Depuis quelques années, un appareil s’est discrètement imposé dans les cuisines françaises, déjouant les pronostics : l’airfryer. Longtemps perçu comme un gadget marketing, ce petit four à convection force aujourd’hui le respect. Derrière son design compact se cache une véritable révolution domestique, alliant santé, praticité et plaisir gustatif. Que l’on soit parent pressé, célibataire soucieux de son alimentation ou amateur de cuisine expérimentale, l’airfryer s’adapte à tous les rythmes. Ce n’est plus seulement une tendance, c’est un changement de paradigme dans la manière de cuisiner au quotidien. Et pour comprendre son succès, il faut explorer ses multiples atouts, racontés à travers les expériences de ceux qui l’ont adopté.
Pourquoi privilégier une cuisson avec moins d’huile ?
L’airfryer repose sur un principe simple mais efficace : la circulation d’air chaud à haute vitesse. Ce système de convection permet de cuire les aliments de manière homogène, en les entourant d’une chaleur intense qui caramélise leur surface tout en conservant leur moelleux intérieur. Résultat : des frites croustillantes, un poulet doré, des légumes grillés, le tout avec une fraction d’huile comparé à la friture traditionnelle. Une différence que constate Élodie Rambert, infirmière à Lyon, qui a intégré l’airfryer dans sa routine depuis deux ans : Avant, je culpabilisais à chaque fois que je faisais des frites. Maintenant, je n’utilise qu’une cuillère à soupe d’huile pour toute la famille. Mes enfants adorent, et moi, je me sens plus sereine sur le plan alimentaire.
Peut-on vraiment allier santé et plaisir en cuisine ?
Oui, et c’est là tout le paradoxe de l’airfryer. En réduisant jusqu’à 80 % des matières grasses par rapport à une friture classique, il permet de consommer des plats traditionnellement interdits dans une alimentation équilibrée. Des études montrent que la réduction de graisses saturées a un impact positif sur le cholestérol et la santé cardiovasculaire. Mais ce n’est pas seulement une question de chiffres. La perception du plaisir change. Je pensais que manger sain, c’était forcément fade , confie Antoine Morel, retraité à Bordeaux. Avec l’airfryer, j’ai redécouvert le goût du poisson pané, des aubergines grillées, des pommes de terre rissolées… C’est comme si la cuisine reprenait vie.
Quelle est la polyvalence réelle de l’airfryer ?
Loin de se limiter aux frites, l’airfryer excelle dans une multitude de préparations. Il peut griller, rôtir, cuire à la vapeur (sur certains modèles), réchauffer, voire cuire des desserts. Cette diversité séduit particulièrement les familles pressées. Camille et Youssef, parents de deux enfants à Montpellier, l’utilisent quotidiennement : Le soir, on n’a pas le temps de cuisiner longtemps. On met des légumes et du saumon au même moment, et en 15 minutes, tout est prêt. Même les muffins, on les fait là-dedans. C’est devenu notre four d’appoint, voire principal.
Quels types de plats peut-on réellement préparer ?
Les possibilités sont vastes. Voici quelques exemples concrets : des nuggets de poulet sans ajout d’huile, des brochettes de légumes aux épices, des patates douces caramélisées, des beignets de banane, ou encore des cookies moelleux à l’extérieur. Même les restes trouvent une seconde jeunesse grâce à la fonction de réchauffage, qui évite l’effet caoutchouteux des micro-ondes. J’ai testé des lasagnes réchauffées à l’airfryer, témoigne Léa Tran, étudiante à Strasbourg. C’était meilleur que le jour où je les avais préparées ! Le dessus était gratiné, l’intérieur bien chaud… J’ai été bluffée.
Comment l’airfryer permet-il de gagner du temps ?
Le gain de temps est l’un des arguments les plus plébiscités. Contrairement au four traditionnel, qui nécessite souvent un préchauffage de 10 à 15 minutes, l’airfryer atteint sa température optimale en 2 à 3 minutes. La cuisson elle-même est plus rapide, grâce à la circulation intense de l’air chaud. Pour une portion de frites, comptez 18 minutes contre 30 à 40 dans un four classique. Ce gain est d’autant plus appréciable en semaine, lorsque chaque minute compte.
Quel impact sur la consommation d’énergie ?
Moins de temps de chauffe, moins d’énergie consommée. L’airfryer fonctionne à une puissance moyenne de 1 500 watts, contre 2 000 à 3 000 pour un four électrique. Pour des cuissons courtes ou des petits plats, la différence est notable. Selon des estimations, son utilisation régulière peut réduire la consommation électrique liée à la cuisine de près de 50 % dans certains foyers. Je vis seul, explique Thomas Berthier, ingénieur à Nantes. Utiliser le grand four pour un seul plat, c’était du gaspillage. Depuis que j’ai l’airfryer, je cuisine plus souvent, et ma facture d’électricité a baissé.
