Adieu la table basse en 2025 : la tendance salon modulable dévoilée

Chaque automne, les habitudes reprennent leurs droits : les matins s’allongent sous des couvertures moelleuses, les soirées se prolongent autour d’un thé fumant, les enfants investissent le salon pour des parties endiablées de puzzles ou de jeux de société. Pourtant, malgré cette effervescence douillette, un élément semble figer l’espace dans une routine esthétique dépassée — la table basse. Longtemps incontournable du salon, elle peine désormais à suivre le rythme d’un intérieur en mutation. En 2025, une nouvelle vague de design s’impose : celle de la liberté, de la modularité, de l’adaptabilité. Dire adieu à la table basse, ce n’est pas sacrifier le confort, c’est au contraire l’optimiser. C’est redonner du souffle à l’espace, le rendre vivant, fluide, capable de s’ajuster à chaque instant de la journée. Les décorateurs d’intérieur, les architectes d’habitat, et même les familles urbaines l’ont compris : le cœur du salon doit battre au rythme de la vie, pas rester enchaîné à un meuble central devenu encombrant.

Pourquoi la table basse perd-elle son trône cet automne ?

L’automne est une saison de transition, à la fois intime et sociale. On y reçoit, on s’y isole, on y travaille parfois depuis le canapé. Dans ce contexte, la table basse, souvent massive et fixe, devient un obstacle. Elle occupe un espace central, mais ne sert qu’épisodiquement. Entre deux usages, elle accumule les objets du quotidien — télécommandes oubliées, tasses vides, livres entamés — et transforme le salon en zone de désordre latent. Pour Camille Lefebvre, architecte d’intérieur à Lyon, « la table basse classique est un vestige du salon d’apparat. Aujourd’hui, les gens veulent des espaces fluides, où ils peuvent circuler librement, s’asseoir là où bon leur semble, recevoir sans se cogner aux angles. »

Le problème n’est pas seulement fonctionnel, il est aussi visuel. Dans les petits appartements parisiens ou lyonnais, chaque mètre carré compte. Une table basse fixe réduit l’impression d’espace, surtout quand elle est surdimensionnée. « J’ai aidé une famille à reconfigurer leur salon de 25 m², raconte Camille. En retirant la table basse, ils ont gagné une sensation de profondeur incroyable. Les enfants pouvaient jouer au milieu, les adultes se déplaçaient sans contrainte. C’était comme si la pièce respirait enfin. »

De plus, la tendance actuelle est à l’émotion, à l’expérience. Le salon n’est plus un lieu d’exposition, mais un lieu de vie. Il doit s’adapter à l’humeur du moment : coin lecture, espace de jeux, zone de travail ou d’apéritif. La table basse, immobile, ne permet pas cette transformation rapide. Elle fige l’espace dans une configuration unique, alors que la vie moderne exige de la souplesse.

Comment repenser le centre du salon sans table basse ?

Les professionnels de la décoration s’accordent sur une chose : il ne s’agit pas de supprimer toute surface d’appui, mais de la rendre mobile, modulable, intégrée à l’ensemble. « L’idée, c’est de décentraliser l’usage », explique Thomas Rival, décorateur basé à Bordeaux. « Au lieu d’avoir un seul point central, on multiplie des solutions ponctuelles, légères, qui se déplacent selon les besoins. »

Et si les poufs devenaient les nouveaux rois du salon ?

Les poufs, notamment ceux avec rangement intégré, sont devenus des incontournables. Ils servent de repose-pieds, de siège d’appoint, de table d’appoint quand on y pose un plateau. Leur avantage ? Ils se poussent, se déplacent, s’empilent. Éléonore et Julien, parents de deux enfants, ont adopté cette solution dans leur appartement toulousain. « On a deux grands poufs en laine bouclée, raconte Éléonore. Quand on reçoit, on les rapproche et on y pose un plateau. Quand les enfants jouent, on les pousse contre le mur. C’est simple, efficace, et ça fait moins de bruit quand on les déplace que la vieille table en chêne qui grinçait à chaque mouvement. »

Les tables gigognes : légères, élégantes, toujours disponibles

Moins encombrantes, plus stylées, les tables gigognes offrent une alternative pratique. On peut les superposer quand on n’a pas besoin d’espace, ou les disposer autour du canapé pour un apéritif. « Elles donnent une touche graphique, souligne Thomas Rival. Et surtout, elles ne monopolisent pas le centre du salon. »

Et le banc léger, pourquoi pas ?

Le banc, placé devant ou à côté du canapé, peut accueillir des coussins, des paniers de rangement, ou servir de surface pour poser un plateau-repas. Il est facile à déplacer, et s’intègre bien dans une esthétique scandinave ou japonaise. « J’ai installé un banc en bois clair dans mon salon, confie Lina, jeune architecte à Nantes. Il est à la fois assise, table d’appoint et rangement pour mes plaids. Quand j’ai des amis, je le glisse sous la fenêtre, et hop, l’espace est libéré. »

Comment créer une ambiance chaleureuse sans surcharger ?

Le retrait de la table basse ne doit pas laisser le salon vide ou froid. Au contraire, c’est l’occasion d’introduire des éléments qui réchauffent l’atmosphère tout en respectant la légèreté. La clé ? Le mix des matières et des teintes.

