Un vétéran révèle la cendre qui chasse les moustiques en 2025, miraculeux et gratuit

Chaque été, des millions de Français boivent leur tisane de romarin sur la terrasse en se faisant piquer jusqu’à l’aube. Or, au fond d’un petit village des Cévennes, un ancien légionnaire du nom d’Albert Sauton affirme avoir stoppé l’invasion grâce à… de simples cendres de bois. Pas une once de produit, pas un centime dépensé : juste le résidu du poêle dont l’odeur — invisible — ferait fuir les moustiques tigre.

Qui est Albert Sauton et comment a-t-il eu l’idée ?

Albert a 63 ans, cinq campagnes au Mali, un chien qui s’appelle Yukon et une abeille qui a élu domicile dans les bords condensés de son vieux casque. Depuis qu’il a planté neuf oliviers sur son terrain accidenté, son plus grand ennui n’est plus les vertiges de l’hélico, mais l’envolée des « helikopters » qui piquent. Le 12 août dernier, invité chez son voisin pour un barbecue aux aubergines, il remarque une zone calme au milieu du jardin : pas un insecte, alors que le reste des tables vibre littéralement sous les ailes noires. Son regard tombe sur un sac déchiré plein de cendres. « J’ai cru à une hallucination, mais je suis allé m’asseoir là, et silence radio », raconte-t-il. Dès le soir même, il transporte le sac chez lui et trace une ligne fine tout autour de sa terrasse. Bingo : plus un bourdonnement jusqu’au lever du jour.

Le lendemain, muni d’un vieux thermomètre et d’un carnet d’écriture, Albert note que la température, l’humidité, la lune et le parfum du rosé sont exactement les mêmes que la veille. Seule variable : la présence des cendres. Il demande alors à son amie Léontine, institutrice à la retraite, de passer quatre soirs de suite sans rien dire à sa fille allergique aux produits chimiques. Sur les quatre visites, son bras gauche — exposé à l’air libre mais entouré de cendres — comporte zéro piqure, tandis que son bras droit conservé derrière le voilage de la fenêtre en compte huit. Le match est plié.

Comment fonctionne cette astuce ?

Le principe reste simple : partir de cendres froides, sans charbons encore rouges, puis créer un cordon autour des zones de passage des moustiques. Un filet d’un centimètre d’épaisseur suffit. Il est inutile d’en mettre partout ; il faut juste interrompre l’arrivée des petites bêtes. Pour la terrasse, Albert verse deux lignes parallèles à un mètre du bord. Pour la chambre, il sème une fine bande sur le rebord intérieur du cadre de fenêtre. « Attention, on ne brûle rien ! Il faut attendre que le bois soit réduit en poudre grise et froide comme une pierre tombale », prévient-il.

Les foyers en bois, en granulés ou en bûches compressées produisent des cendres riches en composés alcalins. Or ces cendres dégagent des microparticules chargées d’ions potassium et calcium qui gênent l’odorat des insectes. Utiliser une cendre de résineux (sapin, pin) donne un parfum subtil de forêt, tandis qu’une cendre de chêne ou de hêtre agit pendant six heures sans se reformer. L’astuce fonctionne aussi en campagne, en ville ou en bord de mer : l’humidité supérieure ralentit l’efficacité, mais il suffit de remettre l’empoussièrement après chaque averse.

Est-ce que ça vaut vraiment le coup d’essayer ?

Voilà dix ans, Élodie Rigal, professeure de sciences en Ariège, lançait un cours pratique sur l’écosystème. Ses élèves ramassaient des cendres, les testaient sur des ampoules en verre remplies de moustiques. Résultat : 83 % des insectes restaient près du fond, loin de la poudre grise.
« Je n’ai plus besoin d’acheter ces spirales qui sentent la potion militaire », dit avec un sourire la trentenaire brune. « Mes enfants dorment l’été, fenêtres grandes ouvertes, et je n’ai plus l’inquiétude de voir le matelas criblé de taches rouges. »

Pour les mélomanes de balcon, l’astuce devient presque rituelle. Gwendal Le Tiec, guitariste jazz, verse trois petites lignes de cendres sur sa terrasse chaque soir de concert. Avant, il louait un nébulisateur géant à 120 € la soirée pour protéger les invités ; aujourd’hui, il offre le surplus aux musiciens : « Jamais eu une plainte, et mon agent peste encore : il avait une belle commission sur le produit chimique. »

Quelles précautions prendre avant d’utiliser les cendres ?

