3 phrases qui tuent votre crédibilité en réunion (évitez-les absolument)

Combien de fois avez-vous ressenti ce sentiment amer après une réunion importante ? Vous aviez préparé votre intervention avec soin, vos arguments étaient solides, et pourtant… Votre message est passé à côté de son public, noyé dans un flot de regards fuyants et de clics discrets sur smartphones. Cette expérience frustrante, beaucoup de professionnels la connaissent trop bien. Et souvent, la racine du problème se niche dans des expressions apparemment anodines qui sabotent notre crédibilité en quelques mots.

Comment le langage influence-t-il notre crédibilité en milieu professionnel ?

Les mots que nous choisissons sont bien plus que de simples outils de communication – ils façonnent la perception que les autres ont de nous. Une étude menée par des psychologues de l’université de Princeton révèle que notre cerveau évalue la crédibilité d’un interlocuteur en moins de dix secondes. Dans ce laps de temps crucial, chaque expression compte double.

Sophie, responsable RH dans un grand groupe, témoigne : « J’ai longtemps commencé mes phrases par ‘Je ne suis pas certaine que ce soit la bonne solution…’. Résultat ? On ne me consultait plus sur les décisions stratégiques. Ce n’est qu’en changeant radicalement ma façon de m’exprimer que j’ai regagné ma place à la table des décisions. »

Quelles sont les trois expressions à bannir absolument ?

1. « Je ne suis pas l’expert en la matière, cependant… »

Cette formulation, fréquente chez les professionnels compétents mais modestes, envoie un signal désastreux à votre auditoire. En minimisant vos compétences dès l’introduction, vous invitez inconsciemment les autres à douter de vos propos.

Paul, consultant en transformation digitale, se souvient : « J’utilisais toujours ce genre de précaution oratoire. Résultat : mes clients engageaient des consultants externes pour valider mes recommandations. Depuis que j’ai arrêté, on me considère enfin comme l’expert que je suis réellement. »

2. « Excusez-moi de couper la parole, juste une petite chose… »

S’excuser avant même de s’exprimer est l’un des pires réflexes en réunion. Cette habitude trahit un manque de confiance et positionne votre intervention comme une nuisance plutôt qu’une contribution.

Une étude publiée dans le Journal of Applied Psychology montre que les personnes qui s’excusent fréquemment perdent 42% de leur influence perçue dans les groupes de travail.

3. « C’est peut-être stupide, mais j’ai pensé à… »

Combien d’innovations potentielles ont été enterrées par cette formule auto-destructrice ? En qualifiant votre idée de « peut-être stupide », vous programmez littéralement votre auditoire pour qu’il la rejette.

Léa, chef de projet dans l’innovation, confie : « J’ai réalisé que chaque fois que j’utilisais cette phrase, mon idée était effectivement rejetée. Quand j’ai commencé à présenter mes suggestions avec assurance, leur taux d’adoption a augmenté de 70%. »

Pourquoi tombons-nous dans ces pièges langagiers ?

Ces expressions problématiques ne sont pas le fruit du hasard. Elles révèlent des mécanismes psychologiques profonds qu’il est crucial de comprendre pour s’en affranchir.

Le syndrome de l’imposteur : ce frein invisible

Près de 68% des cadres supérieurs avouent avoir déjà ressenti ce sentiment paralysant selon une étude de KPMG. Cette peur d’être « démasqué » comme incompétent nous pousse à minimiser nos contributions par anticipation.

La peur du conflit : un réflexe contre-productif

Beaucoup anticipent les réactions négatives et tentent de les désamorcer en s’auto-critiquant. Une stratégie qui, paradoxalement, augmente les risques de rejet.

Comment transformer radicalement son impact à l’oral ?

Changer ses habitudes langagières demande une approche méthodique. Voici trois stratégies éprouvées :

La technique du miroir

Antoine, directeur commercial, explique : « Je me suis enregistré pendant des réunions. Le choc en écoutant mes ‘Je peux me tromper mais…’ à répétition m’a motivé à changer. Aujourd’hui, je reformule systématiquement en ‘Voici mon analyse’. »

La préparation ciblée

Pour les interventions importantes, écrivez vos phrases-clés à l’avance en éliminant toute auto-dépréciation. Répétez-les à voix haute jusqu’à ce qu’elles sonnent naturellement.

L’ancrage physique

Une posture droite, un regard stable et un ton assuré renforcent considérablement l’impact de vos mots. Des recherches en neurosciences montrent que cette congruence verbale/non verbale augmente la persuasion de 58%.

Quels bénéfices concrets peut-on en attendre ?

Les professionnels qui maîtrisent cet art de la communication affirmative voient leur carrière transformée :

  • +40% de chances d’être promus selon une étude de Harvard
  • Des augmentations salariales 23% plus importantes (data Korn Ferry)
  • Une inclusion systématique dans les projets stratégiques

Camille, désormais directrice financière, résume : « Rien qu’en supprimant trois mots de mon vocabulaire (‘juste’, ‘petit’ et ‘peut-être’), j’ai changé la perception que la direction avait de moi. On me considère désormais comme une leader, pas simplement comme une technicienne. »

A retenir

Pourquoi ces expressions sont-elles si néfastes ?

Elles sabotent votre crédibilité avant même que votre message ne soit entendu, activant des biais inconscients chez vos interlocuteurs.

Comment corriger ces mauvaises habitudes ?

Par une prise de conscience systématique, la préparation des interventions et le renforcement du langage non verbal.

Quel est le bénéfice à long terme ?

Une reconnaissance professionnelle accrue, une influence décuplée et des opportunités de carrière élargies.

Transformer sa communication ne signifie pas devenir arrogant ou dogmatique. Il s’agit simplement de cesser de s’excuser d’exister professionnellement. Vos idées méritent d’être entendues – donnez-leur la chance qu’elles méritent en bannissant ces trois phrases toxiques de votre répertoire.

Pierre

Journaliste spécialisé dans l'économie du quotidien depuis plus de 10 ans, Pierre Roussel décrypte pour vous les actualités qui impactent directement votre portefeuille. Diplômé en économie et ancien conseiller en gestion de budget familial, il transforme les informations complexes sur les aides publiques, les réformes fiscales et les évolutions de prix en conseils pratiques et actionables. Ses analyses permettent aux familles françaises d'anticiper les changements, de bénéficier des dispositifs d'aide disponibles et d'optimiser leur budget au quotidien. Julien suit de près les évolutions réglementaires et les nouveautés gouvernementales pour vous apporter l'information en temps réel, toujours dans un souci de clarté et d'utilité pratique.