Un seul ingrédient pour tout nettoyer en cuisine : le secret de Marie en 2025

De plus en plus de Français réinventent leur quotidien en quête d’un mode de vie plus simple, plus sain et plus respectueux de l’environnement. Dans cette tendance, une pratique ancienne refait surface avec une force nouvelle : l’utilisation d’un seul ingrédient pour nettoyer toute la cuisine. Longtemps relégué au rang de remède de grand-mère, ce produit basique fait aujourd’hui ses preuves dans les foyers les plus modernes. Parmi ceux qui ont franchi le pas, Clémentine Laroche, une designer culinaire lyonnaise de 38 ans, raconte comment une substance aussi discrète que le bicarbonate de soude a transformé non seulement sa cuisine, mais aussi sa relation au ménage, à la consommation et à la planète.

Pourquoi choisir un seul produit pour tout nettoyer ?

Un retour aux sources, mais en version moderne

À une époque où les rayons des supermarchés débordent de produits aux noms compliqués et aux compositions opaques, l’idée de simplifier son arsenal ménager séduit. Clémentine, qui vit dans un appartement haussmannien du 6ᵉ arrondissement de Lyon, explique que tout a commencé par un constat simple : « J’avais une armoire entière remplie de bouteilles. Liquide vaisselle, nettoyant four, détachant, désodorisant… Chaque surface avait son produit, son odeur, son emballage. Et pourtant, rien ne semblait vraiment fonctionner sur la graisse ancienne ou les odeurs de nourriture qui s’installent. »

Un jour, en feuilletant un vieux carnet de recettes familiales, elle tombe sur une annotation manuscrite de sa grand-mère : « Pour les casseroles brûlées, bicarbonate + eau chaude. » Intriguée, elle décide d’essayer. Le résultat ? Une casserole comme neuve, sans frotter pendant des heures. « C’est ce moment-là qui a tout changé. Je me suis dit : et si ce truc pouvait faire plus que ça ? »

Le bicarbonate de soude : simple, mais redoutablement efficace

Un nettoyant polyvalent, scientifiquement validé

Le bicarbonate de soude, ou hydrogénocarbonate de sodium, n’est pas un produit miracle au sens magique du terme, mais une molécule aux propriétés remarquables. Légèrement abrasif, il permet de désincruster les salissures sans rayer les surfaces. Basique, il neutralise les acides responsables des mauvaises odeurs. Et, cerise sur le gâteau, il est biodégradable.

Clémentine l’utilise désormais pour tout : « Je fais une pâte avec de l’eau pour nettoyer les plans de travail en marbre, je le saupoudre dans l’évier avant de frotter, et pour le four, je le laisse agir toute la nuit avec un peu de vinaigre blanc. » Elle ajoute même qu’elle l’a testé sur ses torchons les plus encrassés : « Je les fais bouillir avec une cuillère de bicarbonate, et ils ressortent blancs comme au premier jour. »

Et les graisses tenaces, alors ?

Beaucoup doutent de l’efficacité du bicarbonate face aux résidus de cuisson accumulés. Pourtant, les tests sont parlants. En laboratoire, le bicarbonate a montré une capacité à décomposer les graisses par saponification légère, surtout lorsqu’il est combiné à de l’eau chaude. Clémentine confirme : « Sur les plaques de cuisson en vitrocéramique, j’applique une couche épaisse, j’ajoute un peu d’eau, je couvre avec du film alimentaire, et je laisse poser deux heures. Ensuite, un simple coup d’éponge suffit. »

Elle n’est pas seule. À Bordeaux, Thomas Mével, père de deux enfants et amateur de cuisine grasse, témoigne : « Avant, je passais 40 minutes par semaine à nettoyer le four. Maintenant, je le saupoudre le dimanche soir, je laisse agir, et le lundi matin, je passe un chiffon humide. C’est tout. »

Un choix éthique, pas seulement économique

Quand le ménage devient un acte politique

Pour Clémentine, l’adoption du bicarbonate n’est pas qu’une question de propreté ou de budget. « C’est un choix de vie. Chaque produit chimique que j’élimine, c’est un peu moins de pollution dans les eaux usées, un peu moins de plastique incinéré, un peu moins de substances toxiques qui touchent ma peau ou mes poumons. »