Le retour des matières brutes et naturelles

Le rotin, le lin, la laine bouclée, le bois brut ou la céramique mate sont partout cette saison. Ils apportent une texture organique, une douceur tactile qui invite à la détente. « Ces matières parlent à nos sens, explique Camille Lefebvre. Elles créent une ambiance enveloppante, presque sensorielle. »

Des couleurs qui réchauffent sans alourdir

Le terracotta, le brun noisette, le kaki doux ou le beige sable dominent les palettes automnales. Ces teintes, ni trop sombres ni trop vives, donnent une impression de confort immédiat. Elles se marient parfaitement avec les matières naturelles et permettent de jouer sur les contrastes subtils. « J’ai repeint un mur en terracotta, raconte Julien. Cela a changé toute l’ambiance. On dirait que la lumière y danse différemment. »

Des textiles modulables pour une intimité sur mesure

Les plaids moelleux, les coussins surdimensionnés, les tapis épais posés au sol ou sur un pouf permettent de créer des zones de confort instantanées. « Le textile, c’est l’âme du cocooning », affirme Thomas Rival. Il suffit de changer un coussin ou de poser un nouveau tapis pour transformer l’atmosphère. Et quand on n’en a plus besoin, on les range — pas de meuble fixe à contourner.

Comment concilier confort et fonctionnalité sans meuble central ?

La peur de supprimer la table basse vient souvent d’un besoin pratique : poser son verre, ranger les magazines, avoir un support pour le petit-déjeuner. Mais ces usages peuvent être comblés autrement, et souvent mieux.

Des plateaux amovibles, discrets mais efficaces

Un plateau posé sur un accoudoir, un pouf ou même sur les genoux peut parfaitement remplacer une table basse. Il est léger, facile à ranger, et ne prend de la place que quand on en a besoin. « J’ai un plateau en rotin que je glisse sur mon pouf quand je lis, confie Lina. Il est joli, il sent bon, et quand je finis, je le range dans un panier. »

Le rangement vertical : gagner de la surface au sol

Les étagères murales ou les modules suspendus permettent de garder à portée de main les objets du quotidien — livres, télécommandes, plantes — sans occuper le sol. « J’ai installé deux étagères flottantes de chaque côté du canapé, raconte Éléonore. J’y mets les livres des enfants, mes magazines, et une petite lampe. C’est pratique, et ça libère tout l’espace au milieu. »

Le coffre-pouf : astuce gain de place

Les poufs avec rangement intégré sont parfaits pour cacher les objets encombrants. Plaids, jeux, chargeurs, tout disparaît en un clin d’œil. « Le soir, on ouvre le pouf, on sort les couvertures, et hop, le salon devient un nid douillet », sourit Julien.

Quelles combinaisons fonctionnent le mieux en 2025 ?

Les designers s’inspirent de la vie réelle pour proposer des combinaisons efficaces, élégantes, faciles à reproduire.

Poufs + plateau : la formule duo

Deux poufs placés côte à côte, avec un plateau posé dessus, forment une surface stable pour un apéritif ou un repas léger. Quand l’usage est terminé, on enlève le plateau, on écarte les poufs, et l’espace est libéré. « C’est devenu notre coin apéro préféré », confirme Lina.

Table gigogne + banc léger : idéal pour les petits espaces

Cette combinaison est parfaite pour les appartements urbains. La table gigogne offre plusieurs niveaux d’usage, le banc sert de siège ou de support. « On peut recevoir jusqu’à six personnes sans que ça paraisse encombré », assure Éléonore.

Coussins au sol + module fermé : ambiance décontractée

Pour les familles ou les amateurs de détente, cette solution crée un espace informel, facile à reconfigurer. « On joue aux cartes par terre, les enfants font leurs devoirs, et le soir, on referme le module et on allume les bougies », décrit Julien.

Conclusion : un salon vivant, pas figé

En 2025, le salon n’est plus un lieu d’exposition, mais un lieu d’expérience. Il doit s’adapter à la vie, pas l’inverse. Supprimer la table basse, c’est oser un espace plus fluide, plus respirant, plus humain. Ce n’est pas une mode, c’est une évolution. Celle d’un intérieur qui suit le rythme des saisons, des émotions, des usages. La modularité, les matières naturelles, les teintes enveloppantes : tout converge vers un confort discret, mais profond. Un salon sans table basse, c’est un salon qui respire — et qui invite à vivre pleinement chaque moment.

A retenir

Est-ce que supprimer la table basse rend le salon moins fonctionnel ?

Non, au contraire. En remplaçant un meuble fixe par des solutions modulables — poufs, plateaux, bancs légers — on gagne en flexibilité. Chaque élément peut être utilisé selon le besoin du moment, sans encombrer l’espace quand il n’est pas utile.

Comment éviter le désordre sans table basse ?

En organisant des points d’appui mobiles et en privilégiant le rangement vertical. Les poufs avec coffre, les étagères murales et les paniers suspendus permettent de garder les objets à portée de main tout en maintenant la clarté visuelle de la pièce.

Quelles erreurs éviter en optant pour un salon sans table basse ?

Multiplier trop d’éléments disparates crée un effet de désordre. Mieux vaut choisir deux ou trois types de solutions — par exemple deux poufs et un plateau — bien assortis en style et en matière, pour un rendu cohérent et harmonieux.

Peut-on combiner cette tendance avec un intérieur familial ?

Absolument. Les familles sont même parmi les premières à bénéficier de cette modularité. Les enfants ont plus d’espace pour jouer, les adultes peuvent reconfigurer l’espace selon les moments, et le rangement intégré aux poufs ou bancs permet de tout ranger rapidement.