Une méthode simple et rapide pour soulager la douleur en 2025

Chaque jour, des millions de personnes à travers le monde luttent contre la douleur, souvent sans trouver de soulagement durable. Parmi elles, celles qui souffrent de migraines chroniques connaissent particulièrement bien ce combat quotidien. Dans ce contexte, une méthode simple, rapide et sans médicament attire de plus en plus l’attention : une pression ciblée sur un point précis de la main, capable, selon certaines observations, de soulager la douleur en quelques instants. Portée par un médecin peu conventionnel mais rigoureux, cette technique relance le débat sur les approches alternatives en matière de gestion de la douleur.

Comment un simple point sur la main pourrait-il stopper une migraine ?

La technique repose sur la stimulation d’un point d’acupression situé dans la zone charnière entre le pouce et l’index, connu dans la médecine traditionnelle chinoise sous le nom de « point LI4 » ou « Hegu ». Ce point, utilisé depuis des siècles dans les pratiques orientales, est réputé pour son effet analgésique. Le médecin à l’origine de cette méthode, le Dr Élias Rombaut, un neurologue formé à Paris et spécialisé dans les troubles neurologiques fonctionnels, a récemment popularisé son utilisation dans un contexte clinique moderne.

« Ce n’est pas de la magie, mais de la physiologie bien orchestrée », explique-t-il lors d’un entretien dans son cabinet de Lyon. « En stimulant ce point, on active des voies nerveuses qui transmettent un signal au cerveau, déclenchant la libération d’endorphines. Ces molécules, naturellement produites par le corps, agissent comme de puissants antidouleurs et anxiolytiques. »

Qu’est-ce que le point LI4 exactement ?

Situé dans le creux formé par les deux os métacarpiens du pouce et de l’index, le point LI4 est l’un des plus utilisés en acupression. Il est accessible à tous, sans matériel, et sa stimulation peut être effectuée en quelques secondes. Selon les principes de la médecine chinoise, il appartient au méridien du gros intestin, mais son action dépasse largement le cadre digestif. Il est traditionnellement employé pour traiter les douleurs de tête, les troubles du sommeil, le stress et même les douleurs dentaires.

Un témoignage qui interpelle : celui de Marie Lefebvre

Marie Lefebvre, 34 ans, enseignante en école primaire, a vécu avec des migraines invalidantes depuis l’âge de 16 ans. « Je pouvais passer des journées entières dans le noir, avec un masque sur les yeux et des boules Quiès. Les médicaments me faisaient dormir, mais la douleur revenait toujours. »

Un matin, après un épisode particulièrement violent, elle consulte le Dr Rombaut pour la première fois. Ce dernier, après avoir écouté son historique, lui demande de tendre la main. « Il a pressé un point entre mon pouce et mon index avec une pression ferme, presque douloureuse. J’ai ressenti une chaleur remonter le long de mon bras. En moins de deux minutes, la pression dans mon crâne a diminué. C’était comme si on avait ouvert une valve. »

Depuis, Marie utilise cette technique plusieurs fois par semaine, surtout en prévention. « Je ne dis pas que c’est une guérison miracle, mais c’est une arme que je n’avais pas avant. Et le fait que ce soit naturel, sans effets secondaires, change tout. »

Quel mécanisme physiologique explique cet effet ?

Les neurosciences commencent à apporter des éléments de réponse. Lorsque le point LI4 est stimulé, des fibres nerveuses sensorielles transmettent un signal au tronc cérébral, qui active à son tour le système opioïde endogène. Ce dernier libère des endorphines et de l’enképhaline, deux substances qui modulent la perception de la douleur.

Des études par imagerie cérébrale ont montré que cette stimulation diminue l’activité dans les zones du cerveau associées à la douleur, comme l’insula et le cortex cingulaire antérieur. « On observe une réduction mesurable de l’intensité douloureuse, comparable à celle obtenue avec certains analgésiques légers », précise le Dr Rombaut.

Comment pratiquer cette méthode correctement ?

La technique est accessible à tous, mais elle nécessite une certaine rigueur pour être efficace. Voici les étapes recommandées :

Où se situe exactement le point à stimuler ?

Il faut placer la main paume vers le haut, puis rapprocher le pouce et l’index. Le point LI4 se trouve au sommet du muscle qui se contracte entre les deux doigts, à environ deux centimètres en amont de la base du pouce.

Quelle pression exercer et pendant combien de temps ?

Utiliser le pouce et l’index de l’autre main pour pincer fermement la zone. La pression doit être forte, mais supportable — on parle d’un 7 sur une échelle de douleur de 1 à 10. Il faut maintenir cette pression pendant 30 à 60 secondes, en respirant lentement. Si la douleur persiste, on peut répéter l’opération deux à trois fois, avec une pause de 30 secondes entre chaque stimulation.

Quels précautions prendre ?

Le point LI4 est déconseillé aux femmes enceintes, car il peut stimuler les contractions utérines. Il est également recommandé d’éviter cette technique en cas de plaie, d’infection ou d’inflammation au niveau de la main. Enfin, elle ne doit jamais remplacer un traitement médical prescrit, mais être considérée comme un complément.