Elle souligne aussi l’impact psychologique : « Avant, j’avais peur de respirer les vapeurs quand je nettoyais. Maintenant, je n’ai plus ce stress. Même ma fille de six ans peut m’aider, sans risque. »

Moins de déchets, plus de sérénité

Le bicarbonate se vend souvent en sachets en carton ou en vrac, ce qui permet d’éviter les emballages plastiques. Clémentine achète désormais son bicarbonate en vrac dans une épicerie zéro déchet : « J’apporte mon pot, je le remplis, et je repars. Pas de pub, pas de suremballage, pas de pub mensongère sur l’odeur “printanière” du nettoyant. Juste un produit pur. »

À Nantes, Élodie Toussaint, enseignante et militante écologique, a fait le même choix : « Depuis un an, je n’ai plus acheté un seul produit ménager. J’ai calculé : j’ai éliminé plus de 15 emballages par mois. Et mon budget ménage est passé de 80 à 10 euros mensuels. C’est une révolution silencieuse, mais elle change tout. »

Comment intégrer le bicarbonate dans sa routine sans se sentir perdu ?

Commencer petit, penser grand

Clémentine insiste : il ne faut pas tout changer du jour au lendemain. « Moi, j’ai commencé par le liquide vaisselle. J’ai fait une solution avec une cuillère à soupe de bicarbonate dans un litre d’eau chaude. J’ai mis ça dans une vieille bouteille en verre. Au début, ça mousse moins, mais ça nettoie tout aussi bien. »

Elle conseille de suivre cette progression :
– Remplacer d’abord le liquide vaisselle.
– Puis attaquer les plans de travail et les étagères.
– Ensuite, oser le four et les canalisations.
– Enfin, étendre à d’autres pièces : salle de bains, buanderie, etc.

Des astuces concrètes pour des résultats visibles

Voici les méthodes que Clémentine utilise au quotidien :

  • Pour les surfaces : une pâte de bicarbonate et d’eau (2/3 bicarbonate, 1/3 eau), appliquée avec une éponge, laissée agir 10 minutes, puis rincée.
  • Pour le four : sauter une couche épaisse de bicarbonate sur le fond, vaporiser un peu d’eau, laisser agir toute la nuit, puis essuyer avec un chiffon humide.
  • Pour les canalisations bouchées : verser une demi-tasse de bicarbonate, puis une demi-tasse de vinaigre blanc. Attendre 15 minutes, puis rincer à l’eau bouillante.
  • Pour les odeurs : placer une coupelle de bicarbonate dans un coin de la cuisine ou dans le réfrigérateur. À renouveler toutes les deux semaines.

« Le plus dur, c’est de croire que ça va marcher, » sourit Clémentine. « Une fois qu’on voit les résultats, on ne revient plus en arrière. »

Les bénéfices cachés d’un seul ingrédient

Sécurité, santé, simplicité

Le bicarbonate est non toxique, inodore, et sans danger pour les enfants et les animaux domestiques. Dans le foyer de Clémentine, son chat, Mistral, dort souvent sur le plan de travail après le nettoyage. « Avant, je devais attendre que les produits sèchent ou que les vapeurs disparaissent. Maintenant, je nettoie, et deux minutes après, tout le monde peut entrer. »

Thomas Mével, à Bordeaux, ajoute : « J’ai des problèmes d’asthme. Les nettoyants classiques me brûlent les bronches. Depuis que j’utilise du bicarbonate, je n’ai plus eu de crise liée au ménage. C’est un détail pour certains, mais pour moi, c’est énorme. »

Un gain financier souvent sous-estimé

Le coût du bicarbonate est dérisoire : environ 2 euros le kilo en vrac, contre plus de 5 euros pour un seul flacon de nettoyant spécialisé. Clémentine a fait le calcul : « Avant, je dépensais entre 60 et 70 euros par mois en produits ménagers. Aujourd’hui, je dépense 15 euros maximum, principalement pour du vinaigre blanc et des éponges. »

Elle précise : « Ce n’est pas seulement une économie d’argent. C’est aussi une économie de temps : je ne passe plus des heures à comparer les produits, lire les étiquettes, ou courir au supermarché. »

Et si c’était le début d’un changement plus large ?

