J’ai retrouvé ma motivation sportive : 3 actions simples pour réussir enfin

Chaque automne, des milliers de personnes voient leur élan sportif s’effriter. Le ciel gris, les journées plus courtes, la rentrée bien chargée – tout semble conspirer contre l’envie de bouger. Pourtant, cette baisse de régime, loin d’être un échec, peut devenir une opportunité. C’est ce que découvre peu à peu Élise Vasseur, 58 ans, ancienne cadre en ressources humaines, qui, après trois mois d’inactivité, décide de ne pas rejouer la scène du départ à zéro qui l’a tant épuisée par le passé. J’ai arrêté de culpabiliser, raconte-t-elle. J’ai compris que ma motivation n’était pas un interrupteur, mais une flamme qu’on entretient. À l’image d’Élise, de nombreux individus traversent ces phases de doute sans pour autant renoncer durablement. L’enjeu n’est pas de tout recommencer, mais de réactiver l’élan, en douceur, avec intelligence. Voici comment rebondir après une perte de motivation, sans se mettre la pression, en s’appuyant sur ce qui existe déjà.

Pourquoi perdre sa motivation est normal, et même utile ?

Les hauts et les bas font partie du parcours

La motivation n’est pas une ligne droite. Elle suit des cycles, parfois invisibles, influencés par les saisons, les émotions, la fatigue ou les changements de vie. Comme le souligne le psychologue sportif Julien Mercier, croire qu’on doit être motivé en permanence, c’est comme attendre que le soleil brille tous les jours. Ce n’est ni réaliste, ni nécessaire . À l’automne, la baisse de luminosité impacte directement la sérotonine, cette hormone du bien-être. Les corps ralentissent, les envies de sortie s’estompent. Mais ce n’est pas une faiblesse : c’est une réponse biologique. Accepter ce creux, c’est déjà l’apprivoiser. C’est ce qu’a compris Thomas Lenoir, 42 ans, professeur de musique, qui, après un été actif en vélo, a senti une grande lassitude s’installer en septembre. J’ai arrêté de me forcer. J’ai marché doucement, écouté mon corps. Et petit à petit, l’envie est revenue – pas comme avant, mais autrement.

Faut-il tout recommencer après une pause ?

La tentation du repartir à zéro est forte. On imagine un nouveau planning, une discipline de fer, des objectifs ambitieux. Mais cette approche, souvent, mène à l’épuisement. En réalité, chaque séance passée laisse une trace : une mémoire musculaire, une confiance acquise, une expérience. Même quand je n’ai pas couru pendant deux mois, mon corps se souvient, affirme Camille Rostand, 35 ans, infirmière et coureuse occasionnelle. Quand je reprends, je ne pars pas de rien. S’appuyer sur son parcours, c’est reconnaître que la progression inclut les pauses. Elles ne sont pas des échecs, mais des pauses stratégiques. Le sport n’est pas une course contre soi-même, mais un accompagnement au long cours.

Comment redonner du sens à sa pratique ?

La motivation durable ne repose pas sur la volonté, mais sur le sens. Pourquoi bouge-t-on ? Pour être plus fort ? Pour mieux dormir ? Pour se sentir vivant ? Élise Vasseur, après son retour progressif, a réalisé que ce qu’elle cherchait avant tout, c’était un moment à soi . Marcher le matin, c’est ma bulle. Je ne pense à rien, j’écoute les oiseaux, je respire. Ce sentiment de reconnexion, elle ne l’avait pas identifié auparavant. En recentrant sa pratique sur ce bénéfice immédiat – le calme, la respiration, la nature –, elle a retrouvé une envie authentique. En automne, miser sur des gains concrets et rapides (meilleur sommeil, humeur plus stable, énergie retrouvée) aide à rebrancher le circuit motivationnel.

Trois leviers simples pour relancer l’élan

Un petit objectif, mais un vrai

Les grands rêves peuvent paralyser. En revanche, un mini-défi atteignable agit comme un déclencheur. Il ne s’agit pas de courir dix kilomètres, mais de marcher vingt minutes trois fois cette semaine. Pas de faire trente pompes, mais d’en enchaîner cinq, correctement. J’ai commencé par une chose ridicule : monter les escaliers au lieu de prendre l’ascenseur, témoigne Thomas Lenoir. Mais chaque fois, je me disais : ‘J’ai fait le choix’. Et ça m’a donné confiance. Ce type d’objectif fonctionne parce qu’il est mesurable, réaliste, et qu’il apporte une satisfaction immédiate. Cette dernière nourrit la suite. Comme une bûche qui prend feu lentement, mais qui finit par brûler.

Changer un seul détail pour tout relancer

Parfois, la nouveauté ne demande qu’un geste. Écouter une playlist différente, emprunter un autre chemin, pratiquer le soir plutôt que le matin. Camille Rostand a changé son rituel en s’inscrivant à une séance de yoga en ligne à 19h30, alors qu’elle ne faisait que du running le dimanche. Ce n’était pas grand-chose, mais c’était nouveau. Et ce changement a réveillé mon intérêt. Ce micro-ajustement évite la lassitude, crée de la curiosité, et peut même ouvrir la porte à une nouvelle pratique. L’idée n’est pas de tout chambouler, mais d’insuffler un souffle frais dans une routine qui s’essouffle.

