Lorsqu’on voyage, l’excitation de découvrir de nouveaux paysages est souvent entachée par des imprévus financiers, notamment les frais liés aux retraits d’argent à l’étranger. En France, l’accès aux distributeurs automatiques de billets (DAB) est simple et peu coûteux, mais à l’international, les pièges sont nombreux. Claire Lefèvre, voyageuse régulière, raconte : « Lors de mes vacances en Espagne, j’ai été surprise par des frais de 5 euros pour un retrait de 20 euros. J’aurais pu économiser une partie de mon budget resto en étant mieux informée. » Découvrez comment éviter ces mauvaises surprises et optimiser votre gestion d’argent en voyage.
Pourquoi les frais de retrait à l’étranger peuvent-ils surprendre les voyageurs français ?
En France, la densité des DAB est exceptionnelle : plus de 70 pour 100 000 habitants en 2023, un record mondial. Ces machines, souvent gérées par des banques, sont conçues comme un service client, avec des frais modérés. À l’étranger, la réalité diffère. Les distributeurs indépendants, appelés ATM (Automatic Teller Machine), sont fréquents dans les zones touristiques. Ces opérateurs privés, comme Euronet Worldwide (45 000 ATMs globalement), visent le profit. Leur modèle repose sur des surcharges, des frais supplémentaires invisibles jusqu’au dernier moment. Thomas Moreau, entrepreneur voyageant souvent en Italie, confie : « J’ai appris à éviter les ATMs près des gares ou des plages. Les frais y sont deux fois plus élevés qu’ailleurs. »
Quels sont les acteurs principaux derrière ces frais supplémentaires ?
Euronet Worldwide domine le marché, mais d’autres sociétés exploitent ce créneau. Leur stratégie est claire : facturer chaque retrait pour couvrir les coûts de maintenance et générer un bénéfice. Dans des pays peu bancarisés, ces ATMs sont parfois la seule option, mais les tarifs peuvent atteindre 5 euros par transaction. « En Croatie, j’ai dû utiliser un ATM isolé, raconte Marine Dubois, blogueuse voyage. Les frais étaient de 4 euros, mais je n’avais pas le choix. » Ces coûts s’ajoutent aux commissions de la banque cliente et aux frais de conversion de devises.
Comment identifier les distributeurs à risque de frais cachés ?
Les ATMs indépendants affichent souvent des avertissements discrets sur les frais. L’Union européenne impose leur mention avant validation, mais cette règle n’est pas toujours respectée. Voici les signes à surveiller :
- Un écran affichant des frais locaux en anglais ou en plusieurs langues.
- Des logos d’opérateurs comme Euronet ou Cardtronics.
- Des indications sur les frais dans les menus initiaux.
Lucas Petit, photographe voyageant au Portugal, partage son astuce : « Je prends toujours le temps de lire les écrans, même s’il y a une file d’attente. Mieux vaut perdre 2 minutes que 5 euros. »
Pourquoi ces frais existent-ils vraiment ?
Les banques françaises subventionnent les DAB grâce à d’autres revenus, mais les opérateurs privés doivent rentabiliser chaque machine. Dans les zones touristiques, les voyageurs sont une cible facile : ils ont besoin d’argent rapidement et acceptent souvent les coûts élevés. « Ces frais sont un racket pour les touristes », estime Étienne Rousseau, expert en finance internationale. « Les opérateurs profitent de la faible concurrence et de l’urgence des clients. »
Quelles stratégies adopter pour limiter les frais de retrait à l’étranger ?
Voici trois conseils éprouvés pour préserver votre budget :
- Privilégiez les paiements par carte : Utilisez le sans-contact ou les virements mobiles pour éviter les retraits fréquents.
- Choisissez les ATMs bancaires : Les distributeurs appartenant à des banques locales (comme ING en Espagne ou Revolut en Italie) appliquent des frais réduits.
- Retirez une somme suffisante en une fois : Un retrait de 100 euros avec 5 euros de frais est plus rentable que cinq retraits de 20 euros.
Camille Bernard, expatriée au Maroc, ajoute : « Je préfère retirer une grosse somme dans un ATM bancaire et payer une seule fois. »
Comment s’organiser avant le départ pour éviter les mauvaises surprises ?
Une préparation minutieuse est essentielle :
- Consultez votre banque : Renseignez-vous sur les frais appliqués hors zone euro. Certaines banques en ligne, comme N26 ou Boursorama, offrent des cartes sans frais internationaux.
- Étudiez la destination : Dans des pays comme la Croatie ou la Grèce, les ATMs indépendants sont fréquents. Prévoyez une réserve d’euros ou un moyen de paiement alternatif.
- Comparez les taux de change : Retirer des devises locales peut être plus avantageux que d’utiliser des euros pour des paiements en monnaie locale.
« Avant mon voyage en Turquie, j’ai contacté ma banque pour vérifier les frais, raconte Jules Renaud. Cela m’a permis d’économiser 30 euros sur 10 retraits. »
Conclusion : Voyager malin, c’est préserver son budget vacances
Retirer de l’argent à l’étranger n’est pas anodin : les frais cachés peuvent ruiner une partie de votre séjour. En comprenant le fonctionnement des ATMs indépendants et en anticipant vos besoins, vous transformez un risque en opportunité. Claire Lefèvre conclut : « Depuis que je prépare mes voyages en amont, je profite davantage des restaurants locaux et des activités. » Un peu de vigilance suffit pour alléger votre facture.
A retenir
Les frais locaux apparaissent-ils systématiquement sur l’écran du distributeur ?
En théorie, oui. L’Union européenne exige leur affichage avant validation, mais dans d’autres pays, cette règle n’est pas toujours respectée. Vérifiez toujours les menus initiaux et refusez les transactions non transparentes.
Quels pays sont les plus touchés par ces frais élevés ?
Les zones touristiques d’Europe du Sud (Espagne, Italie, Grèce) et d’Amérique latine (Mexique, Colombie) concentrent les ATMs indépendants. En revanche, les pays nordiques (Suède, Finlande) privilégient les réseaux bancaires avec des frais réduits.
Existe-t-il des applications pour repérer les ATMs fiables ?
Oui ! Des outils comme Monzo, Revolut ou l’application de votre banque indiquent les ATMs sans frais. Certaines cartes bancaires offrent même des remboursements de frais à l’étranger.