Rappel consommation du 26 novembre 2025 : milanaise de veau sans marque à éviter immédiatement

En novembre 2025, une alerte alimentaire a secoué plusieurs foyers français, touchant un produit de consommation courante : des escalopes de veau haché, garnies d’emmental et panées. Ce rappel, bien que préventif, a mis en lumière des failles potentiellement dangereuses dans la chaîne de production alimentaire. Derrière cette alerte technique, ce sont des récits humains, des précautions redoublées et des réflexes à adopter qui émergent. À travers les témoignages de consommateurs, de professionnels et d’experts, plongeons dans les coulisses d’un incident qui, s’il n’a pas fait de victime, a profondément marqué les esprits.

Quel produit est concerné par le rappel ?

Le produit au cœur de l’alerte est une préparation artisanale non estampillée, vendue en vrac dans le rayon traditionnel des magasins. Il s’agit d’escalopes composées de veau haché, enrichies de fromage emmental râpé et recouvertes d’une chapelure croustillante. Fabriquée le 17 novembre 2025, sa date limite de consommation était fixée au 21 novembre 2025. Disponible uniquement entre le 17 et le 19 novembre, cette denrée a été distribuée sur l’ensemble du territoire français, principalement via deux circuits : l’enseigne Grand Frais et l’entreprise Novoviande, dont le site de production se situe à Croissy-Beaubourg.

Contrairement aux produits industrialisés, celui-ci ne portait aucune marque commerciale identifiable, ce qui complique la traçabilité pour les consommateurs. Quand j’ai vu l’affiche en magasin, j’ai tout de suite pensé à ces escalopes que j’avais achetées deux jours plus tôt , confie Camille Lefebvre, habitante de Lyon. Je les avais congelées, donc je ne les avais pas encore cuisinées. En lisant “non estampillée”, j’ai compris que c’était bien celles-là. J’ai tout jeté, bien sûr. Mieux vaut prévenir que guérir.

Pourquoi ce retrait a-t-il été initié ?

Le retrait préventif a été déclenché suite à la détection possible de fragments métalliques dans certaines unités du produit. Bien que ces corps étrangers soient qualifiés d’ inertes — c’est-à-dire chimiquement stables et non toxiques —, leur présence physique dans un aliment comestible représente un risque sérieux pour la santé. Même un petit éclat de métal peut causer des coupures à l’intérieur de la bouche, endommager une dent ou provoquer une gêne voire une blessure lors de la déglutition , explique le docteur Antoine Morel, chirurgien-dentiste à Bordeaux. Ce n’est pas une allergie ou une intoxication, mais un danger mécanique tout à fait réel.

Les corps étrangers inertes — incluant le verre, le plastique, le papier ou les fibres textiles — sont régulièrement surveillés par les autorités sanitaires. Leur présence dans un aliment est considérée comme une non-conformité grave, même si elle n’implique pas de contamination biologique. Dans ce cas précis, l’anomalie aurait pu survenir lors d’une étape de transformation ou d’emballage, probablement liée à un dysfonctionnement d’équipement. Novoviande, interrogée par des journalistes, a indiqué avoir lancé une enquête interne pour identifier la source du problème.

Que faut-il faire si on possède encore ce produit ?

La consigne est claire : tout consommateur en possession de ce produit doit immédiatement cesser toute utilisation, qu’il ait été consommé ou non. Même si l’escalope semble intacte à l’œil nu, la présence de fragments métalliques n’est pas détectable sans outil spécifique. J’ai voulu vérifier avec un aimant, mais c’était ridicule , raconte Thomas Renard, père de deux enfants à Nantes. Mon fils adore ces escalopes panées. Quand j’ai vu le rappel, j’ai eu un vrai moment de stress. Heureusement, on n’en avait plus. Mais j’ai appelé le magasin pour être sûr qu’ils les retiraient bien.

La destruction du produit est fortement recommandée. Il ne doit ni être donné, ni composté, ni réutilisé. L’objectif est d’éliminer tout risque d’exposition, directe ou indirecte. Les déchets doivent être placés dans un sac fermé, clairement identifié comme dangereux, puis jetés dans les ordures ménagères. Cette précaution vise à éviter que des animaux domestiques ou des personnes non informées ne mettent la main dessus.

Est-il possible d’être remboursé ?

Oui, un remboursement est prévu pour les consommateurs concernés. Ce dispositif de dédommagement est ouvert jusqu’au 5 décembre 2025. Pour en bénéficier, il suffit de se rendre au point de vente où l’achat a été effectué, muni du ticket de caisse. En l’absence de justificatif, certains magasins peuvent tout de même procéder au remboursement sur présentation d’un témoignage écrit ou après vérification de l’historique d’achat, notamment si le paiement a été effectué par carte bancaire.

