Airfryer détrôné: le multicuiseur qui change tout en 2025

Depuis quelques mois, une rumeur sourde circule dans les cuisines des curieux et des passionnés. On l’entend au détour d’un plan de travail, devant un four allumé trop tôt, ou dans le silence feutré d’un dimanche soir : quelque chose est en train de changer. Après avoir régné sur la promesse du « croustillant sans huile », l’Airfryer recule d’un pas. Non pas parce qu’il a perdu sa magie, mais parce qu’un nouvel appareil, plus polyvalent, plus méthodique, plus audacieux, trace une route différente. Les adeptes observent, testent, comparent. Ils s’interrogent : jusqu’où peut aller un seul outil lorsque l’on lui confie la mission d’en remplacer huit autres, sans sacrifier la saveur, la texture ni la simplicité du quotidien ?

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Pourquoi l’Airfryer semble-t-il s’effacer au profit d’un multicuiseur plus polyvalent ?

Ce n’est pas un renversement brutal, plutôt une évolution logique. L’Airfryer a séduit par sa rapidité et sa capacité à reproduire le croustillant des fritures. Mais face aux attentes actuelles – cuisiner vite, mieux, pour plusieurs, tout en économisant de l’espace – un appareil nouvelle génération s’impose, conçu pour orchestrer l’ensemble du repas dans une seule cuve. Là où l’Airfryer excellait dans des usages ciblés, ce multicuiseur conjugue saisie, vapeur, mijotage, cuisson au four et maintien au chaud, tout en prenant les commandes via une interface qui guide le geste.

La différence se joue dans la continuité des cuissons. On commence par saisir à haute température, on enchaîne sans transvaser, on termine au four ou en mijotage, selon l’inspiration. La cohérence culinaire s’en trouve renforcée : les sucs restent, les jus se concentrent, les textures se respectent. Et surtout, on parle ici d’un volume utile pensé pour la table familiale. Une cuve de 6,6 litres, un bol en fonte émaillée qui supporte les usages intensifs, une surface résistante aux rayures et un nettoyage simplifié. Le geste devient fluide, la cuisine redevient un terrain de jeu.

Au premier dîner de test, Clarisse Vautrin, qui jongle entre un poste exigeant et des repas pour quatre enfants, a posé la question qui tue : « Si je peux faire revenir, mijoter puis gratiner sans changer d’ustensile, pourquoi garder autant d’appareils ? » Ce soir-là, un poulet chasseur a pris forme sous ses yeux : on a doré, on a déglacé, on a couvert et on a terminé au four. Le plan de travail, lui, est resté dégagé.

Quelles fonctions réunit cet appareil pour remplacer huit outils du quotidien ?

Le cœur de sa proposition tient en huit fonctions fondamentales, réunies sans compromis. À la place d’une armée d’ustensiles, on trouve :

  • Une mijoteuse qui respecte les basses températures pour laisse fondre les fibres en douceur.
  • Une cocotte en fonte, capable de monter vite en chaleur et de la diffuser de manière homogène.
  • Une poêle à frire pour saisir et dorer sans perdre la main sur la température.
  • Un cuiseur vapeur précis, réglé pour préserver nutriments et croquants.
  • Une sauteuse qui accepte les sauces, les réductions et les flambages mesurés.
  • Un cuiseur à pâtes qui évite la gymnastique de la casserole débordante.
  • Un cuiseur à riz régulier, sans grains collés ni cœur encore cru.
  • Un réchaud portable pour maintenir au chaud les plats sans les assécher.

Chaque mode s’opère depuis une interface intuitive. On choisit la fonction, le temps, la température, et l’appareil guide les étapes critiques. C’est ce détail qui change tout pour les cuisiniers hésitants, et même pour les confiants pressés. L’écran, tactile et clair, réduit la part de l’improvisation hasardeuse au profit d’une improvisation maîtrisée.

À Lyon, Ilyes Rigal, pâtissier de formation reconverti en consultant culinaire, s’est amusé à pousser l’appareil dans ses retranchements. « J’ai enchaîné sur un gratin dauphinois après un ragoût d’agneau. Avant, il m’aurait fallu au moins deux contenants et 20 minutes de va-et-vient. Là, j’ai juste ajusté la température et ajouté la crème. Les parfums se sont imbriqués au lieu de se concurrencer. » Ce qu’il décrit, c’est la transition sans rupture entre les modes, la grande faiblesse de nombreux appareils tout-en-un jusque-là.

