Le lierre : cette plante magique transforme votre clôture en un écran de verdure en un temps record

Qui n’a jamais rêvé d’un jardin luxuriant sans passer des heures à l’entretenir ? Le lierre grimpant, souvent sous-estimé, pourrait bien être la solution magique. Cette plante robuste transforme les espaces disgracieux en véritables murs végétaux, comme l’illustre le souvenir d’Elodie Vasseur : « La clôture rouillée de mes grands-parents est devenue en trois ans un écran de verdure si dense qu’on y trouvait des nids de mésanges. »

Pourquoi choisir le lierre pour couvrir une clôture ?

Quelle est la vitesse de croissance du lierre ?

Contrairement aux idées reçues, le lierre peut conquérir jusqu’à 3 mètres par an. Théo Ranvier, pépiniériste en Provence, constate : « Certains de mes clients couvrent des grillages de 15 mètres en moins de 5 ans, alors que le chèvrefeuille mettrait le double de temps. » Cette vigueur exceptionnelle s’explique par sa capacité à s’adapter à presque tous les sols.

Le lierre perd-il ses feuilles en hiver ?

Alors que la plupart des grimpantes dénudent les murs l’hiver, le lierre garde sa parure. « C’est ce qui m’a convaincue, confie Lise Morel, propriétaire d’une maison exposée aux regards. Même en janvier, je conserve mon intimité grâce à ce feuillage persistant d’un vert profond. »

Comment entretenir un lierre sans se fatiguer ?

Faut-il arroser fréquemment le lierre ?

Après la première année, le lierre puise lui-même son eau. Marceline Torrent, jardinière dans le Gard, explique : « Pendant la canicule de 2022, mes lierres n’ont reçu aucune goutte d’eau et étaient plus verts que mes rosiers que j’arrosais quotidiennement. »

À quelle fréquence tailler le lierre ?

Une taille légère tous les 2-3 ans suffit. Le paysagiste Romain Salvan recommande : « J’interviens en février avec une cisaille, juste pour redessiner les contours. C’est l’affaire d’un après-midi pour 20 mètres de clôture. »

Quels sont les avantages écologiques du lierre ?

Comment le lierre participe-t-il à la biodiversité ?

Cet écosystème miniature abrite jusqu’à 50 espèces. « J’ai installé une caméra, s’émerveille Noémie Delsol, enseignante en biologie. En une semaine, j’ai filmé 7 espèces d’oiseaux, des papillons nocturnes et une famille de hérissons sous mon lierre. »

Le lierre rafraîchit-il vraiment l’air ?

Une étude de l’INRAE montre que les façades couvertes de lierre peuvent réduire de 30% les besoins en climatisation. « La différence est palpable, témoigne Alexandre Berville, dont la véranda est ombragée par du lierre. En été, il fait 5°C de moins que chez mon voisin. »

Comment bien installer son lierre ?

Quelle variété choisir pour un résultat rapide ?

Pour un effet immédiat, le Hedera helix ‘Hibernica’ est imbattable. « J’ai couvert 10 mètres de clôture en 18 mois avec cette variété », rapporte Geoffrey Sabatier, qui souhaitait cacher rapidement un chantier voisin.

Faut-il guider le lierre au départ ?

Les deux premières années sont cruciales. La jardinière urbaine Clara Esteban conseille : « J’attache les tiges avec des vieux collants coupés en lanières – écolo et efficace ! Après, le lierre se débrouille seul. »

A retenir

Le lierre abîme-t-il vraiment les murs ?

Non, sur des murs sains. Par contre, il révèle les faiblesses existantes, comme l’a constaté le maçon Basile Langlois : « Je vois souvent des fissures sous le lierre, mais c’est la pluie qui les a créées, la plante les a juste mises en évidence. »

Peut-on associer le lierre à d’autres plantes ?

Absolument ! Le paysagiste Antonin Roux crée des compositions étonnantes : « J’entrelace lierre et clématite. Le lierre fait écran, la clématite apporte ses fleurs. C’est magique au printemps. »

Le lierre transforme nos extérieurs avec une efficacité déconcertante. Comme le résume si bien la botaniste Agathe Monet : « Cette plante est le couteau suisse du jardinier – elle embellit, protège, nourrit la faune, et demande si peu en retour. » Une leçon de résilience et de générosité que nous pourrions tous méditer.