L’année 2025 marque un tournant pour les seniors propriétaires, avec des ajustements fiscaux conçus pour alléger leur budget. Ces mesures, qui ciblent spécifiquement les revenus modestes, apportent une bouffée d’oxygène dans un contexte de hausse générale des impôts locaux. Mais qu’en est-il vraiment ? Plongeons dans les détails de ces changements et leurs implications concrètes.
Qui peut bénéficier de l’exonération totale de taxe foncière en 2025 ?
À partir de janvier 2025, les propriétaires âgés de 75 ans et plus verront leur taxe foncière intégralement supprimée si leur revenu fiscal de référence ne dépasse pas 12 704 € pour une part. Un coup de pouce significatif, comme en témoigne Solange Verdon, 78 ans, retraitée à Bergerac : « Avec une pension de 1 100 € par mois, cette exonération me permet de consacrer 500 € de plus par an à mes petits-enfants. » Pour les couples, le plafond grimpe à 19 490 € grâce à un système de majoration par demi-part.
Comment optimiser le plafond en fonction de sa situation familiale ?
Chaque demi-part supplémentaire ajoute 3 393 € au plafond initial. Prenons l’exemple d’un couple avec deux enfants à charge : leurs 2,5 parts fiscales leur permettent d’atteindre 19 490 € de revenu autorisé. « Notre notaire nous a expliqué comment déclarer la garde alternée de notre petit-fils pour bénéficier d’une demi-part supplémentaire », précise Marcel Taillandier, 76 ans, ancien artisan à Toulouse.
Les propriétaires entre 65 et 75 ans ont-ils aussi droit à des avantages ?
Oui, et c’est une nouveauté ! Un abattement forfaitaire de 100 € s’applique désormais aux 65-75 ans sous condition de ressources. Bien que moins spectaculaire que l’exonération totale, ce mécanisme comble un vide entre les dispositifs existants. « Ces 100 € couvrent exactement ma taxe d’habitation secondaire », souligne Élodie Rouvray, 68 ans, qui possède un studio dans les Landes.
Quelles dépenses restent à la charge des bénéficiaires ?
Attention à ne pas tout confondre : la Taxe d’Enlèvement des Ordures Ménagères (TEOM) reste due même avec une exonération totale. Une subtilité qui a surpris plus d’un propriétaire, comme en témoigne ce courrier d’un lecteur : « Je croyais être tranquille pour 2025, mais la mairie m’a rappelé que je devais quand même payer 230 € pour la TEOM. » Un détail à anticiper dans son budget.
Comment ces mesures s’articulent-elles avec la pression fiscale globale ?
Si ces allègements ciblés sont bienvenus, ils n’effacent pas la tendance générale à la hausse des taxes locales. Certains maires profitent d’ailleurs de ces exonérations d’État pour augmenter discrètement leurs taux. « Notre commune a voté +3,2 % de taxe foncière en arguant que ‘les seniors ne paieront plus’ », dénonce Pierre-Ambroise Lavigne, président d’une association de contribuables en Dordogne.
A retenir
L’exonération totale concerne-t-elle tous les seniors ?
Non, seulement ceux de 75+ avec un revenu fiscal inférieur à 12 704 € (19 490 € pour un couple avec deux parts).
Peut-on cumuler cet avantage avec d’autres dispositifs ?
Oui, mais sous conditions. L’abattement pour handicap ou l’exonération des plus de 75 ans s’appliquent en priorité.
Faut-il faire une démarche spécifique pour en bénéficier ?
Non, c’est automatique si vos revenus déclarés correspondent aux critères. Mais vérifiez toujours votre avis d’imposition.
Conclusion
Ces nouvelles règles fiscales dessinent un paysage complexe où chaque économie se mérite. Entre plafonds à calculer, charges persistantes et disparités territoriales, les seniors devront rester vigilants. Comme le résume finement Anaïs Courbet, experte en droit des seniors : « Ce n’est pas une carte blanche fiscale, mais plutôt un filet de sécurité pour les plus fragiles. » À eux maintenant de jouer pour en tirer le meilleur parti.