En quoi la saisie à haute température change-t-elle vraiment la donne ?

La capacité à monter jusqu’à 232 °C pour saisir parfaitement transforme l’approche. Saisir, puis cuire lentement dans la foulée, c’est sceller la surface, garder les jus, et gagner en profondeur de goût. La plupart des appareils multifonctions se contentent d’atteindre des températures de cuisson modérées : ici, l’enjeu est la réaction de Maillard, la croûte subtile qui fait la richesse d’un bœuf braisé ou d’un poisson laqué.

Le vrai luxe, c’est de ne pas changer de récipient. On passe du feu vif au tempo lent, on ajoute un déglaçage, on couvre. La viande reste tendre, la peau du poisson ne se déchire pas, la sauce s’épaissit sans attacher. C’est ce qui a séduit Dominique Soret, photographe culinaire qui cuisinait rarement les jours de semaine. « La première fois, j’ai saisi des filets de maquereau avec une petite marinade au miso, puis j’ai lancé dix minutes de vapeur. Le poisson était nacré, la peau croustillante. Je n’ai pas eu l’impression de bricoler : j’ai conduit une recette. »

Comment s’articulent les modes vapeur, mijotage et four pour un enchaînement sans effort ?

Le trio vapeur-mijotage-four constitue une chaîne de cuisson cohérente. La vapeur, réglée à 100 °C, préserve la couleur des légumes, garde les nutriments et évite le dessèchement. Le mijotage, stabilisé à 107 °C, travaille la patience : il délie les sauces, attendrit les morceaux rebelles et arrondit les angles. Le passage au four, jusqu’à 200 °C, termine la partition : gratiner une surface, cuire une pâte, fixer une croûte.

On imagine une soupe de potimarron commencée à la vapeur, enrichie au mijotage avec un fond corsé, puis finie au four pour un voile gratiné de parmesan. Ou des légumes racines pré-cuits à la vapeur, sautés pour les sucs, gratinés pour la gourmandise. L’appareil, couvercle hermétique posé, évite les pertes d’humidité et favorise des saveurs unifiées.

À Nantes, Leïla Bénichou, diététicienne sportive, y voit un outil pédagogique : « Mes patients craignent souvent la surcuisson. En programmant la vapeur puis le passage au four, ils obtiennent des textures fermes mais juteuses. Et surtout, ils n’ont pas de relances à gérer sur trois plaques différentes. » Les résultats sont reproductibles, ce qui réduit la pression mentale associée à l’idée de « bien faire ».

Quelle place pour l’ergonomie et la capacité familiale dans une cuisine contrainte ?

Le volume de 6,6 litres répond à une question simple : peut-on cuisiner pour quatre à six convives sans multiplier les fournées ? Oui, on peut y saisir des cuisses de poulet, y cuire un risotto généreux, y installer un panier vapeur pour des raviolis en quantité. Cette dimension ne fait pas que remplir l’assiette, elle évite aussi le fractionnement des cuissons, souvent synonyme d’inégalités de texture.

Le choix de la fonte émaillée mérite un détour. Elle encaisse les chocs thermiques, répartit la chaleur et simplifie l’entretien. Pas de couche fragile à ménager, une résistance réelle aux rayures, et une longévité qui fait oublier les revêtements capricieux. Pour les petites cuisines, l’appareil s’ancre dans un format horizontal compact, libérant le plan de travail tout en concentrant plusieurs rôles dans une seule silhouette. On ne déplace plus une batterie entière d’ustensiles : on réunit les intentions dans une seule base.

À Montpellier, Hugo N’Guessan a troqué son Airfryer et deux cocottes contre ce multicuiseur. « J’ai récupéré un tiroir entier. En studio, c’est une révolution. Et quand je reçois, je n’ai plus l’impression de jouer au Tetris culinaire. » Son témoignage n’a rien d’exceptionnel : il raconte l’air du temps, celui des cuisines optimisées et des gestes simplifiés.

Quel est l’impact sur le budget cuisine et le coût d’équipement ?

Affiché à 179,99 euros, l’appareil remplace de facto plusieurs investissements séparés. Une cocotte en fonte seule peut dépasser la centaine d’euros, une bonne mijoteuse suit la même trajectoire, sans parler des accessoires dédiés à la vapeur, au riz, aux pâtes. L’équation n’est pas seulement financière : elle inclut la raréfaction de l’encombrement, la diminution du nombre de pièces à entretenir et le confort d’une seule interface à maîtriser.

