Elle a éliminé l’odeur d’humidité dans sa salle de bain sans fenêtre — voici ses 5 gestes efficaces

À l’approche de l’automne, alors que les feuilles tombent et que les soirées s’allongent, une réalité s’impose dans de nombreux foyers : la salle de bain devient un refuge improbable pour l’humidité et les odeurs tenaces. Surtout lorsqu’elle ne dispose pas de fenêtre. Dans ces pièces confinées, la vapeur de la douche stagne, les serviettes mettent des jours à sécher, et un relent de moisi s’installe insidieusement. Pourtant, ce cercle vicieux n’est pas inéluctable. Avec des gestes simples, des équipements bien choisis et une attention constante à la qualité de l’air, il est tout à fait possible de transformer cet espace en un lieu sain, respirable et agréable, même en plein hiver. C’est ce que découvrent des habitants comme Élodie Rousseau, retraitée à Lyon, ou Thomas Berthier, jeune professionnel parisien, qui ont chacun relevé le défi de leur salle de bain sans aération naturelle.

Comment lutter efficacement contre l’humidité dans une salle de bain sans fenêtre ?

Pour Élodie Rousseau, 68 ans, la découverte des premières traces de moisissure sur les joints de sa douche a été un électrochoc. J’ai cru que c’était dû à mon âge, à une négligence , confie-t-elle. Mais en réalité, c’était simplement une pièce mal ventilée, où chaque douche ajoutait des litres d’eau dans l’air sans aucune échappatoire. Son erreur ? Croire qu’ouvrir la porte après la douche suffisait. Or, sans flux d’air contrôlé, l’humidité reste piégée. La solution ? Une VMC bien entretenue. J’ai fait appel à un électricien pour vérifier mon système. Il a nettoyé les grilles, changé un ventilateur défectueux. Depuis, l’air circule différemment.

La ventilation mécanique contrôlée est souvent sous-estimée, pourtant elle joue un rôle fondamental. Elle aspire l’air vicié et humide, le remplace par de l’air extérieur filtré, et agit en continu. Dans les logements anciens, elle peut être inefficace si elle n’a pas été entretenue depuis des années. Thomas Berthier, 32 ans, vivant dans un studio haussmannien à Paris, a constaté que son VMC ne fonctionnait qu’un jour sur deux. Un bruit sourd, puis plus rien. J’ai cru que c’était normal. Après réparation, il a noté une baisse immédiate de l’odeur de renfermé. On ne s’en rend pas compte, mais respirer de l’air humide, c’est comme vivre dans une serre.

Complément idéal : le déshumidificateur d’appoint. Compact, silencieux, il capte l’excès d’humidité en quelques heures. Claire Dubois, architecte d’intérieur à Bordeaux, le recommande vivement pour les petites salles de bain. Il faut le voir comme un outil de santé, pas juste de confort. Elle conseille d’activer l’appareil après chaque douche, surtout en hiver. Les modèles modernes s’éteignent automatiquement quand le seuil d’humidité est atteint. C’est efficace et économique.

Quels gestes simples adopter après chaque utilisation de la salle de bain ?

Le moment post-douche est crucial. C’est là que l’humidité atteint son pic. Pourtant, la plupart des gens s’en vont, laissant derrière eux une pièce saturée. J’étais comme ça , reconnaît Thomas. Je sortais, les murs ruisselaient, les miroirs embués. Et puis un jour, j’ai vu une vidéo sur les raclettes de douche. Depuis, il prend deux minutes pour sécher les parois, le carrelage, les robinets. C’est fou comme ça change tout. Moins d’eau stagnante, moins de moisissures.

La raclette en caoutchouc ou le chiffon microfibre sont des alliés discrets mais redoutablement efficaces. Ils éliminent l’eau résiduelle qui, autrement, s’évapore lentement dans l’air, augmentant le taux d’humidité. Élodie, elle, a adopté une routine : après sa douche, elle ouvre la porte, active le ventilateur, essuie les surfaces, puis suspend ses serviettes dans le couloir. Je ne les laisse plus jamais dans la salle de bain. Elles sentaient le renfermé, même après lavage.

Un autre geste souvent négligé : laisser la lumière allumée quelques minutes après usage. Ce n’est pas pour l’éclairage, mais pour la chaleur , explique Claire Dubois. Les LED basse consommation dégagent peu de chaleur, mais c’est suffisant pour évaporer les dernières gouttelettes. Elle conseille de combiner cela avec un ventilateur posé sur une étagère. Un petit modèle de 20 euros, orienté vers les coins humides, peut faire circuler l’air et accélérer le séchage.

Peut-on compter sur la nature pour assainir une salle de bain humide ?

L’idée de mettre des plantes dans une salle de bain sans fenêtre peut sembler paradoxale. Pourtant, certaines espèces prospèrent dans ces conditions. J’ai installé un spathiphyllum il y a deux ans , raconte Élodie. Au début, je pensais que ça n’allait pas survivre. Et puis, non seulement il a tenu, mais j’ai remarqué que la pièce sentait moins l’humidité.

Le spathiphyllum, aussi appelé peace lily, est particulièrement efficace. Il absorbe naturellement l’humidité ambiante et filtre certains polluants de l’air. Le lierre anglais et l’aloe vera sont également recommandés. Il ne s’agit pas de remplir la pièce de plantes , nuance Claire Dubois. Une ou deux suffisent. L’objectif n’est pas la décoration, mais l’équilibre hygrométrique.

