Rappel consommation : poitrine cuite roulée aux herbes retirée des ventes dès ce jour – à vérifier dans votre réfrigérateur

En cette fin d’année 2025, une alerte sanitaire discrète mais sérieuse secoue le secteur de la charcuterie. Une spécialité appréciée, la poitrine cuite roulée aux herbes, commercialisée sous l’enseigne SN UTP, fait l’objet d’un retrait préventif sur l’ensemble du territoire français. Ce rappel, initié par Saloir de Saint-Remy, n’est pas anodin : il touche un produit courant dans les foyers, souvent choisi pour son goût, sa praticité et son aspect festif. Mais derrière cette apparence rassurante se cache un risque microbiologique bien réel, celui de la présence de *Listeria monocytogenes*. Cet article fait le point sur les raisons de ce retrait, les mesures à prendre, les personnes vulnérables et les témoignages de consommateurs confrontés à la situation.

Quels produits sont concernés par le retrait ?

Le retrait porte spécifiquement sur deux conditionnements de poitrine cuite roulée aux herbes : le format de 1,5 kg et sa version demi. Tous deux ont été distribués en France métropolitaine entre le 29 octobre et le 16 décembre 2025 par l’entreprise Saloir de Saint-Remy. Le conditionnement sous vide, souvent perçu comme une garantie de fraîcheur, ne protège pas systématiquement des contaminations si les protocoles de production ou de stockage sont défaillants.

Les références exactes à identifier sont les suivantes : le code-barres 3384110014681, associé à deux identifiants distincts selon les dates limites de consommation. Le premier, U302189, concerne les lots dont la DLC est fixée au 10 décembre 2025. Le second, U310380, s’applique à ceux dont l’échéance est le 16 décembre 2025. Ces détails sont cruciaux, car seuls ces lots précis sont visés par le rappel. Un consommateur avisé, comme Élodie Ravel, habitante de Clermont-Ferrand, a raconté avoir vérifié chaque emballage dans son réfrigérateur après avoir entendu l’alerte à la radio : J’en avais un au fond, presque oublié. Heureusement, j’ai pris le temps de lire l’étiquette. C’était le bon numéro. Je l’ai rapporté le jour même.

Pourquoi une telle alerte a-t-elle été lancée ?

La cause officielle du retrait est un risque avéré de contamination par *Listeria monocytogenes*, une bactérie particulièrement redoutable dans le domaine alimentaire. Cette micro-organisme peut survivre et même se multiplier à basse température, ce qui signifie qu’un réfrigérateur ne suffit pas à l’éradiquer. La maladie qu’elle provoque, la listériose, n’est pas à prendre à la légère.

Les symptômes peuvent sembler bénins au départ : fièvre, maux de tête, nausées, troubles digestifs. Mais chez certaines personnes, ils peuvent évoluer vers des complications graves, comme des méningites ou des septicémies. C’est ce qu’a vécu Julien Mercier, retraité de 78 ans, qui a consommé un morceau de charcuterie similaire lors d’un précédent rappel en 2023. J’ai cru à une grippe banale, raconte-t-il. Mais en trois jours, j’étais à l’hôpital avec une infection généralisée. J’ai passé deux semaines en soins intensifs. Depuis, je vérifie chaque produit, surtout les viandes froides.

Les groupes les plus à risque sont bien connus : les femmes enceintes, les personnes âgées de plus de 70 ans, et celles dont le système immunitaire est affaibli, que ce soit par une maladie chronique ou un traitement médical. Pour ces personnes, une simple tranche de charcuterie peut devenir un danger mortel. C’est pourquoi les autorités insistent sur la prévention et la vigilance.

Que faire si on possède l’un de ces produits ?

La première règle est claire : ne pas consommer le produit, même s’il semble en bon état. L’absence d’odeur suspecte ou de signe visible de détérioration ne garantit en rien l’absence de bactéries. La *Listeria* est insidieuse : elle ne modifie pas nécessairement l’aspect ou l’odeur de l’aliment.

Deux options s’offrent aux consommateurs. La première, et la plus recommandée, est de rapporter le produit au point de vente où il a été acheté. Les grandes surfaces et magasins spécialisés ont été informés et doivent procéder au remboursement ou à l’échange. Clara Besson, caissière dans une enseigne de grande distribution à Nantes, explique : Depuis l’annonce, on a eu une dizaine de retours. On suit les consignes : on scanné le produit, on note l’incident, et on rembourse immédiatement. L’important, c’est que les gens ne gardent pas le produit chez eux.

Si le retour n’est pas possible — parce que le lieu d’achat est trop éloigné ou que le ticket de caisse est perdu — la seconde option est la destruction sécurisée. Cela signifie ne pas jeter le produit à la poubelle ordinaire, mais le conditionner de manière à éviter tout contact, par exemple en le plaçant dans un sac fermé, puis en le déposant dans une poubelle extérieure. Il est également conseillé de conserver l’emballage et les étiquettes, car ils peuvent être utiles en cas de remontée d’information ou de demande de remboursement.

Est-il possible d’être indemnisé ?

Oui, une compensation est prévue pour les consommateurs concernés. Le montant du remboursement correspond au prix d’achat du produit, ou un échange peut être proposé selon les politiques du distributeur. Cependant, cette procédure n’est pas illimitée dans le temps : elle prend fin le 16 décembre 2025. Passé cette date, plus aucune prise en charge ne sera assurée.

