Que risque-t-on vraiment à conduire sans ses lunettes ?
Imaginez : Antoine Vallon, artisan ébéniste de 42 ans, roule vers un chantier ce matin-là. Pressé, il a oublié ses lunettes sur la table de nuit. Un contrôle routier banal vire au cauchemar : 135 euros d’amende et 3 points en moins. « Je pensais que ma vue était passable sans correction… J’ai appris à mes dépens que la loi ne transige pas », confie-t-il, amer.
Un cadre légal strict
Le Code de la route assimile cette infraction à un défaut de permis valide. Les forces de l’ordre peuvent exiger une contre-visite médicale, voire immobiliser le véhicule.
Comment savoir si mon permis impose le port de lunettes ?
Clara Delsart, opticienne à Marseille, décode : « Vérifiez au verso de votre permis les codes 01.06 ou 01.07 – ils indiquent une obligation de correction visuelle. » Cette graphiste de 28 ans témoigne : « Après mon LASIK, j’ai dû faire modifier mon permis. La procédure prend 2 semaines mais évite bien des soucis. »
Les pièges à éviter
- Les vieilles lunettes trop rayées
- Les verres photochromiques trop foncés la nuit
- Les lentilles cosmétiques non correctrices
Quels équipements choisir pour rouler en sécurité ?
Le Dr Salmon, ophtalmologue, alerte : « 30% de mes patients conduisent avec des verres inadaptés. » Il recommande :
À privilégier | À proscrire |
---|---|
Verres anti-reflets | Montures larges obstruant la vision périphérique |
Teinte légère pour soleil | Clips solaires amovibles |
A retenir
Peut-on négocier lors d’un contrôle ?
Non. L’inspecteur Laurent Roux précise : « Aucune tolérance n’est prévue, même pour 500 mètres. »
Les assurances couvrent-elles les accidents sans correction ?
Malika Chennouf, courtière, met en garde : « C’est considéré comme une conduite sans permis valable – risque de refus d’indemnisation. »
Comment voyager sereinement ?
- Garder une paire de secours dans la boîte à gants
- Prévoir un étui accroché au tableau de bord
- Programmer des rappels pour renouveler ses verres
Conclusion
Ce dispositif contraignant protège avant tout les usagers. Comme le souligne le Commandant Lefèvre de la gendarmerie : « Chaque année, 15% des accidents nocturnes impliquent des défauts de correction non corrigés. » Un investissement modeste peut sauver des vies… et éviter de lourdes sanctions.