La récente obligation de régularisation des Plans d’Épargne Retraite (PER) antérieurs à 2020 a créé une certaine effervescence chez les épargnants. Face à l’échéance de décembre, nombreux sont ceux qui découvrent des subtilités techniques méconnues dans leurs contrats. Cet article décrypte les enjeux, témoignages à l’appui, pour vous accompagner dans cette transition cruciale.
Qui doit régulariser son PER et pourquoi ?
Quels épargnants sont impactés par cette mesure ?
Seuls les détenteurs de PER souscrits avant la réforme de 2019 doivent adapter leurs contrats. Cette mise à jour vise principalement à aligner les anciens produits sur les nouvelles règles fiscales et les modalités de déblocage des fonds. Comme le rappelle Florian Lecuyer, expert en gestion de patrimoine : « Les différences entre anciens et nouveaux PER créaient des inégalités de traitement qu’il fallait résoudre. »
Quels risques en cas de non-régularisation ?
Les répercussions peuvent être significatives : imposition moins avantageuse lors des retraits, restrictions sur les modes de sortie du capital, ou même des pénalités administratives. Plus le délai se rapproche, plus les conseillers financiers constatent d’ailleurs des afflux de demandes parfois urgentes.
Comment vivent-ils cette transition ? Témoignages
Sylvain Berthier, consultant IT de 58 ans, raconte son parcours : « Quand j’ai reçu le courrier de mon assureur, je me suis senti dépassé. Entre les clauses sur la transmission et les nouvelles options de sortie progressive, j’ai dû prendre trois rendez-vous avec mon conseiller pour tout clarifier. »
À l’inverse, Élodie Vasseur, entrepreneuse de 45 ans, a vécu cette adaptation plus sereinement : « Ma banque m’avait prévenue dès 2021. J’ai pu étaler les démarches et même optimiser ma stratégie de versements. »
Comment procéder efficacement à cette régularisation ?
Quelles sont les étapes incontournables ?
Le processus s’articule autour de trois phases :
1. Audit complet du contrat actuel avec son gestionnaire
2. Comparaison précise des anciennes et nouvelles clauses
3. Formalisation écrite des modifications consenties
Quels écueils éviter ?
D’après l’expérience de Clara Dumont, notaire spécialisée : « Beaucoup négligent l’impact successoral. La nouvelle fiscalité peut modifier complètement la transmission de ces avoirs. » Elle recommande systématiquement une consultation juridique complémentaire pour les gros portefeuilles.
Que faut-il savoir sur le PER modernisé ?
Les nouvelles règles apportent des opportunités intéressantes :
– Avantages fiscaux majorés sur les versements volontaires
– Possibilité de retraits partiels dès l’âge légal de la retraite
– Meilleure intégration dans les stratégies patrimoniales globales
A retenir
Jusqu’à quand peut-on régulariser ?
La date butoir est fixée au 31 décembre 2023. Passé ce délai, les anciens contrats non mis à jour pourront subir des désagréments fiscaux.
Est-ce obligatoire pour tous ?
Non, certains contrats déjà conformes ou très simples peuvent ne nécessiter aucune action. Une vérification préalable s’impose.
Qui peut accompagner cette démarche ?
Les conseillers en gestion de patrimoine, notaires et experts-comptables constituent des alliés précieux, surtout pour les montants significatifs.
Conclusion
Cette régularisation des PER historiques représente bien plus qu’une formalité administrative. C’est l’occasion de réévaluer sa stratégie retraite à l’aune des nouvelles dispositions. Comme le souligne Marc Lavigne, président d’une association de retraités : « Ceux qui s’en saisissent comme d’une opportunité de repositionnement en tirent souvent le meilleur bénéfice. » Une démarche à aborder avec rigueur, mais aussi comme un tremplin pour optimiser son avenir financier.