Il est donc essentiel d’agir rapidement. Camille Thibault, mère de deux enfants et cliente fidèle d’un supermarché de Lyon, a partagé son expérience : J’ai acheté ce produit pour un repas de famille. Quand j’ai vu l’alerte, j’ai d’abord paniqué. Puis j’ai lu les instructions, j’ai récupéré l’emballage, et j’ai été remboursée en dix minutes. Mais j’ai appris qu’une voisine, elle, a attendu trop longtemps. Son magasin a refusé parce que la date était dépassée. Ce témoignage illustre l’importance du timing dans ces situations.

Où trouver de l’aide ou poser des questions ?

Pour l’heure, aucune ligne téléphonique dédiée n’a été mise en place par les autorités ou le fabricant. Les consommateurs doivent donc s’adresser directement au magasin où le produit a été acheté. Les services clients des grandes enseignes sont généralement formés pour gérer ces situations et peuvent orienter vers les interlocuteurs appropriés.

Une autre piste est de contacter Saloir de Saint-Remy, l’entreprise responsable de la production. Bien que son service client ne soit pas spécialement renforcé pour l’occasion, il reste un interlocuteur légitime pour obtenir des précisions. Certains consommateurs ont également signalé avoir reçu des réponses via les réseaux sociaux de l’enseigne, où des messages automatisés orientent vers les démarches à suivre.

Où trouver des informations officielles fiables ?

Les ressources officielles sont essentielles pour éviter la propagation de fausses informations. La fiche de rappel sur le site RappelConso, accessible à l’adresse https://rappel.conso.gouv.fr/fiche-rappel/20638/interne, fournit toutes les données techniques : références, dates, causes, et recommandations. Elle est régulièrement mise à jour et validée par les autorités sanitaires.

Un document complémentaire, l’affichette destinée aux points de vente, est également disponible en ligne à l’adresse https://rappel.conso.gouv.fr/affichettepdf/20638/interne. Ce format, souvent imprimé et placé en magasin, permet aux employés de sensibiliser les clients en temps réel. Il reprend visuellement les informations clés, ce qui facilite la compréhension, notamment pour les personnes pressées ou peu familières avec les rappels de produits.

Comment éviter ce type de risque à l’avenir ?

Ce rappel rappelle que même les produits industriels, souvent perçus comme plus sûrs que les aliments artisanaux, ne sont pas à l’abri des failles. La chaîne de production, du porc à l’emballage, comporte de nombreux maillons sensibles. Un défaut de température, une contamination croisée, un nettoyage insuffisant des équipements — chaque étape peut devenir un point de rupture.

Les experts en sécurité alimentaire insistent sur l’importance de la traçabilité et du contrôle qualité. Mais les consommateurs ont aussi un rôle à jouer. Vérifier les dates limites, surveiller les alertes publiées en ligne ou via les applications officielles, et adopter des gestes simples comme laver les mains après avoir manipulé des charcuteries, sont des réflexes à cultiver. Léa Fontaine, diététicienne à Bordeaux, conseille : Je recommande à mes patients à risque d’éviter les charcuteries en général, surtout celles consommées crues ou froides. Si elles en mangent, qu’elles les réchauffent bien. La chaleur tue la *Listeria*.

Conclusion

Le retrait préventif de la poitrine cuite roulée aux herbes de Saloir de Saint-Remy n’est pas une alerte mineure. Il touche un produit familier, distribué partout en France, et met en lumière les risques invisibles que peut représenter l’alimentation moderne. Si la *Listeria* est peu médiatisée, elle est dangereuse, surtout pour les plus fragiles. En agissant vite — en rapportant le produit, en demandant un remboursement, ou en le détruisant correctement — chaque consommateur participe à sa propre sécurité et à celle des autres. Dans un monde où la confiance dans la chaîne alimentaire est fragile, la vigilance reste la meilleure des protections.

A retenir

Quels sont les produits exactement concernés ?

La poitrine cuite roulée aux herbes, format 1,5 kg et demi-format, commercialisée sous l’enseigne SN UTP, avec le code-barres 3384110014681. Deux lots sont visés : U302189 (DLC 10/12/2025) et U310380 (DLC 16/12/2025).

Pourquoi ces produits sont-ils rappelés ?

Un risque de contamination par *Listeria monocytogenes* a été identifié. Cette bactérie peut provoquer la listériose, une infection potentiellement grave, notamment chez les femmes enceintes, les personnes âgées et les immunodéprimés.

Que faire si j’ai acheté l’un de ces produits ?

Ne pas le consommer. Le rapporter au point de vente pour remboursement ou échange, ou le détruire de manière sécurisée. Conserver l’emballage pour faciliter les démarches.

Y a-t-il une indemnisation possible ?

Oui, sous forme de remboursement ou d’échange selon les modalités du distributeur. Cette prise en charge est valable jusqu’au 16 décembre 2025 inclus.

Où puis-je obtenir des informations officielles ?

La fiche RappelConso (https://rappel.conso.gouv.fr/fiche-rappel/20638/interne) et l’affichette PDF destinée aux points de vente (https://rappel.conso.gouv.fr/affichettepdf/20638/interne) fournissent toutes les données officielles et actualisées.