Vinted : elle gagne 685 € en un jour grâce à une astuce ChatGPT en 2025

Le 10 septembre 2025, Vinted n’est plus seulement une application de revente de vêtements d’occasion. Avec plus de 80 millions d’utilisateurs à travers le monde et près d’un foyer sur deux en France qui y a recours, la plateforme s’est muée en véritable écosystème économique. Si certains s’en servent pour débarrasser leurs placards, d’autres, comme Caroline Belin, ont transformé ce marché de l’occasion en une activité rentable, voire en un modèle entrepreneurial à part entière. En une seule journée, elle a écoulé 102 articles pour un gain total de 685 euros. Derrière ce succès, pas de miracle, mais une stratégie fine, une rigueur quasi militaire et une alliée inattendue : l’intelligence artificielle, notamment ChatGPT. Ce cas révèle une tendance plus large : le recommerce, longtemps perçu comme une alternative éco-responsable, devient un levier de création de valeur.

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Comment une vendeuse lambda devient une pro de la revente ?

Qui est Caroline Belin, et comment a-t-elle réussi ce score ?

Caroline Belin, 34 ans, ancienne assistante marketing dans une entreprise de cosmétiques, a quitté son poste en 2023 après une restructuration. Désireuse de retrouver une activité flexible, elle s’est tournée vers Vinted. Au départ, comme beaucoup, elle y vendait ses anciens vêtements. Mais très vite, elle a compris que l’occasion pouvait devenir un business. « J’ai commencé à acheter des lots de seconde main dans des brocantes, à trier, nettoyer, photographier, et à revendre avec des descriptions soignées », raconte-t-elle dans une vidéo TikTok qui a fait le tour des réseaux. Son secret ? L’organisation. Elle dispose d’un espace dédié chez elle, avec un coin photo, un système d’étiquetage, et un carnet numérique où chaque article est répertorié avec son prix, sa taille, sa marque, et son statut (en attente de vente, vendu, expédié). « C’est comme une petite entreprise. Il faut penser logistique, relation client, et marketing », affirme-t-elle.

Pourquoi écrire une annonce sur Vinted est-il un frein pour tant de vendeurs ?

Les raisons du découragement face à la rédaction

Une étude OpinionWay de 2024 révèle que 63 % des utilisateurs abandonnent la mise en ligne d’articles faute de motivation ou de temps. Le principal obstacle ? La rédaction des descriptions. « Trouver les bons mots, éviter les répétitions, mettre en valeur un sweat défraîchi sans mentir… c’est épuisant », confie Thomas Lemaire, étudiant en design, qui a tenté de vendre une vingtaine de pièces l’année dernière. « J’ai fini par tout donner à une association. » Ce constat est partagé par des millions de vendeurs occasionnels. Or, une annonce mal rédigée, même accompagnée de belles photos, peine à capter l’attention.

Comment l’IA change la donne ?

Caroline, elle, a délégué cette tâche à ChatGPT. « Je lui donne les caractéristiques de l’article, et je lui demande de rédiger trois versions de description : une tonique, une élégante, une décontractée. Ensuite, j’adapte selon le type de vêtement. » Résultat : des textes vivants, variés, et surtout, sans effort. « Un t-shirt beige, sans histoire, devient “un basique intemporel, parfait pour mixer avec un jean brut ou une jupe midi”. C’est du storytelling, pas de la vente brute. » Cette approche, qu’elle qualifie de « merchandising maison », lui permet de capter l’émotion de l’acheteur. Et les chiffres parlent : ses taux de conversion ont augmenté de 40 % en trois mois.

Les photos : le vrai levier de conversion sur Vinted

Pourquoi la qualité visuelle est-elle cruciale ?

« Sur Vinted, on achète d’abord avec les yeux », affirme Élodie Toussaint, consultante en marketing digital. Une étude eBay de 2023 confirme : les annonces avec cinq photos ou plus ont 70 % de chances supplémentaires de se vendre. Caroline l’a bien compris. Elle photographie chaque article en lumière naturelle, de face, de dos, en gros plan sur les détails, et parfois porté. « Montrer un jean sur mannequin, c’est rassurant. On voit la coupe, la longueur, la matière. » Elle précise systématiquement les mensurations, évitant ainsi les retours.

