Dans un monde où la santé osseuse devient une préoccupation croissante avec l’âge, de plus en plus de personnes cherchent des solutions naturelles et accessibles pour préserver leur mobilité et éviter les fractures liées à l’ostéoporose. Parmi les remèdes oubliés, un légume de cuisine, souvent relégué au second plan, s’impose comme une véritable pépite : l’oignon. Ce n’est pas un hasard si, dans certaines régions méditerranéennes, les aînés consomment depuis des générations des préparations à base d’oignon pour garder le dos droit et les articulations souples. Ce jus, simple à réaliser, pourrait bien devenir un allié incontournable pour ceux qui souhaitent renforcer leurs os après 50 ans.
Qu’est-ce qui rend l’oignon si bénéfique pour les os ?
L’oignon, en particulier la variété rouge, est bien plus qu’un condiment. Il contient un composé phytosanitaire puissant : la quercétine. Ce flavonoïde, largement étudié pour ses propriétés antioxydantes, joue un rôle clé dans la protection des tissus osseux contre les attaques des radicaux libres. Ces molécules instables, générées par le stress, la pollution ou le vieillissement cellulaire, accélèrent la dégradation du tissu osseux. En neutralisant ces agresseurs, la quercétine aide à ralentir la perte de densité osseuse, un phénomène critique chez les personnes âgées.
Élodie Rousset, nutritionniste à Lyon, explique : La quercétine n’agit pas seulement en tant que bouclier antioxydant. Elle stimule également les ostéoblastes, les cellules responsables de la formation de l’os, tout en freinant l’activité des ostéoclastes, qui détruisent le tissu osseux. C’est un équilibre subtil, mais crucial.
Les oignons rouges, souvent utilisés dans les salades méditerranéennes, contiennent jusqu’à 20 % de quercétine en plus que les variétés blanches ou jaunes. C’est pourquoi ils sont particulièrement recommandés pour ce type de préparation.
Comment préparer un jus d’oignon efficace et supportable ?
Malgré ses bienfaits, le jus d’oignon peut rebuter par son goût piquant et son odeur persistante. Mais avec une méthode bien pensée, il devient non seulement tolérable, mais agréable à consommer. L’idée n’est pas de boire un verre d’extrait pur, mais de créer une synergie de saveurs tout en conservant l’efficacité du principe actif.
Voici une recette éprouvée par des utilisateurs réguliers :
- 2 oignons rouges moyens, pelés et coupés en quartiers
- 2 carottes pour adoucir le goût et apporter du bêta-carotène
- Le jus d’un demi-citron pour rehausser la saveur et favoriser l’absorption de certains nutriments
Le tout passe à l’extracteur. Il est essentiel de consommer le jus immédiatement, car l’oxydation réduit rapidement la concentration en quercétine et en vitamine C.
Camille, 62 ans, retraitée de Toulouse, témoigne : Au début, je ne pouvais pas le boire. J’ai commencé avec un quart de verre, mélangé à du jus de concombre. Au bout de deux semaines, j’ai augmenté la dose. Aujourd’hui, je le prends trois fois par semaine, et mes douleurs aux genoux ont diminué. Mon ostéodensitométrie a même montré une légère amélioration.
Comment atténuer le goût fort de l’oignon ?
Le goût piquant de l’oignon est un obstacle réel pour beaucoup. Cependant, plusieurs astuces permettent de le rendre plus doux sans sacrifier ses bienfaits.
L’ajout de carottes, comme mentionné, est une solution naturelle. Leur douceur compense l’amertume de l’oignon, tout en apportant des antioxydants complémentaires. Le concombre, riche en eau, dilue le jus tout en le rendant plus rafraîchissant. Certains ajoutent même une petite tranche de gingembre pour ses propriétés anti-inflammatoires, mais avec modération pour ne pas surcharger le palais.
Un autre conseil : boire le jus à l’aide d’une paille, en l’avalant rapidement, permet de limiter le contact avec les papilles gustatives sensibles. Et pour ceux qui hésitent encore, commencer par une cuillère à soupe par jour, puis augmenter progressivement, est une stratégie efficace.
Quels sont les autres bienfaits de l’oignon pour la santé ?
La quercétine n’est pas le seul atout de l’oignon. Ce légume regorge de composés actifs aux effets multiples. L’allicine, libérée lorsqu’on coupe l’oignon, possède des propriétés vasodilatatrices. Elle aide à améliorer la circulation sanguine, ce qui est bénéfique pour la tension artérielle et la santé cardiovasculaire.
En outre, l’oignon est un anti-inflammatoire naturel. Des études ont montré que sa consommation régulière peut réduire les symptômes de l’arthrite rhumatoïde. Julien Moreau, kinésithérapeute à Bordeaux, constate : J’ai plusieurs patients qui, en complément de leurs traitements, ont intégré des jus d’oignon dans leur routine. Beaucoup rapportent une diminution de la raideur matinale et une meilleure mobilité.
Il est aussi riche en vitamine C, un nutriment essentiel à la synthèse du collagène, une protéine fondamentale pour la solidité des os, des tendons et du cartilage. Contrairement à ce que l’on croit, les légumes comme l’oignon peuvent contribuer à l’apport quotidien en vitamine C, surtout lorsqu’ils sont consommés crus ou sous forme de jus frais.
