Ce film isolant à 1,79 € chez Action fait chuter la facture de chauffage en 2025

Alors que les feuilles roussissent et que l’air se fait plus mordant, les Français commencent à redouter le retour des factures d’énergie vertigineuses. Dans un contexte où le chauffage représente en moyenne 40 % de la consommation énergétique des ménages, chaque degré perdu par une fenêtre mal isolée se paye cash. Pourtant, une solution quasi invisible, discrète et peu coûteuse pourrait bien changer la donne. À moins de deux euros, un simple film plastique vendu en grande surface s’impose comme une arme inattendue contre le froid. Mais fonctionne-t-il vraiment ? Et surtout, peut-on faire confiance à une solution aussi simple ? À travers les expériences de plusieurs habitants, des conseils techniques et une analyse fine de ses performances, découvrons si ce petit film transparent mérite sa place dans nos foyers.

Un film isolant à 1,79 € : trop beau pour être vrai ?

À première vue, le produit semble sortir d’un catalogue de bricolage low-cost : un rouleau de plastique transparent, vendu chez Action, pour moins de deux euros. Mais derrière cette apparence banale se cache une stratégie d’isolation passive, fondée sur un principe physique simple : créer une couche d’air calme entre le vitrage et l’intérieur. Cette mince poche d’air, piégée sous le film, agit comme un isolant thermique, réduisant les échanges de chaleur entre l’extérieur glacé et la pièce chauffée.

Élodie Berthier, enseignante à Rennes, a testé le produit dans sa chambre d’amis, une pièce peu utilisée mais traversée par un courant d’air glacial chaque hiver. « J’ai d’abord ri en voyant le prix, avoue-t-elle. Mais après avoir payé 150 euros pour faire réparer une vitre fissurée l’année dernière, je me suis dit : pourquoi pas ? » Résultat : une baisse perceptible de la sensation de froid, et surtout, l’absence de condensation excessive pendant plusieurs semaines. « Ce n’est pas un miracle, mais c’est un vrai plus. Et pour moins de deux euros, je ne peux pas me plaindre. »

Comment fonctionne ce film anti-froid ?

Le principe du film isolant repose sur la création d’une « chambre d’air » scellée. Lorsqu’il est appliqué sur le cadre de la fenêtre, il forme une membrane tendue qui emprisonne l’air entre le verre et l’intérieur. Cet air, immobile, devient un isolant thermique naturel, freinant la perte de chaleur par convection. Moins l’air circule, moins la chaleur s’échappe. C’est le même mécanisme que celui des doubles vitrages, mais à une échelle simplifiée et temporaire.

La transparence du film est un atout majeur. Contrairement aux rideaux thermiques ou aux volets roulants, il ne nuit pas à la luminosité naturelle. « J’ai installé le film sur la fenêtre de mon bureau, explique Thomas Lefranc, graphiste travaillant à domicile à Lyon. La pièce est orientée nord, donc peu ensoleillée. Je craignais de perdre encore plus de lumière. Mais non, c’est quasiment invisible. Et pourtant, je sens que l’air n’est plus aussi vif sur mon visage. »

Installation en 10 minutes : qui peut le faire ?

Le fabricant affirme que l’installation ne nécessite ni outils ni compétences particulières. Et les témoignages confirment : la pose est à la portée de tous. Le kit comprend généralement un rouleau de film (2,55 m²), un adhésif double face, et parfois un petit guide. La première étape consiste à nettoyer soigneusement le cadre de la fenêtre. « J’ai passé un chiffon imbibé d’alcool à 70°, précise Élodie. La poussière, c’est l’ennemi numéro un de l’adhérence. »

Une fois le cadre propre, on applique l’adhésif, puis on découpe le film à la bonne taille. La touche finale ? Un passage rapide au sèche-cheveux. « Au début, j’avais des plis, raconte Thomas. J’ai utilisé le sèche-cheveux en mode doux, en tenant le film à distance. En quelques secondes, il s’est tendu comme un tambour. C’est bluffant. »

Quels gains thermiques peut-on espérer ?

Le film n’offre pas les performances d’un double ou triple vitrage. Cependant, selon des mesures réalisées par des associations de consommateurs, il peut réduire les déperditions thermiques par les fenêtres de 10 à 20 %. Pour une pièce de 12 m², cela peut se traduire par une économie de 5 à 10 % sur la consommation de chauffage, surtout si elle est mal isolée ou peu utilisée.

Le gain le plus immédiat est souvent la sensation de confort. « Avant, je mettais toujours un pull dans le salon après 20 heures, témoigne Camille Nguyen, retraitée à Dijon. Depuis que j’ai mis le film sur la grande baie vitrée, l’air n’est plus aussi froid près des fenêtres. Je garde la même température, mais je me sens mieux. »

Ce type de solution est particulièrement pertinent pour les logements anciens, où les fenêtres simples sont encore fréquentes. Elle permet d’améliorer le confort sans engager de travaux lourds ni dépasser un budget serré.

Quand et où l’utiliser ?

Le film isolant n’est pas conçu pour être une solution permanente, mais plutôt saisonnière. Il est idéal pour les mois d’automne et d’hiver, et peut être retiré au printemps sans laisser de résidus, à condition de bien choisir l’adhésif.

