteur majeur dans cette filière encore émergente.

Quel intérêt pour les grandes puissances mondiales ?

Moins de deux semaines après la confirmation du gisement, des diplomates chinois ont demandé un accès au site. Officiellement, il s’agissait d’une visite scientifique, mais selon des sources proches du ministère des Affaires étrangères français, Pékin envisagerait un partenariat d’exploitation ou même un investissement direct.

« La Chine cherche à sécuriser des sources d’énergie alternatives depuis des années », analyse Thomas Kessler, spécialiste des relations internationales à Sciences Po. « Avec sa stratégie d’expansion économique et technologique, un accès au thorium européen serait un atout stratégique majeur. »

Les États-Unis, eux, ont envoyé une délégation technique sous couvert de coopération scientifique. Quant à la Russie, elle a évoqué publiquement la nécessité d’un « cadre international équitable » pour l’exploitation des ressources critiques, une déclaration perçue comme une tentative de s’immiscer dans les négociations.

« On assiste à une course silencieuse mais intense », confie un haut fonctionnaire européen sous couvert d’anonymat. « Ce n’est pas seulement une question d’énergie, mais de souveraineté technologique. »

Quels impacts pour les populations locales ?

Pour les habitants du village de Saint-Clément, niché à 1 300 mètres d’altitude, la nouvelle a été à la fois une surprise et une source d’inquiétude. Le territoire, peu peuplé et préservé, vit principalement de l’agriculture de montagne et du tourisme vert.

« On a vu des camions, des drones, des gens en combinaisons. C’est comme si on nous envahissait », témoigne Marianne Lefevre, éleveuse de moutons depuis trente ans. « On comprend que ce soit important, mais on ne veut pas que notre vallée devienne une zone industrielle. »

Un comité citoyen, baptisé « Terre et Avenir », s’est formé rapidement. Il exige une concertation transparente, des études d’impact environnemental indépendantes, et surtout, un droit de veto sur tout projet d’exploitation. « On ne veut pas d’un nouveau Fukushima ou d’un désastre écologique », insiste Léa Bouvier, porte-parole du collectif. « Le progrès ne doit pas se faire au détriment de nos terres. »

Comment exploiter cette ressource de manière responsable ?

Le gouvernement français a annoncé la création d’un groupe de travail interministériel, chargé d’évaluer les options techniques, économiques et environnementales. L’un des principaux défis : développer des réacteurs au thorium à cycle fermé, capables de recycler les sous-produits et de minimiser les rejets.

Des simulations sont en cours à Saclay, où des prototypes de réacteurs de quatrième génération sont testés. « On est encore loin de la commercialisation à grande échelle », tempère Camille Vernet. « Mais cette découverte pourrait accélérer les financements et les collaborations internationales. »

Des entreprises européennes comme EDF, Framatome et une start-up suisse, ThorNova, ont déjà déposé des projets pilotes. L’un d’eux prévoit un réacteur modulaire, enfoui sous terre, avec un système de refroidissement passif pour éviter tout risque d’accident.

« L’idéal serait de créer une filière européenne du thorium, autonome et durable », plaide Élias Rambert. « Cela pourrait créer des milliers d’emplois qualifiés, tout en réduisant notre dépendance aux énergies fossiles. »

Quels risques technologiques et environnementaux ?

Même si le thorium est considéré comme plus sûr, il n’est pas sans danger. Son exploitation nécessite des procédés chimiques complexes, notamment la lixiviation à l’acide, qui peut contaminer les sols et les nappes phréatiques si elle n’est pas maîtrisée.

De plus, bien que les déchets soient moins radioactifs et de durée de vie plus courte, ils restent dangereux pendant plusieurs siècles. « Il faut des solutions de stockage géologique profond, comme pour l’uranium, mais adaptées aux spécificités du thorium », précise Léa Bouvier, cette fois dans son rôle de chercheuse en gestion des déchets nucléaires.

Des erreurs passées, comme l’abandon de sites miniers en Lorraine ou en Lozère, pèsent lourd dans les esprits. « On ne veut pas d’un héritage toxique pour les générations futures », insiste Marianne Lefevre. « Si on exploite, ce sera avec des garanties strictes. »

Quel avenir pour cette découverte ?

Les prochains mois seront décisifs. Une loi-cadre sur l’exploitation des ressources critiques devrait être débattue au Parlement européen. Elle pourrait imposer des normes environnementales renforcées, un partage équitable des bénéfices et une priorité donnée aux projets portés par des consortiums européens.

Julien Moreau, lui, reste modeste. « Je n’ai pas cherché la gloire. Je voulais juste comprendre ce que j’avais trouvé. » Il collabore désormais avec des scientifiques sur un projet d’éducation aux énergies alternatives. « Peut-être que cette pierre, finalement, servira à éclairer des esprits autant qu’à alimenter des réseaux. »

A retenir

Qu’est-ce que le thorium et pourquoi est-il important ?

Le thorium est un élément radioactif naturel, considéré comme une alternative prometteuse à l’uranium pour la production d’énergie nucléaire. Il est plus abondant, produit moins de déchets à longue durée de vie, et présente un risque moindre de prolifération nucléaire. Sa capacité à alimenter des réacteurs de nouvelle génération en fait une ressource stratégique pour la transition énergétique.

Où a été découvert le gisement ?

Le gisement a été découvert fortuitement par Julien Moreau dans une zone montagneuse reculée de Savoie, en France. Situé à proximité du village de Saint-Clément, il se trouve dans une région géologiquement complexe, peu prospectée jusqu’alors.

Quelles sont les réactions des pays étrangers ?

La Chine a été l’un des premiers pays à manifester un intérêt concret, avec des visites diplomatiques et techniques. Les États-Unis et la Russie suivent de près, chacun cherchant à influencer le développement du site. L’enjeu dépasse le cadre énergétique : il s’agit d’un enjeu de souveraineté technologique et géopolitique.

Quels sont les risques pour l’environnement local ?

L’exploitation minière peut entraîner la pollution des sols et des eaux, notamment par les produits chimiques utilisés lors du traitement du minerai. De plus, l’activité industrielle risque de perturber les écosystèmes fragiles de montagne et d’affecter les modes de vie traditionnels des populations locales.

Quelles solutions sont envisagées pour une exploitation durable ?

Des réacteurs modulaires, enfouis et passifs, sont en développement. Des études d’impact environnemental indépendantes sont exigées par les collectifs locaux. Un cadre réglementaire européen pourrait imposer des normes strictes, un partage des bénéfices et une priorité aux projets durables et coopératifs.

Conclusion

La découverte de Julien Moreau est bien plus qu’un événement géologique : elle incarne un moment charnière pour l’Europe. À l’intersection de la science, de la politique et de l’éthique, elle interroge notre capacité à transformer une ressource naturelle en levier de progrès, sans sacrifier l’environnement ni les communautés. Le thorium pourrait devenir un pilier de la souveraineté énergétique européenne, à condition que sa mise en œuvre soit guidée par la prudence, la transparence et une vision à long terme. Car derrière chaque atome d’énergie, il y a un choix humain.