Alors que l’automne s’installe en douceur sur les toits de Paris et que les premières brumes matinales enveloppent les rues, une tendance discrète mais puissante s’impose dans les intérieurs français : celle d’un retour à l’essentiel, où chaque objet, chaque plante, chaque texture a sa raison d’être. Au cœur de cette révolution douce, une plante s’impose comme l’emblème du design sobre et durable : le zamioculcas. Ni tape-à-l’œil ni capricieuse, elle incarne une nouvelle manière d’habiter l’espace — sobre, élégante, résiliente. Mais pourquoi, soudainement, cette plante aux allures de sculpture végétale devient-elle incontournable dans les appartements parisiens, les lofts lyonnais ou les maisons de campagne provençales ? Et comment l’intégrer sans tomber dans la redondance ? À travers les témoignages de ceux qui l’ont adoptée, découvrons ce qui fait du zamioculcas bien plus qu’une simple plante d’intérieur.
Le zamioculcas, la plante qui bouscule les codes de la déco minimaliste
Pourquoi les intérieurs épurés craquent pour son feuillage graphique
À Lyon, Éléna Ravel, architecte d’intérieur de 42 ans, a réaménagé son loft après une année de télétravail intense. “Je voulais un espace qui respire, qui apaise, mais qui ne soit pas vide. J’ai longtemps hésité entre un tableau abstrait ou une plante. Finalement, j’ai choisi les deux. Le zamioculcas est devenu mon élément fétiche.”
Elle n’est pas la seule. Le succès du zamioculcas réside en grande partie dans son esthétique singulière. Ses feuilles épaisses, d’un vert profond et lustré, se dressent comme des lames de lumière dans les pièces claires. Elles dessinent des lignes verticales fortes, presque architecturales, qui dialoguent naturellement avec les lignes pures du design scandinave, le béton ciré des lofts urbains ou le bois clair des meubles contemporains. Ce n’est pas un hasard si les influenceurs déco et les agences de design le placent désormais en tête de leurs sélections.
“C’est une plante qui ne se contente pas d’être là, elle structure l’espace”, explique Thomas Léger, designer basé à Bordeaux. “Son feuillage est si graphique qu’il agit comme un élément de composition visuelle. Il remplace presque un objet design. Et pourtant, il reste naturel, organique, vivant.”
Latout robustesse : zéro souci, zéro compromis sur le style
Le zamioculcas séduit aussi parce qu’il ne demande presque rien. Dans un monde où le temps manque, où les rythmes sont effrénés, cette plante devient un allié silencieux. Elle tolère les oublis d’arrosage, les courants d’air, les pièces peu lumineuses. Elle prospère là où d’autres végétaux flétrissent.
C’est ce qui a convaincu Julien Moreau, père de deux enfants et chef de projet dans une entreprise tech. “Entre les réunions, les devoirs, les courses… j’ai abandonné l’idée d’avoir des plantes. Jusqu’à ce que je tombe sur un zamioculcas chez un ami. Il était là, dans un coin sombre du salon, et il avait l’air… heureux. J’en ai pris un. Trois mois plus tard, il a poussé de 15 centimètres. Sans que je fasse quoi que ce soit.”
Cette capacité à survivre — voire à s’épanouir — dans des conditions peu idéales en fait un symbole d’une décoration durable et réaliste. Elle incarne une tendance plus large : celle d’un intérieur qui ne se départit pas du beau au profit du pratique, mais qui les réunit.
Comment le zamioculcas s’adapte à toutes les envies de décoration
Oasis urbaine : l’intégrer dans un salon, une chambre ou un bureau
À Paris, Camille Tardieu, rédactrice en chef dans un magazine de design, a installé un grand zamioculcas dans son bureau-atelier. “C’est mon coin concentration. Je ne voulais pas de distraction, mais j’avais besoin de vie. Cette plante est parfaite : elle ne dérange pas, mais elle est présente. Elle capte la lumière du matin, et ses reflets sur les feuilles me donnent une sensation de calme.”
Le zamioculcas excelle dans les pièces de vie où l’on cherche à allier fonctionnalité et sérénité. En salon, il peut servir de repère visuel, posé sur une console ou en plante de sol. Dans une chambre, il participe à l’ambiance cocooning sans encombrer l’espace. En bureau, il apporte une touche de nature sans solliciter l’attention.
“J’ai même mis un petit zamioculcas dans ma salle de bains”, confie Lina Belkacem, photographe à Marseille. “C’est un espace froid, carrelé, souvent sans fenêtre. Là-bas, il prospère. Et il change tout. C’est comme si la pièce respirait enfin.”
Sublimer son look : astuces pour le mettre en valeur dans un intérieur minimal
Le zamioculcas est une plante qui gagne à être mise en scène. Mais attention : pas question de surcharger. Son charme réside dans sa sobriété. L’astuce est de jouer sur les matières et les contrastes.
“J’ai opté pour un cache-pot en grès brut, couleur sable”, raconte Éléna. “Le contraste entre le vert profond des feuilles et la texture mate du pot est subtil mais puissant. C’est une harmonie de matières qui parle d’elle-même.”
