Les arnaques bancaires évoluent constamment, profitant de la moindre inattention des usagers. Parmi les techniques les plus redoutables, une fraude sophistiquée cible les distributeurs automatiques, mettant en danger des milliers de personnes chaque année. Comment fonctionne ce piège ? Qui sont les victimes ? Et surtout, comment s’en protéger efficacement ?
Comment les escrocs piègent-ils les cartes bancaires ?
Les malfaiteurs utilisent un dispositif minuscule, inséré dans la fente du distributeur, qui bloque la carte après son insertion. Léa Vasseur, une étudiante parisienne, raconte : « J’ai cru que la machine avait avalé ma carte à cause d’un problème technique. En réalité, un homme l’a récupérée dès que je suis partie chercher de l’aide. » Ces pièces métalliques, souvent imprimées en 3D, imitent parfaitement l’apparence d’un lecteur classique.
La double menace : vol de carte et capture du code
L’arnaque ne s’arrête pas là. Des micro-caméras dissimulées dans le clavier ou autour du DAB enregistrent les codes confidentiels. Mathis Boivin, expert en cybersécurité, explique : « Certains modèles filment même à travers les vitres réfléchissantes des distributeurs. Les victimes tapent leur code sans soupçonner qu’elles sont observées. »
Qui sont les principales cibles de cette arnaque ?
Les escrocs visent particulièrement :
- Les personnes pressées (transports en commun, gares)
- Les touristes étrangers peu familiers avec les DAB locaux
- Les seniors moins alertes sur les détails techniques
Yasmine Elbaz, commerçante à Lyon, témoigne : « Mon père de 72 ans s’est fait voler 800 €. Il a mis deux jours à réaliser qu’il ne s’agissait pas d’une panne. »
Comment réagir en cas de suspicion ?
Voici la marche à suivre immédiate :
- Tirer doucement sur la carte si elle ne ressort pas
- Couvrir le clavier avec sa main lors de la saisie du code
- Composer le 17 si des individus suspects rodent autour du DAB
- Faire opposition sans délai via l’application bancaire
Les banques peuvent-elles rembourser les victimes ?
Selon la réglementation européenne, les établissements doivent indemniser sauf en cas de négligence flagrante. Théo Lambert, conseiller financier, précise : « Nous examinons systématiquement les plaintes. Mais si le client a noté son code sur la carte ou l’a partagé, le remboursement devient impossible. »
A retenir
Cette arnaque concerne-t-elle tous les distributeurs ?
Les DAB isolés ou peu fréquentés sont les plus vulnérables. Privilégiez ceux situés dans les agences bancaires.
Existe-t-il des signes révélateurs ?
Oui : des résidus de colle autour de la fente, un clavier plus épais que d’habitude ou des faux panneaux d’instructions.
Les cartes sans contact sont-elles sûres ?
Elles réduisent les risques mais restent vulnérables aux piratages électroniques. Activez les notifications de paiement pour surveiller les transactions.
Conclusion
Face à l’ingéniosité des fraudeurs, la vigilance reste la meilleure protection. En adoptant des réflexes simples et en partageant ces informations avec vos proches, vous contribuez à limiter l’impact de ces arnaques. Comme le rappelle Justine Maurin, victime devenue formatrice en prévention : « Un geste anodin peut sauver des mois d’économies. »