J’ai été étonné par la réactivité du magasin , témoigne Élise Dubois, cliente de Grand Frais à Toulouse. Je n’avais pas gardé le ticket, mais le caissier a retrouvé ma carte de fidélité, et ils m’ont remboursé sans faire d’histoires. Ils ont même ajouté un bon d’achat de 5 euros en dédommagement pour le désagrément.

Ce geste commercial, bien que non obligatoire, montre une volonté de maintenir la confiance des consommateurs en période de crise. Les enseignes impliquées ont également renforcé leurs contrôles qualité dans les jours suivant le rappel, notamment en effectuant des audits surprise sur les lots en cours de distribution.

Qui contacter en cas de doute ?

En l’absence d’un numéro de téléphone dédié à cet incident, les consommateurs sont invités à privilégier le contact direct avec le magasin d’achat. Les équipes en rayon, notamment celles du comptoir traditionnel, sont formées pour répondre aux questions liées aux rappels et peuvent fournir des informations précises sur les produits concernés.

Par ailleurs, le service client de l’enseigne Grand Frais reste joignable via son site internet ou son formulaire de contact en ligne. Pour Novoviande, bien que moins connue du grand public, une équipe qualité est disponible pour les professionnels et les distributeurs. On a reçu un email de notre fournisseur le lendemain du rappel, avec toutes les références à retirer , explique Julien Marchand, gérant d’une épicerie fine à Strasbourg. C’était clair, rapide, et ils proposaient un échange de produits sous 48 heures. C’est rassurant de voir que les chaînes de distribution réagissent vite.

Où trouver les informations officielles ?

Les autorités sanitaires ont mis en ligne une fiche détaillée sur la plateforme officielle rappel.conso.gouv.fr. Ce document, accessible librement, contient tous les éléments techniques du rappel : la référence du produit, les dates de fabrication et de DLC, le motif, les distributeurs concernés, ainsi que les instructions pour les consommateurs.

Un autre document, destiné aux professionnels de la distribution, est également disponible au format PDF. Baptisé affichette de rappel , il est conçu pour être imprimé et affiché en magasin, afin d’informer les clients en temps réel. On l’a imprimé dès le matin du 20 novembre , confirme Sophie Vasseur, responsable d’un supermarché indépendant à Reims. On l’a mise en évidence à l’entrée du rayon frais, avec un panneau lumineux à côté. On ne prend aucun risque.

Quels enseignements tirer de cet incident ?

Ce rappel, bien que circonscrit, illustre la nécessité d’une vigilance constante dans la chaîne alimentaire. Les produits artisanaux, souvent perçus comme plus naturels ou sûrs, ne sont pas à l’abri de défauts de fabrication. L’absence de marque peut aussi compliquer la communication de crise, car les consommateurs ont plus de mal à identifier les lots concernés.

Ce genre d’incident rappelle que la sécurité alimentaire ne s’arrête pas à l’hygiène , souligne Claire Pons, consultante en qualité agroalimentaire. Il faut aussi maîtriser les risques physiques, mécaniques, et assurer une traçabilité parfaite, même pour des produits vendus en vrac.

Comment éviter de telles anomalies à l’avenir ?

Les industriels et artisans doivent renforcer leurs protocoles de contrôle, notamment en intégrant des détecteurs de métaux à plusieurs étapes du processus de fabrication. Ces dispositifs, bien que coûteux, sont devenus indispensables. De plus, la formation du personnel à la détection d’anomalies visuelles ou tactiles reste un levier essentiel.

Pour les consommateurs, la vigilance passe par une lecture attentive des alertes, même lorsqu’elles concernent des produits qu’on pense ne pas avoir achetés. Je ne regarde jamais les affichettes en magasin , avoue Marc Tissier, retraité à Montpellier. Mais depuis cette histoire, je m’arrête systématiquement devant le panneau des rappels. On ne sait jamais.

A retenir

Quel produit est concerné par le rappel ?

Des escalopes de veau haché, garnies d’emmental râpé et panées, fabriquées le 17/11/2025, avec une DLC au 21/11/2025. Produit vendu en vrac sans marque, distribué par Grand Frais et Novoviande (site de Croissy-Beaubourg), entre le 17 et le 19 novembre 2025.

Pourquoi ce produit a-t-il été rappelé ?

En raison d’un risque possible de présence de fragments métalliques, classés comme corps étrangers inertes, pouvant causer des blessures lors de la consommation.

Que faire si on a acheté ce produit ?

Ne pas consommer, ne pas utiliser, et détruire immédiatement le produit. Le jeter de manière sécurisée pour éviter tout risque d’exposition.

Peut-on être remboursé ?

Oui, un remboursement est possible jusqu’au 5 décembre 2025. Il faut se rendre au point de vente avec ou sans ticket, selon les politiques locales.

Qui contacter en cas de question ?

Le magasin d’achat ou le service client de l’enseigne. Aucun numéro dédié n’a été publié pour cet incident.

Où trouver les documents officiels ?

Sur le site rappel.conso.gouv.fr, où figurent la fiche de rappel et l’affichette PDF destinée aux points de vente.