Derrière chaque plat savoureux se cache souvent une histoire riche en émotions et en traditions. Le film « Nonnas », disponible sur Netflix, célèbre avec justesse cette transmission culinaire incarnée par des grand-mères italiennes, véritables gardiennes d’un savoir-faire ancestral. Loin d’être une simple comédie, ce long-métrage nous plonge au cœur d’un restaurant unique où la cuisine devient un langage universel d’amour et de partage.
Comment une histoire vraie a-t-elle inspiré ce film émouvant ?
L’aventure de l’Enoteca Maria, un restaurant de Staten Island fondé en 2007 par Jody Scaravella, a servi de toile de fond à cette fiction. Le concept ? Des « nonnas » (grand-mères en italien) venues du monde entier y partagent leurs recettes familiales. « Quand j’ai perdu ma mère, raconte Jody dans une interview, la cuisine était le seul moyen de garder son souvenir vivant. » Le film, bien que centré sur des personnages italiens, conserve cette essence multiculturelle et émotionnelle.
Sophie Verrecchia, une Française installée à New York, se souvient : « J’ai dîné à l’Enoteca Maria il y a dix ans. La nonna napolitaine qui cuisinait ce soir-là m’a raconté comment sa sauce tomate datait de trois générations. C’était bien plus qu’un repas – une leçon d’histoire. »
Qui sont les acteurs qui donnent vie à ces personnages attachants ?
Vince Vaughn incarne avec justesse Joe Scaravella, une version romancée du fondateur, tandis que Joe Manganiello joue son ami Bruno. Mais ce sont les nonnas qui volent la vedette : Sophia Loren, Carla Gravina, Stefania Sandrelli et Claudia Cardinale forment un quatuor inoubliable. « Travailler avec ces légendes fut intimidant, confie Vaughn. Leurs personnages débordent de vie – exactement comme les vraies nonnas. »
Ces actrices légendaires ont-elles relevé le défi ?
Absolument. Claudia Cardinale a insisté pour apprendre les gestes précis de la pasta alla norma auprès d’une vraie nonna sicilienne. « Je voulais que chaque mouvement soit authentique, explique-t-elle. Ces femmes cuisinent avec leur âme. » Une attention au détail qui donne toute sa crédibilité au film.
Quelle place occupe la cuisine italienne dans le récit ?
La caméra caresse les ingrédients comme des trésors : tomates juteuses, basique frais, fromages généreux. Mais au-delà des clichés, le film explore comment chaque plat raconte une histoire. « La première fois que Joe goûte les pâtes fades, c’est son chagrin qu’il exprime, analyse Marco Bellini, critique culinaire. La nourriture devient miroir des émotions. »
Comment ce film diffère-t-il des autres comédies culinaires ?
Là où « The Bear » montre l’envers brutal des cuisines, « Nonnas » choisit la douceur. Les conflits existent – notamment entre nonnas rivales – mais s’achèvent toujours autour d’une table. « C’est exactement comme chez ma famille à Bologne, s’amuse Giulia Pavan, étudiante italienne. On se dispute, puis on mange ensemble. La cuisine réconcilie tout. »
Pourquoi ces personnages de nonnas sont-ils si marquants ?
Elles brisent les stéréotypes : drôles, entêtées, passionnées. « Enfin des rôles où des femmes de 70 ans ont de l’épaisseur ! » s’exclame Élodie Tamisier, réalisatrice française. Une scène mémorable les montre en bataille de nourriture – un moment hilarant qui révèle leur jeunesse d’esprit.
Quel message le film véhicule-t-il sur la transmission ?
« Ma carbonara ? C’est celle de ma bisnonne », explique Rosa Ferrara, 82 ans, en montrant son carnet taché d’huile. Le film capte cette chaîne ininterrompue : chaque recette est une lettre d’amour aux générations futures.
A retenir
« Nonnas » est-il basé sur une histoire réelle ?
Oui, le film s’inspire de l’Enoteca Maria, un restaurant new-yorkais où des grand-mères du monde entier cuisinent leurs spécialités.
Quelle est la scène la plus émouvante ?
La séquence où Joe revisite la recette de sa mère, retrouvant enfin le goût perdu de son enfance.
Ce film convient-il aux amateurs de cuisine ?
Absolument ! Les plans rapprochés sur les plats sont à se damner – prévoyez des grissini sous la main.
Conclusion
« Nonnas » réussit un savoureux équilibre entre humour et émotion. Comme le dit si bien Vittoria Santini, une nonna romaine : « Nos mains ridées pétrissent l’avenir. » Ce film est un hommage vibrant à ces femmes qui, à travers leurs casseroles, tissent la trame de nos mémoires. À déguster sans modération – de préférence avec un bon verre de Chianti.