Les professionnels recommandent de privilégier des matériaux naturels : céramique, rotin, bois clair, béton. Le but ? créer un dialogue entre la plante et son environnement, sans rupture. On peut aussi jouer avec les hauteurs : surélever le pot sur un piètement en métal ou un socle en chêne pour accentuer sa verticalité.
“J’ai installé trois zamioculcas de tailles différentes sur une étagère flottante”, ajoute Thomas. “C’est devenu un élément décoratif à part entière. On dirait une composition vivante, presque une œuvre d’art.”
Les secrets pour un zamioculcas épanoui et éclatant
Conseils d’arrosage et d’exposition pour ne jamais se tromper
Le zamioculcas est une plante d’origine tropicale, mais il a appris à vivre dans des conditions bien différentes. Son secret ? un système racinaire bulbeux qui stocke l’eau. Cela signifie qu’il n’a pas besoin d’arrosage fréquent.
“Une fois toutes les deux ou trois semaines, c’est largement suffisant”, précise Julien. “Et encore, surtout pas d’eau stagnante. J’ai failli le perdre au début en arrosant trop. Depuis, je vérifie toujours que la coupelle est vide.”
En matière de lumière, il est tolérant. Il préfère une lumière indirecte — près d’une fenêtre orientée nord ou est — mais peut survivre dans des pièces sombres. En hiver, lorsque les jours raccourcissent, il ralentit sa croissance, mais ne meurt pas. Au contraire, il reste d’une beauté stoïque, comme une présence rassurante.
Entretenir sans prise de tête : erreurs à éviter et gestes malins
Les erreurs les plus fréquentes ? Trop d’amour. Trop d’eau, trop de lumière directe, trop d’engrais. Le zamioculcas n’aime pas l’excès.
“J’ai mis le mien en plein soleil un été”, se souvient Camille. “Résultat : des taches brunes sur les feuilles. J’ai dû le déplacer. Depuis, il est à l’abri, et il s’est remis.”
Autre geste malin : nettoyer les feuilles de temps en temps. Une simple passe avec un chiffon humide suffit à les débarrasser de la poussière et à leur redonner tout leur éclat. Cela améliore aussi la photosynthèse, ce qui favorise une croissance saine.
Et si la plante devient trop imposante ? Pas de panique. Au printemps, il est possible de diviser la motte et de repiquer les touffes séparées. “J’ai offert deux bébés zamioculcas à mes sœurs pour Noël”, sourit Lina. “Elles ont adoré. C’était un cadeau simple, vivant, et qui a du sens.”
Ce qu’il faut retenir pour inviter le zamioculcas dans un intérieur qui respire
Le zamioculcas n’est pas qu’une plante à la mode. Il incarne une philosophie d’habitat : celle d’un intérieur qui ne sacrifie ni le style ni le bien-être, mais qui les réconcilie. Il est à la fois décoratif et fonctionnel, robuste et élégant, discret et présent.
En cette fin d’année 2025, alors que les fêtes approchent et que l’on cherche à créer des espaces chaleureux sans surcharger, le zamioculcas s’impose comme une évidence. Il est disponible partout — en jardineries, chez IKEA, Maisons du Monde ou La Redoute Intérieurs — et à tous les formats, du mini pot design au géant plante de sol.
Il traverse les saisons, résiste aux aléas du quotidien, et continue d’apporter du relief, de la vie, de la lumière. Il est, en somme, le compagnon idéal pour ceux qui veulent un intérieur qui respire — sans y passer des heures.
A retenir
Quel est l’avantage principal du zamioculcas en décoration intérieure ?
Le zamioculcas allie esthétique épurée et facilité d’entretien. Son feuillage graphique apporte du relief à un intérieur minimaliste, tandis que sa résistance aux oublis d’arrosage et aux pièces peu lumineuses en fait une plante idéale pour la vie moderne.
Où placer un zamioculcas pour qu’il s’épanouisse ?
Privilégiez une exposition à la lumière indirecte, près d’une fenêtre orientée nord ou est. Il tolère les pièces sombres, mais pousse mieux avec une luminosité modérée. Évitez le soleil direct, surtout en milieu de journée.
Comment arroser un zamioculcas sans le noyer ?
Arrosez-le une fois toutes les deux à trois semaines, en vérifiant que l’eau ne stagne pas dans la coupelle. Utilisez un pot percé et laissez le substrat sécher entre deux arrosages. En hiver, espacer encore davantage les arrosages.
Peut-on multiplier un zamioculcas facilement ?
Oui, il est possible de diviser la motte au printemps. En séparant les touffes avec racines, on peut repiquer chaque section dans un nouveau pot. C’est une excellente manière de faire cadeau d’une plante vivante et durable.
Quel type de cache-pot choisir pour sublimer un zamioculcas ?
Optez pour des matériaux naturels et épurés : céramique blanche, grès brut, rotin ou bois clair. L’objectif est de créer une harmonie entre la plante et son contenant, en jouant sur les contrastes de teintes et de textures.