Adopter le bicarbonate, c’est souvent le premier pas vers un mode de vie plus sobre. Clémentine a ensuite réduit ses déchets alimentaires, composté, et commencé à cuisiner davantage maison. « Ce petit pot blanc a ouvert une porte. Maintenant, je me pose des questions sur tout ce que j’achète, tout ce que je jette. »

Élodie Toussaint confirme : « Quand on commence à simplifier une partie de sa vie, on veut tout simplifier. Mon ménage, mes vêtements, mes loisirs… C’est une forme de libération. »

Des idées reçues à déboulonner

“C’est moins efficace que les produits chimiques”

Faux. Le bicarbonate agit différemment, mais avec une efficacité comparable sur la majorité des tâches. Il faut parfois plus de temps, mais moins de violence chimique. Et pour les taches rebelles, il suffit de combiner avec du vinaigre blanc ou du citron.

“C’est un luxe pour bobos parisiens”

Faux. Le bicarbonate est l’un des produits les plus accessibles du marché. Il est vendu dans les supermarchés, les pharmacies, les épiceries, et même les bureaux de tabac. Son prix est stable, et une petite quantité dure des mois.

“Ça ne sent rien, c’est triste”

Faux. On peut ajouter quelques gouttes d’huiles essentielles (citron, tea tree, lavande) à la pâte ou à la solution pour parfumer naturellement. Clémentine utilise de l’huile de citron : « Ça sent bon, c’est désinfectant, et c’est 100 % naturel. »

A retenir

Pourquoi le bicarbonate de soude est-il une solution viable pour le nettoyage de la cuisine ?

Parce qu’il est efficace, économique, écologique et sûr. Il remplace des dizaines de produits, réduit les déchets, et s’adapte à tous les types de surfaces. Son adoption ne demande ni compétence particulière ni investissement financier.

Peut-on vraiment tout nettoyer avec un seul ingrédient ?

Oui, pour l’essentiel. Le bicarbonate couvre les besoins de nettoyage, dégraissage, détartrage et désodorisation. Pour des cas très spécifiques (moisissures profondes, calcaire ancien), un complément peut être nécessaire, mais il reste l’outil de base idéal.

Est-ce adapté aux familles nombreuses ou aux maisons anciennes ?

Absolument. Plusieurs témoignages, comme celui de Thomas ou Élodie, montrent que le bicarbonate fonctionne aussi bien dans des foyers actifs que dans des cuisines anciennes aux matériaux fragiles. Il est même préférable pour les surfaces sensibles, car il ne les attaque pas.

Faut-il un matériel particulier pour l’utiliser ?

Non. Une éponge, un chiffon, une brosse à dents vieille, et un récipient pour stocker suffisent. Pas besoin d’outils high-tech ou de machines coûteuses.

Quel impact environnemental réel peut-on espérer ?

Significatif. Chaque Français utilise en moyenne 15 litres de produits ménagers par an. En remplaçant une grande partie par du bicarbonate, on réduit la pollution de l’eau, la production de déchets plastiques, et l’exposition aux perturbateurs endocriniens. À l’échelle collective, l’effet serait massif.

Conclusion

Le bicarbonate de soude n’est pas une mode passagère. C’est une réponse simple, accessible et puissante à des enjeux complexes : santé, écologie, consommation responsable. Le témoignage de Clémentine Laroche, comme ceux de Thomas Mével ou Élodie Toussaint, montre que ce changement n’est pas réservé à une élite, mais à toute personne prête à repenser ses habitudes. En choisissant un seul ingrédient pour tout nettoyer, on ne fait pas seulement de la place dans son placard. On fait un pas vers une vie plus claire, plus légère, et plus consciente. Et parfois, c’est dans les gestes les plus simples que se cache la véritable révolution.