Un rappel de produits laitiers a été lancé sur tout le territoire français, touchant plusieurs références de crèmes commercialisées sous les marques Coq d’Or et Etrez. Cette procédure, mise en œuvre par les autorités sanitaires en lien avec les distributeurs, vise à prévenir tout risque pour la santé des consommateurs. Une contamination potentielle par la bactérie *Listeria monocytogenes* a été détectée, rendant la consommation de ces produits particulièrement dangereuse pour certaines catégories de personnes. Ce rappel, actif depuis la fin du mois de novembre 2025, concerne des lots précis écoulés dans de nombreux points de vente, des grandes surfaces aux épiceries de quartier. Décryptage complet de la situation, des mesures à prendre et des témoignages de consommateurs confrontés à l’alerte.
Quels produits sont concernés par le rappel ?
Le retrait concerne trois références spécifiques de crème semi-épaisse, toutes identifiées par un même lot et des dates de consommation similaires. Il s’agit de la crème semi-épaisse Coq d’Or en format 20 cl et 50 cl, ainsi que de la crème Etrez de 38 cl. Ces produits ont été distribués sous différentes enseignes, notamment Système U, Carrefour, Intermarché, Leclerc, Grand Frais et Boucheries André, mais aussi auprès de revendeurs spécialisés comme des fromagers ou des grossistes tels que Mons. Des épiceries de proximité, souvent appréciées pour leur proximité et leur offre locale, ont également pu vendre ces articles.
Les unités incriminées portent toutes le numéro de lot 322 et une date limite de consommation fixée au 18 décembre 2025. Les codes-barres à vérifier sont les suivants : 3286151301303 (Etrez 38 cl), 3304820205056 (Coq d’Or 20 cl) et 3304820205063 (Coq d’Or 50 cl). Ces produits ont été vendus entre le 19 et le 25 novembre 2025, ce qui signifie que de nombreux foyers ont pu les acheter récemment, notamment en vue de préparer des repas de fin d’année ou des plats festifs.
Camille Rostand, habitante de Lyon et cliente régulière de Leclerc, raconte : J’avais acheté la crème Coq d’Or 50 cl pour une sauce au fromage. En voyant l’alerte sur mon téléphone, j’ai couru vérifier le lot. C’était exactement celui concerné. Je ne l’avais pas encore utilisée, mais j’imagine ce que ça aurait pu donner si je l’avais fait.
Pourquoi ces produits sont-ils retirés ?
Le motif de ce rappel est d’ordre bactériologique : une contamination possible par *Listeria monocytogenes* a été détectée lors de contrôles qualité réalisés en amont de la distribution. Cette bactérie, présente dans certains aliments non suffisamment protégés ou mal conservés, peut provoquer une infection grave appelée listériose. Celle-ci se manifeste généralement par des symptômes grippaux – fièvre, maux de tête intenses, douleurs musculaires – accompagnés parfois de troubles digestifs comme nausées ou vomissements.
Ce qui rend cette situation particulièrement préoccupante, c’est la gravité potentielle de la maladie chez les personnes vulnérables. Les femmes enceintes, les personnes âgées de plus de 65 ans, et celles souffrant de pathologies affaiblissant le système immunitaire (comme le diabète, le cancer ou le VIH) sont particulièrement exposées. Chez les femmes enceintes, la listériose peut entraîner des complications graves, allant jusqu’à la fausse couche ou une infection néonatale.
Le docteur Élias Marceau, infectiologue à l’hôpital de Bordeaux, insiste : La listériose est une infection rare, mais redoutable. Elle peut sembler bénigne au départ, mais évoluer rapidement vers une méningite ou une septicémie. Le risque zéro n’existe pas, mais le retrait préventif de ces lots est une mesure indispensable.
Que faut-il faire si l’on possède l’un de ces produits ?
La première règle est claire : ne pas consommer ces crèmes, même si elles semblent en bon état. L’absence d’odeur suspecte ou de signes visibles de détérioration ne garantit en aucun cas l’innocuité du produit. *Listeria monocytogenes* peut se développer à basse température, y compris au réfrigérateur, ce qui rend l’observation insuffisante.
Les consommateurs doivent immédiatement cesser tout usage culinaire de ces crèmes. Si elles ont été utilisées dans la préparation d’un plat, il est fortement déconseillé de consommer ce dernier, surtout si des personnes vulnérables sont concernées.
La marche à suivre est simple : rapporter le produit au magasin où il a été acheté, muni ou non du ticket de caisse. Les enseignes concernées ont été informées et doivent procéder au remboursement sans difficulté. En cas de doute, il est possible de contacter directement le service consommateurs de la marque ou de l’enseigne.
Thaïs Nguyen, cliente d’Intermarché à Toulouse, témoigne : J’ai rapporté la crème le lendemain de l’alerte. Le personnel était bien informé, ils m’ont remboursée sur-le-champ et m’ont donné un bon d’achat. C’était fluide, mais j’avoue que j’ai eu un petit moment d’angoisse en pensant que mes enfants auraient pu y goûter.
Quelle indemnisation est prévue ?
