Scooters neufs : l’allumage automatique des feux obligatoire dès 2025 pour votre sécurité

À partir de septembre 2025, une révolution discrète mais déterminante s’annonce pour les usagers des deux-roues motorisés : les scooters neufs devront obligatoirement activer leurs feux de croisement dès leur mise en marche. Une mesure qui promet de renforcer significativement la sécurité des conducteurs et des piétons. Mais qu’en disent les principaux concernés ? Comment les constructeurs s’adaptent-ils ? Plongée dans les coulisses de cette réglementation qui pourrait bien sauver des vies.

Pourquoi cette nouvelle réglementation voit-elle le jour ?

Le gouvernement français a pris cette décision après des années de statistiques alarmantes. Les scooters, souvent moins visibles que les voitures, sont impliqués dans des accidents dont la cause principale reste un défaut de perception. En conditions de faible luminosité – aube, crépuscule ou temps pluvieux – les risques sont décuplés. L’objectif est clair : réduire de 30 % les collisions impliquant ces véhicules légers en les rendant plus identifiables.

Comment la visibilité influence-t-elle les accidents ?

Une étude menée par l’Institut national de sécurité routière révèle que près de 45 % des accidents entre scooters et voitures surviennent parce que le deux-roues n’a pas été aperçu à temps. Les feux de croisement permanents agissent comme un signal lumineux continu, permettant aux autres usagers de mieux anticiper les trajectoires. « C’est une évidence technique qui tarde à se généraliser », souligne Élodie Vartan, ingénieure en sécurité routière.

Quels retours d’expérience des conducteurs ?

Loïc Morel, livreur à Marseille depuis sept ans, témoigne : « J’ai installé des feux diurnes sur mon scooter après avoir frôlé l’accident trois fois en un mois. Depuis, les automobilistes me remarquent plus tôt, surtout aux intersections. » Comme lui, de nombreux routiers urbains constatent une différence tangible. Même son de cloche du côté des piétons : « Les scooters allumés sont bien plus repérables quand je traverse », confirme Sabrina Khaldi, étudiante à Toulouse.

Un changement qui fait déjà ses preuves

En Allemagne, où cette mesure est en vigueur depuis 2015, le bilan est probant : -28 % d’accidents graves impliquant des scooters en zone urbaine. « Ce n’est pas une solution miracle, mais ça crée un réflexe de vigilance chez tous les usagers », analyse Klaus Bauer, expert en mobilité à Berlin.

Comment les fabricants préparent-ils cette transition ?

L’industrie du deux-roues s’est engagée dans une course contre la montre. Jean-Philippe Roux, directeur technique chez Volt’Rider, détaille : « Nos nouveaux modèles embarquent désormais des systèmes d’éclairage intelligent qui s’ajustent à la luminosité ambiante. » Une technologie déjà présente sur les derniers scooters haute gamme de la marque italienne Vespro.

Quels sont les modèles précurseurs ?

Quelques constructeurs ont devancé la réglementation :

  • Le Urban Light 2.0 de ScootPlus (dès 2023)
  • La série SafeRide de MotoRapid
  • Le E-Clair 500 électrique chez GreenWheels

Ces scooters intègrent des LED à haute luminance et des détecteurs de mouvement qui renforcent la sécurité active.

Quelles conséquences juridiques et économiques ?

Les contrevenants s’exposeront à des amendes pouvant atteindre 135 € dès 2026. Pour Théo Lavigne, avocat spécialisé en droit automobile, « cette sanction dissuasive vise à accélérer l’adoption massive du dispositif ». Les assureurs, eux, prévoient déjà des baisses de primes pour les véhicules conformes – jusqu’à 15 % selon une projection de la Fédération française des sociétés d’assurances.

Une innovation qui ouvre des perspectives

Cette réglementation pourrait impulser une nouvelle génération de technologies : éclairages connectés, feux laser, ou même des systèmes de communication véhicule-infrastructure. « C’est le début d’une ère où la visibilité deviendra interactive », prédit Camille Ngo, chercheuse en mobilité urbaine à Polytechnique.

A retenir

Quand cette obligation entre-t-elle en vigueur ?

La mesure s’appliquera à tous les scooters neufs commercialisés à partir du 1er septembre 2025.

Les anciens modèles sont-ils concernés ?

Non, mais les propriétaires peuvent équiper leur scooter volontairement – une opération facturée entre 80 et 200 € selon les modèles.

Cette règle s’applique-t-elle aux vélos électriques ?

Pas pour l’instant, mais la Commission européenne étudie un dispositif similaire pour les VAE rapides (45 km/h).

Conclusion

Plus qu’une simple contrainte réglementaire, l’obligation des feux de croisement permanents marque une étape cruciale dans la sécurisation des déplacements urbains. Entre progrès technologique et changement des comportements, cette mesure pourrait bien redéfinir notre rapport à la mobilité légère. Comme le résume si bien Loïc Morel : « Sur la route, être vu, c’est déjà survivre. »

Pierre

Journaliste spécialisé dans l'économie du quotidien depuis plus de 10 ans, Pierre Roussel décrypte pour vous les actualités qui impactent directement votre portefeuille. Diplômé en économie et ancien conseiller en gestion de budget familial, il transforme les informations complexes sur les aides publiques, les réformes fiscales et les évolutions de prix en conseils pratiques et actionables. Ses analyses permettent aux familles françaises d'anticiper les changements, de bénéficier des dispositifs d'aide disponibles et d'optimiser leur budget au quotidien. Julien suit de près les évolutions réglementaires et les nouveautés gouvernementales pour vous apporter l'information en temps réel, toujours dans un souci de clarté et d'utilité pratique.