Pourquoi boire un jus d’oignon après 50 ans ?
À partir de 50 ans, la masse osseuse commence à diminuer, particulièrement chez les femmes après la ménopause. La perte peut atteindre 1 à 2 % par an. Ce phénomène, silencieux, augmente le risque de fractures du col du fémur, de vertèbres ou du poignet. L’ostéoporose touche aujourd’hui près de 3,5 millions de personnes en France.
Le jus d’oignon ne remplace pas les traitements médicaux, mais il peut jouer un rôle de soutien. En agissant sur les processus inflammatoires et oxydatifs, il contribue à ralentir la dégradation osseuse. Il s’inscrit dans une logique de prévention, pas de guérison.
Le Dr Agnès Lefebvre, rhumatologue à Nantes, précise : Nous voyons de plus en plus de patients soucieux de leur santé globale. Le jus d’oignon n’est pas un médicament, mais un geste simple qui, intégré à une bonne hygiène de vie, peut faire la différence à long terme.
Comment renforcer sa santé osseuse au-delà du jus ?
Le jus d’oignon est un excellent complément, mais il ne suffit pas. Pour des os solides, une approche globale est indispensable. Tout commence par l’alimentation.
Le calcium est bien connu pour son rôle dans la minéralisation osseuse. Il se trouve dans les produits laitiers, mais aussi dans les légumes verts foncés (comme les épinards ou le chou frisé), les sardines à l’huile, les amandes et les eaux minérales riches en calcium. Une consommation régulière de ces aliments est essentielle.
La vitamine D, quant à elle, est le cofacteur indispensable à l’absorption du calcium. Malheureusement, elle est difficile à obtenir par l’alimentation seule. L’exposition au soleil, même modérée, reste la meilleure source. En hiver, en particulier dans les régions nord de la France, un complément peut être nécessaire, sur avis médical.
L’activité physique est tout aussi cruciale. Les exercices à impact, comme la marche rapide, la danse ou la musculation légère, stimulent la formation osseuse. L’os est vivant, il répond aux sollicitations mécaniques , rappelle le Dr Lefebvre. Un os qui porte du poids est un os qui se renforce.
Enfin, il faut éviter les facteurs de risque : tabac, excès d’alcool, sédentarité, et consommation élevée de sel ou de caféine, qui favorisent l’élimination du calcium par les reins.
Peut-on intégrer ce jus à long terme ?
Beaucoup se demandent si ce type de jus peut être consommé durablement. La réponse est oui, à condition de l’adapter à son corps. L’oignon, bien que bénéfique, peut irriter l’estomac chez certaines personnes, notamment celles sujettes aux reflux gastro-œsophagiens.
Il est donc conseillé de commencer par de petites quantités, de préférence le matin à jeun ou entre deux repas, et d’observer les réactions. Si tout va bien, une consommation régulière de deux à trois fois par semaine peut être maintenue sans risque.
Thierry, 58 ans, ancien enseignant, a intégré le jus d’oignon dans sa routine depuis huit mois : Je le fais le dimanche soir, et j’en conserve un peu au réfrigérateur, mais jamais plus de 24 heures. Je le mélange toujours avec du concombre. Ce n’est pas un miracle, mais je sens que mon corps est plus résistant. Je me sens plus stable en marchant.
A retenir
Quel type d’oignon choisir pour ce jus ?
Privilégiez les oignons rouges, car ils contiennent une concentration plus élevée en quercétine et autres flavonoïdes bénéfiques pour la santé osseuse.
Peut-on remplacer le jus d’oignon par des compléments alimentaires ?
Les compléments de quercétine existent, mais ils ne reproduisent pas l’effet synergique des composés présents dans l’oignon frais. Le jus apporte également d’autres nutriments comme la vitamine C et des fibres solubles.
Quelle fréquence de consommation recommande-t-on ?
Deux à trois fois par semaine est une fréquence raisonnable pour bénéficier des effets sans surcharger l’organisme. L’important est la régularité, pas la quantité excessive.
Le jus d’oignon convient-il à tout le monde ?
Il est déconseillé aux personnes souffrant de troubles digestifs importants, comme les ulcères gastriques ou le syndrome de l’intestin irritable. En cas de doute, consultez un professionnel de santé.
Faut-il associer ce jus à d’autres aliments pour maximiser ses effets ?
Oui. Associez-le à une alimentation riche en calcium, en vitamine D, et à une activité physique régulière. Le jus n’est qu’un maillon d’une chaîne plus large de prévention.
En conclusion, le jus d’oignon rouge, simple, peu coûteux et naturel, mérite d’être considéré comme un allié sérieux dans la préservation de la santé osseuse. Il ne promet pas de miracles, mais, intégré intelligemment à une vie saine, il peut contribuer à vieillir en gardant le dos droit, les jambes solides et l’autonomie intacte. Comme le dit souvent Élodie Rousset : La santé, ce n’est pas une pilule magique. C’est une somme de petits gestes, répétés avec constance.