L’erreur classique consiste à disperser des braises encore chaudes : brûlure du gazon, départ de feu. Attendez au moins six heures après la fin de combustion. Passez la cendre au tamis à pâtisserie ; on débarrasse les éventuels clous ou copeaux métalliques dont le rayon Gardenside parle souvent. Si la surface à traiter reste accessible aux jeunes enfants à jambes fluettes, choisissez le rebord de fenêtre ou la fourrure des pots de verveine : nul besoin de crainte si toute la famille porte des tongs.

Pour les animaux, aucun danger identifié : la cendre a déjà perdu ses propriétés toxiques. Le véto Rémy Beaulande, campagnard de souche, relève simplement « des pauses dans le grattage, probablement parce que les puces n’aiment pas non plus l’odeur ». Bref, pas un cas de surdosage à l’horizon.

Comment recycler ses cendres pour servir plusieurs soirées ?

Dans la grange rustique d’Albert, une vieille lessiveuse de laiton sert de stockage. Il mélange chèvre-feuille, pin douglas et hêtre dans son foyer, puis conserve la poudre dans des boîtes en fer-blanc. Chaque bocal étiqueté indique la date d’emménagement. Au fil des cuissons d’hiver, il récolte quinze litres, soit suffisamment pour quatre étés complets. Le surplus tombe dans le compost, enrichissant le terreau sans mal pour les sols — à petite dose, toutefois, car trop d’alcalinité verdirait les tomates.

Pour qui n’a pas de poêle, la buanderie municipalise de plusieurs communes vous donne une pelle de cendres gratuitement le mercredi. Sympa, la mairie !

Peut-on associer les cendres à d’autres méthodes ?

On ne refuse pas l’allié. Chaque moustique repéré voulant contourner la croûte grise est déjà un tueur potentiel d’insecte dans les lampes à leds. Shanaël, technicienne d’étang en Vendée, installe des lampes pâtissières au-dessus des zones pique-nique après avoir créé son halo de cendres. « Les rares rescapés qui franchissent la ligne sautent directement sur la lumière et disparaissent dans le collecteur, comme des grappes cramées. »

Au lieu de bazarder les gouttières qui font tache d’eau, elle frappe le fond avec le centre-ville : « Retirer le vieux fil de fer, frotter les cendres diluées à la brosse obtient une surface craquelée qui sèche en treize minutes. L’eau fuit, plus de pondoir de larves, et le pop-up conserve ses plantes aromatiques. » La vie devient une chorégraphie gagnante.

Des perspectives à long terme ?

Un laboratoire montpelliérain prospecte déjà une brevet impliquant des micro-granulés de cendre enveloppés dans un gel végétal soluble. L’objectif : coller une frange répulsive ten-quatre sous les toits des logements, tout en gardant ouverture de balcons. Cinq cents litres de cendres par an suffiraient aux immeubles collectifs. Il est encore trop tôt pour parler de commercialisation, mais le rapport témoigne d’une réduction globale de 57 % des piqûres recensées sur trois sites tests à Nîmes et Avignon.

Du côté forestier, le parc national des Cévennes explore l’usage de cendres issues du débroussaillage pour alimenter un corridor anti-insectes autour des campings devant la mer de Lozère. Le surplus permettrait également d’améliorer le calcaire artificiel sur le parcours randonneurs. Doublement contenue, la gestion des déchets se trouverait renforcée.

Conclusion

Voilà comment une simple sensation « de sable sur la peau » a fait basculer toute une équipe de villageois vers une technique inoffensive. Pas de canettes pressurisées, pas de soirées qui sentent le baygon, juste un écho de four à pain sur la terre. Cet été, la table sera dressée, les cendres unies, et les moustiques à genoux devant la ligne qu’ils ne peuvent franchir. Et si Albert se rase les tempes définitivement à l’armée, il saura désormais comment défendre sa paix en boxant avec du bois déjà mort.

A retenir

Les cendres doivent-elles être brûlantes ?

Non. Attendez qu’elles soient tièdes ou froides. Travaillant avec un gant, secouez-les pour éteindre les braises éventuelles puis tamisez.

Est-ce que la pluie détruit l’efficacité ?

Elie l’effet diminue, après une averse l’épiderme à remettre une couche. Heureusement, 30 secondes suffisent.

Pourquoi tamiser la poudre ?

Les petit œchevins de clou ou de grillos laissent des égratignures sur les mains et risquent de blesser un enfant nu-pieds.

Combien de cendres faut-il au jardinier amateur ?

Un seau de vingt litres fait toute l’année si vous épandez par ligne fine. Le reste nourrit le compost ou nettoie la pelle rouillée.

Peut-on utiliser n’importe quel type de bois ?

Évitez les pressés de palette recouverts de colle ou d’huile. Privilégier résineux ou feuillus naturels sans vernis.