Tenir un carnet : l’arme secrète des motivés

Écrire, c’est ancrer. Noter après chaque séance : 30 min de marche, ressenti : léger, vent frais, énergie : 6/10 . Ce carnet, même minimaliste, devient un outil puissant. Il permet de visualiser les progrès, même minuscules. Je relis mes notes du mois dernier, et je vois que j’ai fait plus de dix sorties, alors que je pensais n’avoir rien fait , s’étonne Élise Vasseur. Ce constat, simple, est un antidote à la démotivation. Il rappelle que l’effort a existé, qu’il a compté. En automne, où les jours se ressemblent, ce retour sur soi offre une prise concrète sur le temps qui passe. Et chaque ligne écrite est une preuve : on avance, même lentement.

Comment garder la flamme quand tout pousse à s’arrêter ?

Voir la démotivation comme un signal, pas un échec

Quand l’envie disparaît, ce n’est pas forcément parce qu’on est faible. C’est souvent que le corps ou l’esprit en ont besoin. Julien Mercier compare cela à un système d’alerte interne . Si vous êtes fatigué, si vous trouvez la séance ennuyeuse, c’est peut-être que le format ne vous convient plus. En automne, les conditions changent : il fait froid, il fait nuit tôt. Adapter sa pratique – passer du footing en forêt au vélo d’appartement, du sport intense à du stretching – n’est pas une capitulation, mais une forme d’intelligence. Thomas Lenoir a troqué ses sorties en forêt contre des vidéos de gym à la maison les soirs de pluie. Je ne me suis pas senti en échec. J’ai juste ajusté. Et ça m’a permis de continuer.

S’entourer et célébrer les victoires, même petites

La motivation aime la complicité. Camille Rostand a créé un groupe WhatsApp avec deux collègues pour partager leurs mini-objectifs hebdomadaires. On s’encourage, on rigole, on se tague quand on a fait une séance. C’est bête, mais ça marche. Une parole d’un proche, un pouce levé, suffit parfois à relancer. Et les récompenses ? Elles ne doivent pas être excessives, mais sincères. Un bon thé après une marche, un épisode de série sans culpabilité, une nouvelle paire de chaussettes techniques. Je m’offre un massage une fois par mois si j’ai tenu mes trois séances, dit Élise. Ce n’est pas grand-chose, mais ça me donne un point d’ancrage. Valoriser ce qui va bien entretient l’envie de continuer.

Regarder en arrière pour avancer sereinement

Relire son carnet, c’est se redonner confiance. Voir qu’on a tenu une semaine, qu’on a résisté à la pluie, qu’on a enchaîné deux séances de suite – autant de preuves qu’on en est capable. J’ai relu mes notes d’il y a six mois, raconte Thomas. Je voyais que j’avais déjà traversé des périodes comme celle-ci. Et que j’en étais sorti. Ça m’a rassuré. Ce retour sur soi permet d’envisager l’avenir sans pression. On ne cherche pas la performance, mais la constance. Et c’est souvent dans la simplicité que se niche le bien-être durable.

Conclusion

Perdre sa motivation n’est ni une faute, ni une fin. C’est une phase, naturelle, traversée par tous ceux qui pratiquent régulièrement. L’automne, avec ses défis climatiques et émotionnels, en est un moment clé. Mais au lieu de tout recommencer, il suffit souvent de trois choses simples : se fixer un petit objectif réalisable, changer un détail de sa routine, et tenir un carnet pour garder trace de ses avancées. Ces gestes, modestes en apparence, ont un effet cumulatif puissant. Ils réactivent l’élan sans culpabilité, sans pression, en s’appuyant sur ce qu’on a déjà construit. Comme le dit Julien Mercier : Le sport, ce n’est pas une performance. C’est une conversation avec soi-même. Et parfois, il faut juste lui rappeler qu’on est toujours là.

A retenir

Pourquoi est-il normal de perdre sa motivation en automne ?

La baisse de luminosité, les journées plus courtes, le retour au rythme professionnel après l’été – tous ces facteurs influencent l’humeur et l’énergie. La démotivation est une réponse humaine, pas une faiblesse. Elle fait partie des cycles naturels de l’engagement. L’accepter, c’est déjà la désamorcer.

Faut-il tout recommencer après une pause ?

Non. Chaque séance passée laisse une trace physique et mentale. Reprendre, c’est souvent plus facile que débuter. Il s’agit de s’appuyer sur son vécu, pas de tout effacer. La progression inclut les pauses, les ajustements, les retours en arrière.

Comment retrouver une motivation durable ?

En redonnant du sens à sa pratique. Identifier ce qu’on y gagne vraiment – sommeil, humeur, plaisir, lien social – permet de recentrer l’effort sur des bénéfices concrets. Plus on sait pourquoi on bouge, moins on risque de s’arrêter.

Quelles actions concrètes peuvent relancer l’élan ?

Trois leviers simples : se fixer un petit objectif atteignable, changer un élément de sa routine (moment, musique, parcours), et tenir un carnet de suivi. Ces gestes, accessibles à tous, créent une dynamique positive sans exigence excessive.

Comment garder la motivation sur le long terme ?

En voyant les baisses de régime comme des signaux d’ajustement, pas des échecs. En s’entourant, en se récompensant, et en regardant régulièrement en arrière pour constater ses progrès. La constance, même modeste, est plus puissante que l’intensité passagère.