La science derrière l’acupression : mythe ou réalité ?

Si les témoignages abondent, la communauté scientifique reste prudente. Pourtant, plusieurs études ont exploré les effets de l’acupression sur la douleur. Une méta-analyse publiée en 2020 dans le *Journal of Pain Research* a examiné 15 essais cliniques et conclu que la stimulation du point LI4 avait un effet modéré mais significatif sur la réduction de la douleur migraineuse, comparé à un groupe placebo.

Le Dr Camille Vasseur, chercheuse en neurophysiologie à l’Institut Pasteur, nuance toutefois : « Les effets sont réels, mais variables d’un individu à l’autre. L’efficacité dépend de facteurs comme la sensibilité au toucher, le niveau de stress, ou même les croyances du patient. C’est un outil parmi d’autres, pas une solution universelle. »

Peut-on parler de placebo ?

Le pouvoir du placebo est indéniable dans les traitements de la douleur. Mais selon le Dr Rombaut, cela ne diminue pas la valeur de la méthode. « Même si une partie de l’effet est psychologique, le résultat est réel pour le patient. Et dans le cas du LI4, les données physiologiques montrent qu’il se passe quelque chose au-delà de la simple suggestion. »

Un autre argument en faveur de la méthode : son effet est souvent trop rapide pour être uniquement attribué à un mécanisme psychologique. « Les endorphines peuvent être libérées en quelques minutes, mais le placebo prend généralement plus de temps à agir », ajoute-t-il.

Et si cette méthode pouvait aller au-delà de la migraine ?

Les applications potentielles sont nombreuses. Clément Moreau, un kinésithérapeute installé à Bordeaux, l’utilise régulièrement chez ses patients souffrant de douleurs cervicales ou de tension musculaire. « Je l’intègre dans mes séances comme un outil de relaxation. Beaucoup me disent que cela les aide à mieux gérer leur anxiété avant une manipulation. »

Des études exploratoires suggèrent que la stimulation du LI4 pourrait également atténuer les nausées liées à la chimiothérapie, réduire l’anxiété avant une intervention chirurgicale, ou même améliorer la qualité du sommeil chez les personnes stressées.

Qu’en est-il du stress et de l’anxiété ?

Le lien entre douleur et stress est bien établi. Le point LI4, en activant le système parasympathique, favorise une réponse de relaxation. « Quand je suis en pleine crise d’angoisse, je fais la pression pendant une minute. Cela ne fait pas disparaître mes pensées, mais ça calme mon corps », témoigne Lina, 28 ans, graphiste freelance, qui souffre de troubles anxieux généralisés.

A retenir

Qu’est-ce que cette méthode apporte concrètement ?

Elle offre une alternative naturelle, accessible et rapide pour soulager certaines douleurs, notamment les migraines. Elle ne remplace pas un traitement médical, mais peut en compléter l’efficacité. Elle est particulièrement utile pour les personnes cherchant à réduire leur dépendance aux médicaments ou à mieux gérer leur stress au quotidien.

Est-elle adaptée à tout le monde ?

La majorité des adultes peuvent l’utiliser sans risque, à l’exception notable des femmes enceintes, surtout au troisième trimestre. Il est conseillé de consulter un professionnel de santé en cas de doute, notamment si la douleur est nouvelle, intense ou accompagnée de symptômes neurologiques.

Faut-il une formation particulière pour la pratiquer ?

Non. La méthode est simple et peut être apprise en quelques minutes. Cependant, une démonstration par un professionnel (médecin, kinésithérapeute, praticien en médecine chinoise) peut aider à bien localiser le point et à doser la pression.

Peut-elle remplacer les médicaments ?

Non, et ce point est crucial. Elle doit être considérée comme un complément, pas une alternative. En cas de migraine sévère ou récurrente, un diagnostic médical est indispensable. Certaines formes de céphalées peuvent masquer des pathologies plus graves.

Y a-t-il des effets secondaires ?

Les effets secondaires sont quasi inexistants si la méthode est pratiquée correctement. Une pression excessive peut provoquer un hématome ou une douleur locale, mais cela reste rare. En revanche, une utilisation inappropriée chez une femme enceinte pourrait théoriquement induire des contractions.

Conclusion

La méthode proposée par le Dr Élias Rombaut ne relève ni de la science-fiction, ni d’un simple effet de mode. Elle s’inscrit dans une tradition millénaire, mais s’appuie aussi sur des données neurophysiologiques de plus en plus solides. Si elle ne guérit pas la migraine, elle offre un soulagement tangible, rapide et sans risque pour de nombreuses personnes.

Comme le souligne Marie Lefebvre : « Ce n’est pas une baguette magique, mais c’est une clé. Une clé que je peux utiliser n’importe où, n’importe quand, sans déranger personne. Et parfois, c’est exactement ce dont j’ai besoin. »

Alors que la médecine moderne explore de plus en plus les synergies entre approches conventionnelles et complémentaires, cette technique rappelle que parfois, les solutions les plus efficaces sont aussi les plus simples. À condition, bien sûr, de les utiliser avec discernement et respect du corps humain.