Pour Élisa Cazalet, jeune diplômée installée dans un 35 m², la bascule a été immédiate : « J’avais une plaque deux feux, pas de four. J’ai beau aimer cuisiner, je m’arrêtais souvent à des plats simples. Là, j’ai retrouvé l’envie. Et je n’ai pas l’impression d’avoir cassé ma tirelire. » L’économie est tangible, d’autant qu’elle se double d’une durabilité crédible : moins d’appareils, moins de pannes potentielles, moins de pièces détachées obscures à commander.

L’Airfryer est-il vraiment dépassé ou simplement remis à sa place ?

La question mérite nuance. L’Airfryer garde un avantage clair sur certains terrains : croustillant éclair, frites et snacks légers, réchauffage express qui redonne du croquant. Mais lorsque l’on considère le fil complet d’un repas – saisir une viande, cuire un accompagnement, finir au four, maintenir au chaud – il manque des briques. Le multicuiseur comble ce vide en jouant la carte de l’enchaînement, là où l’Airfryer excelle surtout dans l’instantané.

On peut donc parler d’une redistribution des rôles. Dans les foyers qui cherchent un unique cœur de cuisine, la polyvalence l’emporte. Dans ceux qui aiment multiplier les appareils pour des usages ciblés, l’Airfryer conserve sa place. Cependant, la tendance s’oriente vers la simplification et l’hybridation : un appareil principal, et quelques satellites choisis, au lieu d’une collection entière rarement exploitée à 100 %.

Comment les utilisateurs vivent-ils cette transition au quotidien ?

Sur une semaine type, on constate une réduction du temps actif en cuisine : moins de vaisselle, moins de manipulations, moins de surveillance. Les outils de guidage – programmes préétablis, séquences logiques de cuisson, affichage pédagogique – diminuent la charge mentale. Résultat, on ose des plats considérés comme « du dimanche » en semaine, sans appréhension.

Un soir, à Lille, Natacha Ferretti a reçu des amis après le travail. « J’ai lancé la saisie d’un rôti de veau, j’ai basculé en mijotage avec un fond de veau et des herbes, puis j’ai glissé des pommes de terre pré-cuites à la vapeur pour finir au four. Tout s’est enchaîné au même endroit, et j’ai profité de la conversation, pas de la cuisine. » Son récit dit l’essentiel : moins de fractionnement, plus de présence à table.

Qu’apporte l’interface dans la maîtrise des recettes et la régularité des résultats ?

La technique n’a de valeur que si elle disparaît derrière le geste. L’écran tactile joue ce rôle discret : proposer, rappeler, ajuster. Il ne remplace pas le palais ni l’intuition, il encadre les étapes pour éviter les erreurs grossières. Au fil des usages, on gagne en confiance, on réduit les ratés, on stabilise ses plats fétiches.

Pour un novice, c’est un tremplin. Pour un cuisinier aguerri, c’est un stabilisateur lorsqu’il faut aller vite. Et pour tous, c’est l’assurance que les températures annoncées ne sont pas des promesses floues. Quand on enclenche une vapeur à 100 °C, on sait ce que l’on obtient. Quand on demande 232 °C pour saisir, on n’attend pas un hypothétique « mode fort » aux contours imprécis.

Comment ce multicuiseur s’inscrit-il dans la tendance des cuisines urbaines ?

Les cuisines rétrécissent, les envies grandissent. Le marché évolue donc vers des appareils capables de faire beaucoup avec peu de place, tout en s’ancrant dans une logique durable. L’idée n’est pas seulement d’empiler des fonctions ; elle est de construire un flux de cuisine cohérent, où chaque étape prépare la suivante, sans rupture ni perte de chaleur. Ce multicuiseur incarne ce basculement : les foyers n’achètent plus une promesse isolée, ils investissent dans une méthode.

Les témoignages s’alignent dans ce sens : gain de temps, satisfaction d’usage et simplification du quotidien. La cuisine n’est pas réduite à un clic ; elle devient une chorégraphie plus lisible, avec moins d’objets à déplacer et plus d’attention portée au goût.

Peut-on vraiment tout faire avec un seul appareil sans compromis ?