Pourquoi l’airfryer est-il si facile à utiliser ?
Son interface intuitive en fait un allié précieux, même pour les moins expérimentés. La plupart des modèles disposent de commandes simples : boutons de température et de minuterie, parfois des programmes prédéfinis (frites, poulet, poisson, etc.). Pas besoin de surveiller la cuisson en permanence. Ma fille de 10 ans s’en sert toute seule pour préparer ses goûters , sourit Sophie Dumas, enseignante à Rennes. Elle fait des pommes au four avec un peu de cannelle. C’est sain, rapide, et elle est fière de le faire elle-même.
Et l’entretien, est-il vraiment simple ?
Oui, et c’est un soulagement pour beaucoup. Pas d’huile stagnante, pas de nettoyage laborieux. Le panier et la grille sont généralement amovibles, et la plupart des modèles sont compatibles avec le lave-vaisselle. Même les résidus de cuisson les plus tenaces se détachent facilement après un passage à l’eau chaude savonneuse. Avant, je mettais 20 minutes à nettoyer la friteuse. Maintenant, c’est 5 minutes max , confirme Julien Lefèvre, restaurateur à Marseille qui l’utilise aussi à la maison. C’est un gain de temps, mais aussi de sérénité.
L’airfryer est-il un simple effet de mode ?
Non. Si les premiers modèles ont pu sembler futiles, l’évolution technologique et les retours d’usagers ont prouvé le contraire. L’airfryer s’inscrit dans une tendance plus large : la recherche d’outils domestiques qui allient efficacité, santé et durabilité. Il répond à des besoins concrets : manger mieux, cuisiner plus vite, réduire les coûts énergétiques. Et surtout, il ne demande aucun sacrifice gustatif. Je l’ai acheté par curiosité, raconte Chloé Vasseur, nutritionniste à Toulouse. Aujourd’hui, je le recommande à mes patients qui veulent changer leurs habitudes alimentaires sans se frustrer. C’est un vrai levier de transformation.
Quels témoignages incarnent le mieux cette transformation ?
Derrière chaque appareil, il y a une histoire. Celle de Marc Aubert, 68 ans, qui a dû adapter son alimentation après un infarctus. Mon cardiologue m’a dit de supprimer les fritures. J’étais dégoûté. Puis j’ai essayé les frites à l’airfryer. Même ma femme n’a pas vu la différence. Et moi, je me sens mieux.
Ou celle de Nina et Karim, jeunes parents à Lille, qui cherchaient à diversifier l’alimentation de leur bébé. On fait des petits légumes grillés, des morceaux de poulet tendres… C’est parfait pour les purées ou les repas équilibrés. Et c’est rassurant de contrôler ce qu’on donne à manger à notre fils.
A retenir
Est-ce que l’airfryer remplace complètement le four traditionnel ?
Il ne remplace pas entièrement le four, surtout pour les grandes cuissons ou les plats en quantité. En revanche, pour les repas du quotidien, les petites portions ou les cuissons rapides, il s’avère souvent plus pratique et économique.
L’airfryer est-il adapté aux régimes spécifiques ?
Oui, particulièrement aux régimes pauvres en graisses, aux régimes minceur ou aux régimes diabétiques, car il permet de contrôler les apports lipidiques. Il convient aussi aux végétariens et végétaliens, qui peuvent y cuire légumes, tofu ou tempeh avec peu ou pas d’huile.
Faut-il absolument huiler les aliments ?
Non, mais une légère huilée améliore la texture et le croustillant. Une cuillère à café suffit pour une grande portion. Des sprays d’huile sont d’ailleurs très pratiques pour une application fine et contrôlée.
Peut-on cuire plusieurs aliments en même temps ?
Dans certains modèles dotés de séparateurs ou de deux niveaux de cuisson, oui. Il est possible, par exemple, de cuire des légumes en dessous et du poisson au-dessus. Il faut veiller à ce que les temps et températures soient compatibles.
L’airfryer est-il bruyant ?
Il émet un léger bruit de ventilateur, comparable à celui d’un sèche-cheveux en mode doux. Ce n’est pas gênant dans une cuisine ouverte, mais cela peut se faire entendre dans un petit appartement. Les modèles récents sont de plus en plus silencieux.
Quelle est la durée de vie moyenne d’un airfryer ?
Entre 3 et 7 ans selon l’utilisation et l’entretien. Les marques reconnues proposent souvent des pièces détachées et une garantie de 2 ans, ce qui renforce la durabilité de l’appareil.