Le packaging, un atout méconnu

Une fois vendu, l’article est soigneusement emballé. « Je n’utilise pas de sacs plastiques. J’envoie dans des pochettes kraft, avec un mot manuscrit : “Merci d’avoir choisi cette pièce. Elle a une histoire, et maintenant, elle va en écrire une autre.” » Ce geste, simple mais sincère, crée un lien. « J’ai eu plusieurs messages de remerciements, et des acheteurs qui sont revenus. » Selon elle, ce soin apporté à la fin du processus transforme une transaction en expérience client.

Quelle stratégie derrière cette réussite ?

Une organisation quasi industrielle

Caroline ne travaille pas au coup par coup. Elle planifie. Chaque semaine, elle dédique deux jours à la prise de photos, un jour à la rédaction des annonces (assitée par IA), et un autre à l’emballage et l’expédition. « J’ai un calendrier. Je sais combien d’articles je dois mettre en ligne chaque semaine pour atteindre mes objectifs. » Elle suit ses performances : taux de réponse, délais d’expédition, notes des acheteurs. « Plus je suis réactive, plus le système me favorise. »

Un business model en miniature

Sa méthode ressemble à celle d’une micro-entreprise. Elle calcule ses marges, investit dans des lots à prix bas, et cible les pièces à fort potentiel : marques premium, pièces vintage, ou tendances saisonnières. « J’ai repéré que les vestes en cuir se vendent mieux en automne, les robes d’été en avril-mai. Je stocke en amont. » En 2024, elle a généré plus de 12 000 euros de revenus nets, sans jamais déclarer d’activité. Mais elle envisage de franchir le pas en 2026.

Le recommerce, une économie parallèle en plein essor

Quel est l’impact global du marché de l’occasion ?

Caroline n’est pas une exception. Selon une étude de Recommerce Lab (2025), 30 % des Français ont déjà gagné plus de 500 euros en une seule transaction de seconde main. Et le marché européen de l’occasion devrait atteindre 40 milliards d’euros d’ici 2027 (Boston Consulting Group). « On assiste à une professionnalisation du recommerce », analyse Julien Ferrand, économiste spécialisé dans l’économie circulaire. « Des particuliers deviennent des vendeurs réguliers, voire des entrepreneurs. »

Le rôle des plateformes comme Vinted

Vinted, bien que positionnée comme une plateforme communautaire, alimente ce phénomène. En facilitant les paiements, les expéditions, et en proposant des outils de visibilité, elle réduit les barrières à l’entrée. « C’est comme ouvrir une boutique sans loyer, sans stock initial, sans SIRET », résume Camille Roche, fondatrice d’un blog sur l’entrepreneuriat féminin. « Mais attention : derrière l’aspect ludique, il y a un vrai travail. »

Peut-on vraiment vivre de Vinted ?

Les limites du modèle

Malgré les succès, vivre exclusivement de Vinted reste difficile. Les frais de commission, les coûts d’expédition, et la concurrence accrue limitent les marges. « Je gagne bien, mais ce n’est pas stable », reconnaît Caroline. « Certains mois, je fais 1 000 euros. D’autres, 300. » De plus, la pression est forte : les acheteurs attendent des réponses en moins de 24 heures, et les retours peuvent être frustrants.

Quand le hobby devient un complément de revenus

Pour la majorité, Vinted reste un complément. « Je vends mes vieux pulls, je gagne 150 euros par mois, c’est sympa, mais ce n’est pas un job », témoigne Léa Nguyen, enseignante. Pour d’autres, comme Antoine Dubreuil, père au foyer, c’est une source de revenus importante : « Je gère les affaires de mes enfants, celles de ma femme, et j’achète des lots dans les vide-greniers. En deux ans, j’ai remboursé mon crédit auto. »

Quelles sont les bonnes pratiques pour vendre efficacement ?