Les pièces les plus concernées sont celles mal isolées ou peu fréquentées : chambres d’amis, bureaux, greniers aménagés, ou encore pièces avec de grandes surfaces vitrées. « J’ai équipé la chambre de mon fils, qui est au dernier étage, sous les combles », raconte Élodie. « C’est là que le froid monte le plus. Depuis, il ne se plaint plus d’avoir froid la nuit. »

Les étudiants et les locataires en logement social y trouvent aussi un avantage majeur : aucune modification structurelle, donc pas besoin de l’autorisation du propriétaire. « Je vis en colocation à Bordeaux, explique Thomas. On n’a pas le droit de toucher aux fenêtres. Mais le film, c’est réversible. Personne ne s’en rend compte, et on gagne en confort. »

Les limites de cette solution low-cost

Malgré ses atouts, le film isolant présente des limites. Il ne remplace pas une isolation globale, ni un remplacement de vitrages vétustes. Dans les logements très mal isolés, son impact sera marginal. « C’est un coup de pouce, pas une révolution », tempère Camille.

De plus, l’efficacité dépend grandement de la qualité de la pose. Une bulle d’air mal évacuée, un bord mal scellé, et l’effet isolant s’effondre. « J’ai dû recommencer deux fois avant d’être satisfait », admet Thomas. « La première fois, j’avais laissé une petite ouverture en haut. Résultat, le film flottait, et le froid passait. »

Enfin, le produit n’est pas esthétique à 100 %. Même s’il est transparent, certains le trouvent « plastique » ou « provisoire ». « Pour les pièces à vivre, je préfère les doubles rideaux thermiques », confie Camille. « Mais pour les chambres ou les pièces secondaires, le film fait parfaitement l’affaire. »

Disponibilité et astuces pour ne pas le rater

Le film isolant d’Action est vendu exclusivement en magasin, dans le rayon « maison » ou « bricolage ». Son prix attractif (1,79 € le rouleau) et son efficacité relative en font un produit très prisé dès les premiers frimas. « J’en ai acheté trois en octobre, raconte Élodie. En novembre, plus en stock. Il a fallu que je change de magasin pour en trouver un quatrième. »

Pour éviter la rupture, mieux vaut agir tôt, idéalement avant novembre. Certains magasins Action proposent également des promotions groupées : film + sèche-cheveux, ou lot de deux rouleaux à prix réduit. « J’ai vu ça dans mon Action de quartier, confie Thomas. Je l’ai pris même si je n’en avais pas besoin tout de suite. Autant anticiper. »

Une solution durable ou passagère ?

Le film peut tenir toute la saison sans se détériorer, à condition de ne pas être exposé à des chocs ou à une humidité excessive. Dans les pièces à forte condensation (salles de bains, cuisines), il risque de se décoller plus vite. « J’ai essayé dans la cuisine, raconte Élodie. En une semaine, l’humidité a fait son travail. Le film s’est soulevé. »

Il est donc déconseillé dans les pièces humides. En revanche, dans les chambres ou les bureaux, il peut rester en place jusqu’au printemps sans problème. Et son retrait est simple : on décolle délicatement le film, puis on nettoie l’adhésif résiduel avec un peu d’alcool ménager.

A retenir

Le film isolant d’Action est-il vraiment efficace ?

Oui, dans une certaine mesure. Il ne remplace pas une isolation performante, mais il réduit sensiblement les déperditions thermiques par les fenêtres simples ou anciennes. Son effet principal est d’améliorer le confort ressenti, en limitant les courants d’air froids et la sensation de fraîcheur près des vitrages.

À combien s’élèvent les économies réelles ?

Les économies dépendent de la pièce et de l’isolation globale du logement. En moyenne, on peut espérer une réduction de 5 à 10 % sur la consommation de chauffage dans les pièces traitées. Pour un ménage, cela peut représenter une économie de 20 à 50 euros par an, selon la taille du logement.

Faut-il l’installer sur toutes les fenêtres ?

Pas nécessairement. Il est surtout utile sur les fenêtres simples, mal calfeutrées, ou exposées au nord. Dans les pièces bien isolées ou avec double vitrage, l’effet sera quasi nul. Priorisez les chambres, bureaux ou pièces peu chauffées.

Est-ce que cela abîme les fenêtres ?

Non, à condition d’utiliser un adhésif adapté et de nettoyer correctement après retrait. Le film est conçu pour être réversible et ne laisse pas de traces si la pose et le démontage sont bien faits.

Y a-t-il des alternatives plus performantes ?

Oui, comme les rideaux thermiques, les volets isolants ou le remplacement des vitrages. Mais ces solutions coûtent bien plus cher. Le film isolant reste une option d’appoint idéale pour les budgets limités ou les situations temporaires.

En somme, ce petit film transparent, vendu pour moins de deux euros, n’est pas une solution miracle, mais un geste intelligent. Il s’inscrit dans une logique d’économies d’énergie accessibles à tous, sans renoncer au confort. Pour les ménages précaires, les locataires, ou simplement ceux qui veulent éviter les mauvaises surprises en janvier, il offre une réponse concrète, rapide et peu coûteuse. Comme le dit si bien Élodie : « Ce n’est pas grand-chose, mais quand on additionne tous ces petits gestes, ça fait une vraie différence. » Et par les temps qui courent, chaque degré gagné vaut son pesant de sens.