Steve Jobs dévoilait les vrais talents avec une seule question choc en entretien

Dans l’univers impitoyable du recrutement, où les CV s’accumulent et les entretiens se standardisent, certains leaders révolutionnent les règles du jeu. L’approche iconoclaste de Steve Jobs, fondée sur une question apparemment simple, continue d’inspirer les recruteurs en quête d’authenticité. Loin des grilles d’évaluation prédéfinies, cette méthode révèle ce que les processus traditionnels ne captent pas : l’étincelle humaine derrière chaque candidat.

Pourquoi une question aussi basique peut-elle tout changer ?

Alors que les services RH croulent sous des piles de dossiers – jusqu’à 40 candidatures pour un poste selon certaines études – l’efficacité des entretiens formatés montre ses limites. C’est dans ce contexte que la méthode Jobs fait figure d’arme secrète. « La première fois que j’ai entendu ‘Pourquoi êtes-vous là ?’ en entretien chez Apple, j’ai cru à une blague », confie Éloïse Vartan, aujourd’hui directrice innovation dans une scale-up. « Puis j’ai réalisé qu’on me demandait enfin de parler avec mon cœur plutôt qu’avec mon CV. »

Le piège des réponses trop préparées

Les chasseurs de talents observent une recrudescence de « candidats ChatGPT », capables de produire des réponses parfaites mais impersonnelles. « J’ai vu un ingénieur sortir mot pour mot la définition Wikipedia des valeurs Apple », s’amuse Thibaut Lemoine, consultant en recrutement tech. « Jobs voulait justement briser ce mécanisme en créant un choc émotionnel. »

Comment une seule question révèle-t-elle les soft skills ?

L’artisanat du recrutement repose souvent sur un paradoxe : évaluer des compétences humaines avec des méthodes mécaniques. La simplicité radicale de la question jobsienne crée une rupture propice à l’émergence de la vraie personnalité. « C’est comme passer du questionnaire à choix multiples à une dissertation libre », compare Sonia Khadem, psychologue du travail.

L’effet miroir de l’authenticité

Marc Lavigne, ex-responsable RH chez Google, décrypte : « Quand un candidat répond ‘Pour lancer ma startup dans 3 ans’, certains y voient un manque de loyauté. Jobs y décelait au contraire une précieuse honnêteté et une ambition mobilisatrice. » Les entreprises innovantes recherchent désormais cette transparence, quitte à accepter des motivations apparemment égoïstes mais sincères.

Quels enseignements pour les recruteurs modernes ?

La méthode Jobs influence aujourd’hui des générations de managers, bien au-delà de la Silicon Valley. « J’ai abandonné mes grilles d’évaluation à 50 critères après avoir testé cette approche », témoigne Amina Belkadi, DRH dans l’industrie pharmaceutique. « Maintenant, je cherche d’abord l’étincelle dans les yeux quand je pose LA question. »

Adapter sans imiter

Les experts mettent cependant en garde contre le copiage mécanique. « Chez nous, la version c’est ‘Racontez-moi votre pire échec' », explique Julien Rochefort chez L’Oréal. « L’important est de créer ce moment de vérité qui transcende le script. » Certaines startups utilisent même des variantes situationnelles : demander au candidat de résoudre un problème réel pendant l’entretien plutôt que de décrire comment il le ferait.

A retenir

Cette méthode convient-elle à tous les postes ?

Si particulièrement efficace pour les fonctions créatives ou stratégiques, elle peut être adaptée aux métiers techniques en combinant avec des tests pratiques. L’essentiel est de maintenir la recherche d’authenticité.

Les candidats doivent-ils préparer cette question ?

Préparer oui, formater non. La puissance de la méthode réside précisément dans sa capacité à distinguer les réponses sincères des discours appris. Un bon conseil : travailler son introspection plutôt que son pitch.

Comment éviter les dérives ?

Certains recruteurs utilisent cette approche comme technique de stress inutile. L’objectif n’est pas de déstabiliser mais de créer les conditions d’un échange vrai, éventuellement en expliquant au candidat la philosophie derrière la question.

Conclusion

Trente ans après son invention, la méthode Jobs prouve que l’excellence en recrutement tient souvent à l’audace de simplifier. Dans un monde obsédé par les données et les process, elle rappelle l’importance cruciale de l’intuition et de la connexion humaine. Comme le résume Clara Dahan, CEO d’une licorne française : « Nos meilleures recrues étaient celles qui répondaient à cette question par une autre question – pleine de curiosité et d’ambition. » Une leçon intemporelle à l’ère de l’IA et des algorithmes.