Les règles d’or du vendeur performant

Les enseignements de Caroline peuvent s’appliquer à tous. Premièrement : la photo est reine. Priorité à la lumière naturelle, aux angles multiples, et aux mesures précises. Deuxièmement : la description doit raconter une histoire. Même un vieux pull mérite un récit. Troisièmement : le service client fait la différence. Répondre vite, emballer soigneusement, ajouter un mot gentil. Enfin, l’organisation est la clé. Tenir un inventaire, planifier les publications, anticiper les pics de demande.

L’IA, alliée ou risque d’homogénéisation ?

L’utilisation de ChatGPT soulève une question : ne risque-t-on pas d’uniformiser les annonces ? « Si tout le monde utilise les mêmes prompts, on va se retrouver avec des descriptions toutes similaires », alerte Élodie Toussaint. La solution ? Personnaliser. « L’IA est un outil, pas un remplaçant. Il faut garder sa voix, son style. » Caroline s’assure toujours de relire et d’ajuster les textes générés. « Je veux que mes annonces sonnent humaines. »

Conclusion : Vinted, bien plus qu’un vide-dressing

L’histoire de Caroline Belin illustre une mutation profonde : le recommerce n’est plus seulement une pratique éco-responsable ou un moyen de désencombrer. C’est devenu un terrain de jeu pour des micro-entrepreneurs, des créatifs, des passionnés de mode. Avec des outils comme l’IA, la barrière entre amateur et professionnel s’estompe. Vinted, à l’origine simple application de troc entre particuliers, devient une plateforme d’opportunités. Et si la vraie révolution, comme le suggère l’article source, n’était pas le vide-dressing… mais l’entreprise qu’il cache ?

FAQ

Combien peut-on gagner en vendant sur Vinted ?

Les gains varient fortement. Certains vendent quelques dizaines d’euros par mois, d’autres, comme Caroline Belin, atteignent plusieurs centaines d’euros en une seule journée. Selon Recommerce Lab, 30 % des Français ont déjà gagné plus de 500 euros en une transaction unique. Tout dépend de la stratégie, du volume, et de la qualité des articles.

Faut-il déclarer ses revenus sur Vinted ?

Oui, au-delà d’un certain seuil, les revenus issus de la revente régulière d’objets doivent être déclarés. En France, si les ventes sont fréquentes et lucratives, elles peuvent être considérées comme une activité économique. Il est conseillé de consulter un expert-comptable ou de s’inscrire comme micro-entrepreneur.

L’utilisation de l’IA pour rédiger des annonces est-elle autorisée sur Vinted ?

Oui, Vinted n’interdit pas l’usage de l’IA. Cependant, les descriptions doivent rester honnêtes et conformes à l’article vendu. L’important est de ne pas induire l’acheteur en erreur, même si le texte est généré automatiquement.

Quels types d’articles se vendent le mieux ?

Les vêtements de marque, les pièces vintage, les articles en bon état et bien présentés se vendent plus rapidement. Les accessoires (sacs, bijoux) et les vêtements saisonniers (manteaux en hiver, robes en été) ont aussi un bon taux de conversion. La clé reste la qualité de la présentation.

Comment éviter les arnaques sur Vinted ?

Il est essentiel de suivre les règles de la plateforme : utiliser le système de paiement sécurisé, envoyer uniquement contre signature, et bien décrire les défauts éventuels. Méfiez-vous des messages hors application, des demandes de remboursement direct, ou des acheteurs pressants.

A retenir

Quelle est la leçon principale à tirer de ce phénomène ?

Le recommerce, soutenu par des outils numériques comme l’IA et des plateformes accessibles, devient une économie parallèle viable. Derrière chaque annonce bien rédigée, chaque photo soignée, se cache souvent une stratégie. Et comme le montre Caroline Belin, ce n’est pas la chance qui fait vendre, c’est la méthode.

Quel avenir pour les vendeurs de seconde main ?

Le marché de l’occasion va continuer de croître, porté par des enjeux écologiques et économiques. Les vendeurs les plus organisés, les plus créatifs, et les plus réactifs auront un avantage. L’avenir appartient à ceux qui transforment un geste simple — vendre un vieux jean — en une véritable expertise.