Santé : cette mesure inédite pourrait réduire vos frais médicaux dès 2024

Imaginez devoir choisir entre acheter vos médicaments ou payer votre transport pour vous rendre à l’hôpital. Ce dilemme, des milliers de patients le vivent au quotidien. Le ministère de la Santé travaille actuellement sur une mesure inédite : une tarification adaptée pour les trajets médicaux. Une lueur d’espoir pour ceux dont la santé dépend aussi de leur portefeuille.

Pourquoi repenser le coût des trajets médicaux aujourd’hui ?

Dans un système de santé où chaque euro compte, les frais de transport représentent souvent la partie immergée de l’iceberg financier. Entre l’essence, les péages ou les billets de train, certains patients dépensent des centaines d’euros par mois rien que pour se soigner. Un paradoxe cruel quand on sait que ces mêmes soins sont partiellement remboursés.

Le cas des maladies chroniques

Prenons l’exemple des patients dialysés. Trois séances hebdomadaires, parfois à 100 km de chez eux. Sur un an, cela représente un budget transport supérieur à un SMIC mensuel. « C’est comme avoir un deuxième loyer », soupire Léa Bourgoin, 47 ans, atteinte d’insuffisance rénale.

Comment cette mesure pourrait-elle changer la vie des patients ?

La proposition étudiée créerait un forfait transport médical, avec un plafond de dépenses en fonction des revenus. Concrètement, un patient comme Julien Mercier, 62 ans, qui consacre 280€/mois à ses allers-retours en taxi médicalisé pour sa chimiothérapie, ne paierait plus que 10% de cette somme.

Un cercle vertueux pour la santé publique

Les médecins constatent régulièrement des retards de consultation liés à des problèmes financiers. « J’ai des patients qui espacent volontairement leurs séances pour économiser sur l’essence », déplore le Dr Élodie Vasseur, néphrologue à Lyon. Une situation qui aggrave souvent leur état de santé.

Quels sont les véritables enjeux économiques ?

L’argument principal des opposants ? Le coût pour les finances publiques. Pourtant, une étude de l’Institut de Recherche en Santé Publique montre que pour 1€ investi dans les transports médicaux, l’État en économiserait 2,50€ sur les hospitalisations évitées.

L’exemple allemand

Nos voisins d’outre-Rhin ont implanté un système similaire en 2018. Résultat : une baisse de 18% des complications liées aux retards de soins, selon leur ministère de la Santé. « Le ticket modérateur pour mes traitements est devenu symbolique », témoigne Hans Becker, patient allemand rencontré à Strasbourg.

Qui sont les principaux bénéficiaires potentiels ?

Trois catégories émergent :

  • Les patients atteints de maladies chroniques nécessitant des soins réguliers
  • Les personnes en situation de précarité géographique (zones rurales éloignées)
  • Les familles d’enfants nécessitant des soins spécialisés

Portrait d’une bénéficiaire type

Sarah Aknoun, mère célibataire de 32 ans, parcourt 120 km chaque semaine pour les séances de kiné de sa fille handicapée. « Je dois faire des heures supplémentaires pour payer l’essence alors que je devrais être auprès de ma fille », confie-t-elle, les larmes aux yeux.

Conclusion

Cette réforme des transports médicaux pourrait marquer un tournant dans l’accès aux soins en France. Au-delà des chiffres, c’est la dignité des patients qui est en jeu. Comme le résume si bien Antoine Lefèbvre, président d’une association de patients : « La santé ne devrait pas être une question de kilométrage ou de ticket de caisse. » Les prochaines semaines seront déterminantes pour concrétiser cette avancée sociale majeure.

A retenir

Qui est concerné par cette réforme ?

Tous les patients nécessitant des déplacements fréquents pour des soins médicaux, avec une attention particulière pour les maladies chroniques et les situations de précarité.

Quand cette mesure pourrait-elle entrer en vigueur ?

Si le projet est adopté, une phase test pourrait démarrer début 2025 dans trois régions pilotes avant une généralisation éventuelle.

Comment sera financé ce dispositif ?

Par une enveloppe dédiée de l’Assurance Maladie, avec une participation symbolique des collectivités territoriales concernées par les déserts médicaux.

Existe-t-il des alternatives en attendant ?

Certaines mutuelles proposent déjà des forfaits transport, et des associations comme « Solidarité Transport Santé » offrent une aide ponctuelle.