Le « tout » absolu n’existe pas. Un four traditionnel gardera sa majesté pour certaines cuissons de précision, une poêle en carbone apportera sa patine unique. Mais pour 80 % des repas du quotidien, l’addition des huit fonctions fait mouche. On n’achète pas une baguette magique ; on s’équipe d’un couteau suisse fiable. Pour nombre de foyers, c’est le meilleur compromis entre ambition culinaire, place disponible et budget maîtrisé.

La force du concept tient à l’enchaînement des étapes dans un seul récipient, à la gestion fine des températures et à la compatibilité avec la plaque comme avec le four. On saisit, on couvre, on transfère si besoin, on gratine, on sert. Le tout sans déplacer la matière d’un ustensile à l’autre, sans laver entre chaque phase, sans perdre la chaleur ni l’attention.

Conclusion

Le basculement en cours n’est pas une mode passagère. Il reflète une attente concrète : cuisiner mieux avec moins d’objets, orchestrer un repas complet sans se disperser, et retrouver le plaisir des textures justes. L’Airfryer a ouvert une porte ; un multicuiseur nouvelle génération franchit le seuil et installe la table. En réunissant huit fonctions majeures, en contrôlant finement la saisie, la vapeur, le mijotage et le passage au four, il offre une continuité de cuisine que l’on croyait réservée aux pros. Le quotidien y gagne un tempo apaisé, les saveurs gagnent en densité, et la cuisine retrouve sa place centrale, non pas comme un défi, mais comme un espace fluide, vivant, généreux.

A retenir

En quoi ce multicuiseur se distingue-t-il d’un Airfryer classique ?

Il dépasse la seule cuisson par air chaud grâce à une chaîne complète de modes : saisie jusqu’à 232 °C, vapeur à 100 °C, mijotage à 107 °C et finitions au four à 200 °C. On passe d’une logique de snack à une logique de repas complet, sans changer de récipient.

Quels appareils remplace-t-il concrètement ?

Huit fonctions réunies : mijoteuse, cocotte en fonte, poêle à frire, cuiseur vapeur, sauteuse, cuiseur à pâtes, cuiseur à riz et réchaud portable. L’idée n’est pas d’imiter superficiellement, mais d’atteindre la précision attendue pour chacune.

La capacité de 6,6 litres est-elle vraiment utile au quotidien ?

Oui, elle évite de fractionner les cuissons pour une famille ou un repas entre amis. On y saisit, on y cuit et on y gratine en une seule fois, ce qui garantit des textures homogènes et un service synchronisé.

Le bol en fonte émaillée change-t-il quelque chose à la durabilité ?

Sa résistance aux rayures, sa diffusion de chaleur et sa facilité d’entretien prolongent la durée de vie de l’équipement et améliorent la qualité de cuisson, notamment pour les saisies et les mijotés.

Peut-on économiser en remplaçant plusieurs appareils ?

Affiché à 179,99 euros, il évite l’achat séparé d’ustensiles coûteux. Au-delà du prix, il libère de l’espace et réduit le nombre d’éléments à entretenir, ce qui pèse sur le budget à long terme.

L’Airfryer a-t-il encore un intérêt ?

Oui, pour les cuissons rapides et croustillantes. Mais pour enchaîner plusieurs techniques dans une même préparation, le multicuiseur devient plus pertinent et plus complet.

Est-il adapté aux petites cuisines urbaines ?

Son format compact et horizontal, qui regroupe plusieurs rôles en un, aide à dégager le plan de travail tout en préservant une capacité généreuse. Il convient particulièrement aux espaces réduits.

Les résultats sont-ils reproductibles par des utilisateurs non experts ?

L’interface intuitive guide chaque étape. Les paramètres de température et de temps sont précis, ce qui sécurise les cuissons et facilite l’appropriation par des cuisiniers débutants comme confirmés.

Pourquoi parle-t-on d’un tournant pour la cuisine moderne ?

Parce que l’appareil répond à trois contraintes contemporaines : peu d’espace, peu de temps, et l’envie de bien manger. Il replace la cohérence des cuissons au centre, et transforme une somme de tâches en un flux culinaire lisible.

Faut-il remplacer tout son matériel pour l’adopter ?

Non. Il peut devenir l’appareil central autour duquel gravitent quelques outils préférés. L’objectif n’est pas de tout jeter, mais de simplifier sans renoncer aux plaisirs précis de certaines pièces fétiches.