Attention toutefois aux excès. Une plante arrosée trop souvent peut aggraver le problème. L’arrosage doit être raisonnable, espacé , insiste-t-elle. Et il faut éviter les soucoupes pleines d’eau. Thomas, sceptique au départ, a testé un petit aloe vera sur son rebord de vasque. Il pousse lentement, mais il est là. Et puis, ça fait du bien de voir un peu de vert dans une pièce si fonctionnelle.

Le sèche-serviettes est-il un allié indispensable contre l’humidité ?

Pour Thomas, l’installation d’un sèche-serviettes électrique a été une révolution. Avant, mes serviettes traînaient dans un panier, humides pendant des jours. Maintenant, je les accroche, je l’allume 30 minutes, et elles sont sèches. Ce geste simple a non seulement amélioré son confort, mais aussi l’air de la pièce. Moins d’odeurs, moins de buée.

Le sèche-serviettes ne sert pas qu’à réchauffer les textiles. En diffusant de la chaleur, il participe activement à la déshumidification de l’air ambiant. Il est particulièrement utile dans les logements où le linge ne peut pas être séché à l’extérieur. Mais attention , met en garde Claire Dubois, il ne faut pas en abuser. Un usage raisonnable, ciblé après la douche ou le bain, suffit.

En revanche, une erreur courante est de faire sécher le linge de machine dans la salle de bain. C’est une catastrophe hygrométrique , affirme-t-elle. Une seule machine de linge mouillé peut libérer jusqu’à 2 litres d’eau dans l’air. Dans une pièce sans fenêtre, c’est l’assurance d’un taux d’humidité à 80 % ou plus. La solution ? Sécher le linge dans une autre pièce, bien ventilée, ou profiter des journées ensoleillées, même froides, pour le sortir quelques heures à l’air libre. L’air sec de l’automne est parfait pour ça , ajoute-t-elle.

Comment maintenir une salle de bain saine sur le long terme ?

La clé, selon Claire Dubois, réside dans la régularité. Ce ne sont pas des gestes spectaculaires, mais des routines discrètes. Elle conseille de créer un mini-checklist mentale : essuyer les surfaces, activer la ventilation, sortir le linge humide, vérifier le déshumidificateur. En quelques semaines, ça devient automatique.

Élodie a mis en place un rituel du soir : avant de se coucher, elle passe 5 minutes à nettoyer et aérer. C’est devenu un moment de calme, presque une méditation. Elle a aussi changé ses produits d’entretien. Avant, j’utilisais des nettoyants très parfumés, pour masquer les odeurs. Mais ça ne réglait rien. Maintenant, j’opte pour du vinaigre blanc et du bicarbonate. Moins agressif, plus efficace sur les moisissures.

Thomas, lui, suit les conseils d’un application de gestion de l’air intérieur. Elle me rappelle de vérifier la VMC, de vider le déshumidificateur. Un petit outil, mais qui fait la différence. Je ne pensais pas que ma santé pouvait être affectée par l’air de ma salle de bain. Et pourtant, moins de toux, moins de fatigue.

Conclusion

Une salle de bain sans fenêtre n’est pas condamnée à l’humidité, aux moisissures ou aux odeurs désagréables. Grâce à une combinaison de ventilation efficace, de gestes simples et d’équipements adaptés, il est possible de transformer durablement cette pièce. Que ce soit par l’installation d’un déshumidificateur, l’adoption d’un sèche-serviettes, l’introduction de plantes dépolluantes ou la mise en place de routines post-douche, chaque action compte. Comme le montrent les expériences d’Élodie, Thomas ou Claire, des changements accessibles peuvent avoir un impact profond sur le confort et la santé. L’essentiel est de ne pas attendre que les taches noires apparaissent pour agir. Prévenir, c’est déjà guérir.

A retenir

Quelle est la première chose à vérifier dans une salle de bain sans fenêtre ?

Le bon fonctionnement de la ventilation mécanique contrôlée (VMC) est essentiel. Elle doit être nettoyée régulièrement et remplacer efficacement l’air vicié par de l’air sec. En cas de doute, faire appel à un professionnel pour un diagnostic.

Un déshumidificateur est-il nécessaire dans toutes les salles de bain ?

Il est particulièrement utile dans les pièces sans aération naturelle, surtout en hiver. Il capte l’excès d’humidité après la douche et prévient la formation de condensation et de moisissures. Des modèles compacts et silencieux existent pour les petits espaces.

Peut-on utiliser des plantes pour lutter contre l’humidité ?

Oui, certaines plantes comme le spathiphyllum, le lierre anglais ou l’aloe vera absorbent naturellement l’humidité. Une ou deux plantes suffisent dans une salle de bain. Il est important de ne pas trop arroser pour éviter d’aggraver le problème.

Quels gestes adopter après chaque douche ?

Il est recommandé d’essuyer les surfaces mouillées avec une raclette ou un chiffon microfibre, d’activer la ventilation, de sortir le linge humide, et de laisser la lumière allumée quelques minutes pour favoriser l’évaporation.

Pourquoi ne faut-il pas faire sécher le linge dans la salle de bain ?

Le linge mouillé libère une grande quantité d’eau dans l’air. Dans une pièce sans fenêtre, cela augmente considérablement le taux d’humidité, favorisant la prolifération de moisissures et des problèmes respiratoires. Il est préférable de sécher le linge dans une pièce bien ventilée ou à l’extérieur.