Un remboursement intégral est assuré pour chaque unité rapportée, quelle que soit la quantité achetée. Cette compensation est automatique dès lors que le produit correspond aux références et au lot mentionnés. Aucune justification complémentaire n’est requise, bien que la présentation du ticket soit appréciée.
Le dispositif de rappel est actif jusqu’au 8 décembre 2025, date à laquelle la procédure sera officiellement clôturée. Il est donc essentiel d’agir avant cette échéance. Au-delà de cette date, les remboursements ne seront plus garantis, même si le produit est toujours dans les rayons ou dans les foyers.
Les distributeurs ont également mis en place des affichettes en point de vente pour informer les clients en temps réel. Ces documents, disponibles en version papier ou téléchargeable en ligne, reprennent les codes-barres, les lots et les mesures à suivre. Certaines enseignes ont même choisi de bloquer la vente de ces références en caisse, empêchant toute nouvelle sortie de stock.
Où trouver de l’aide ou poser des questions ?
Pour toute interrogation, un numéro vert dédié est mis à disposition des consommateurs : le 04 74 25 61 36. Ce service, accessible du lundi au vendredi, assure un accompagnement personnalisé, que ce soit pour confirmer l’identité d’un produit, organiser un remboursement ou obtenir des précisions sur les risques sanitaires.
En parallèle, les points de vente peuvent jouer un rôle d’intermédiaire. Les caissiers, responsables de rayon ou hôtes d’accueil sont formés pour orienter les clients et traiter les demandes dans les meilleurs délais. Dans certains cas, des formulaires en ligne ont été mis en place par les enseignes pour faciliter les démarches à distance.
Enfin, les autorités sanitaires ont publié une fiche officielle sur le site rappel.conso.gouv.fr, accessible à tous. Elle contient l’ensemble des informations validées : liste des produits, motifs du rappel, contacts utiles et documents téléchargeables. L’affichette PDF destinée aux commerçants est également disponible, afin de renforcer la diffusion de l’alerte sur le terrain.
Comment éviter ce type de situation à l’avenir ?
Si les rappels restent des événements exceptionnels, ils rappellent l’importance de la vigilance alimentaire. Vérifier les dates de consommation, les numéros de lot et rester attentif aux alertes officielles sont des gestes simples mais efficaces. L’inscription aux notifications du site Rappel Conso permet de recevoir des alertes en temps réel, directement sur téléphone ou messagerie.
Par ailleurs, la conservation des produits laitiers doit respecter des règles strictes : température du réfrigérateur inférieure à 4 °C, fermeture hermétique des emballages, et utilisation dans les délais indiqués. Même en l’absence de rappel, ces bonnes pratiques réduisent significativement les risques d’intoxication.
Le cas présent montre aussi l’efficacité du système de traçabilité français. Grâce à un étiquetage précis et à une coordination entre industriels, distributeurs et autorités, le retrait ciblé de lots spécifiques est possible, limitant l’impact sur les consommateurs et évitant une panique inutile.
Conclusion
Le rappel des crèmes Coq d’Or et Etrez, bien qu’inquiétant, illustre le bon fonctionnement des dispositifs de sécurité sanitaire. Identifié rapidement, le risque de contamination par *Listeria monocytogenes* a fait l’objet d’une réponse coordonnée, permettant d’alerter les consommateurs, de retirer les produits concernés et d’assurer un remboursement sans friction. La clé pour chaque foyer est d’agir vite : vérifier ses placards, ne pas consommer les lots incriminés, et se rapprocher de son distributeur. En cas de symptômes évocateurs, consulter sans attendre un professionnel de santé. La prudence, ici, n’a jamais été aussi bienvenue.
A retenir
Quels sont les produits exactement concernés ?
Les crèmes retirées sont la crème semi-épaisse Coq d’Or 20 cl, Coq d’Or 50 cl, et Etrez 38 cl, toutes portant le lot 322 et une DLC au 18 décembre 2025. Les codes-barres à vérifier sont 3286151301303, 3304820205056 et 3304820205063.
Pourquoi ces crèmes sont-elles dangereuses ?
Une contamination potentielle par *Listeria monocytogenes*, bactérie responsable de la listériose, a été détectée. Cette infection peut être grave, surtout chez les femmes enceintes, les personnes âgées et les immunodéprimés.
Que faire si j’ai acheté l’un de ces produits ?
Ne pas consommer le produit, même s’il semble en bon état. Le rapporter au magasin pour un remboursement immédiat ou contacter le service consommateurs au 04 74 25 61 36.
Et si j’en ai déjà mangé ?
En cas de symptômes (fièvre, maux de tête, troubles digestifs), consulter sans délai un professionnel de santé et signaler la consommation de ce produit.
Jusqu’à quand puis-je être remboursé ?
Le remboursement est garanti jusqu’au 8 décembre 2025. Passé cette date, les demandes ne seront plus prises en charge.
Où trouver les informations officielles ?
La fiche de rappel complète est disponible sur rappel.conso.gouv.fr. L’affichette PDF pour les commerçants est également téléchargeable sur le même site.